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Baudelaire : crépuscule du soir (commentaire)

Publié le 06/10/2018

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Selon Sarraute, l'objet du roman reste toujours la réalité

 

psychologique mais elle estime que pour l'atteindre dans sa profondeur, il faut négliger l'analyse et s'attacher dans sa profondeur. Pour Robbe-Grillet, au contraire, le but à atteindre ce n'est pas l'être psychologique mais le monde. L'effort du nouveau roman n'aura pas été inutile, car son effort sera que le personnage, le sujet et la psychologie soient bannis du roman -alors que l'œuvre romanesque a toujours été définie par ces trois sujets. Cette déconstruction du genre remet en cause l'essence même du roman. Les auteurs du nouveau roman rejoignent donc la pensée de Kundera à propos de la remise en cause du roman par le roman lui même.

 

A travers cette analyse, qui repose sur trois œuvres phares et un courant : « Madame Bovary », « Le temps retrouvé » et « Les

 

Faux Monnayeurs » et le nouveau roman - qui inscrivent le roman dans une logique de modernité, de rupture avec ce qui a été

 

fait auparavant. Nous venons répondre à la citation de Milan Kundera, qui inscrit donc l'Art du roman comme un art « complexe », qui recèle de révélations sur le travail esthétique, et indirectement sur la vie.

 

Bibliographie : QUE SAIS-JE « Le roman français depuis 1900 », préface du « Temps retrouvé » de Eugène Nicole, « Lire les faux monnayeurs » d'Alain Goulet », « preface » de Madame Bovary, coll. FOLIO.

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« romantique est la « Préface de Cromwell » – parue en 1827.

Hugo – figure illustre du romantique, y définit le drame romantique d'une façon détaillée et sensible.

On y retient la désarticulation de l'alexandrin et l'unité d'action - en effet, selon Hugo, les 3 unités « asphyxie le génie ».

On retrouve de célèbres formules telles que : « Le beau n'a qu'un type ; le laid en a mille.

», la recherche d'un vers « libre » et « protéiforme ».

Dans l'extrait d'Hernani, situé à la page 143, on remarque la désarticulation de l'alexandrin par les répliques, par exemple : DONA SOL.

- Je vous suivrai. HERNANI.- Par mes rudes compagnons ? L'alexandrin est découpé sur deux vers.

Son rythme est ainsi changé : 4 + 8 – et son intonation est moins monotone.

Il devient de ce fait « protéiforme », « libre », révolutionnaire. Il y a donc un refus de la règle des trois unités, une libération de la forme, et de la règle de bienséance.

Les romantiques prônent le mélange des genres, la diversité, le mélange des tons (comme Beaumarchais).

Tous les héros sont singuliers et marginaux, on peut penser à la figure d'Hernani ou de Ruy Blas.

Ces individus incarnent le célèbre « mal du siècle » - comme « Chatterton » par exemple.

Enfin, le drame romantique se définit par un entrelacement entre l'histoire et l'Histoire.

Il noue – de ce fait, l'individuel et le politique.

2.

Question de synthèse Dans « L'art du roman », publié en 1986, Milan Kundera, estimant que le roman est une forme essentiellement ambiguë, jamais fondée sur une seule vérité, écrit : « L'esprit du roman est l'esprit de complexité.

Chaque roman dit au lecteur : Les choses sont plus compliquées que tu ne le penses.

C'est la vérité éternelle du roman.

» En vous référant aux romans du XVIII au Xxe siècles, vous montrerez comment le roman, forme ironique, met en cause toutes les formes de savoirs et de certitudes. Pour répondre à la question, nous allons tout d'abord nous intéresser à l'œuvre de Flaubert : « Madame Bovary.

Roman corrosivement réaliste, on peut voir dans « Madame Bovary », la vulgaire histoire d'une femme mal mariée, qui s'ennuie et et qui l'amène à un adultère, à la ruine puis au suicide.

Mais ce serait réduire le travail littéraire produit par Flaubert. En 1856, il publie ce roman inconditionnellement moderne et qui fera scandale (on se souvient du même procès dont sera la victime Baudelaire, avec ses « Fleurs du Mal »).

Bien que Flaubert dira vouloir faire un « livre sur rien », on note clairement un livre sur l'homme, sur la femme, sur les songes, sur la société, sur les conventions, sur leurs souffrances, sur la passion, sur le monde, sur les choses, sur la mort, un livre sur la littérature.

Dans ce livre, Flaubert s'en prend à toutes valeurs de son époque : le mariage, l'Église, le romantisme, le roman lui même – en critiquant avec virulence l'aspect illusoire des mauvais romans que lit Emma.

C'est en effet le théâtre du grotesque, de personnages méprisés et comparés à des bêtes immatures.

Flaubert maltraite son personnage et la rend vulgaire, pourtant d'innombrables lecteurs n'ont pas manqué de se reconnaître et de se projeter dans cette lamentable médiocrité, au point que son nom devienne un concept : le bovarysme, l'inadaptation déceptive du réel – d'où une tromperie. A travers son héroïne, donc, Flaubert met en garde le lecteur face aux dangers des livres et de l'ennui.

On comprend dans ce sens, la citation de Milan Kundera, qui considère le romancier comme un homme instruit vivant dans une époque et se servant de l'art romanesque pour critiquer implicitement son époque à travers une réflexion sur l'écriture.

Flaubert en est un premier exemple, à travers sa haine de son personnage qu'il a pourtant accompagné très longtemps.. »

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