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BAZIN René : sa vie et son oeuvre

Publié le 15/11/2018

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BAZIN René (1853-1932). Romancier, né à Angers, où il fut étudiant puis professeur de droit à la faculté catholique, Bazin se laissa bientôt gagner par le goût de l’écriture : après la publication en feuilleton de Stéphanette (1883) dans le journal royaliste l’Union, le voici qui collabore au Correspondant, au Journal des débats, à la Revue des Deux Mondes, pour de gracieux récits — Ma tante Giron (1885), Une tache d'encre (1888), la Sarcelle bleue (1892) —, dont certains annoncent les futures préoccupations du romancier — les Noëllet (1889), Donatienne (1894) —, et pour diverses chroniques de voyages : les Italiens d'aujourd'hui (1893), Terre d'Espagne (1895)...

 

Si sa manière propre se manifeste déjà clairement dans De toute son âme (1897), roman social exaltant la charité, c’est avec La terre qui meurt (1899) qu’il accède à la célébrité. Puis les Oberlé (1901), l'isolée (1905), Le blé qui lève (1907), la Barrière (1909), Davidée Birot (1911)... sont autant de succès pour cet écrivain traditionnel et traditionaliste, qui, membre de l’Académie française à partir de 1903, écrit aussi des nouvelles, des essais, des biographies — dont un Charles de Foucauld (1920) —, avant de consacrer son dernier roman, Magnificat (1931), à une apologie de la vocation ecclésiastique.

« Revue des Deux Mondes, pour de gracieux récits -Ma tante Giron ( 1885), Une tache d'encre (1888), la Sar­ celle bleue (1892) -, dont certains annoncent les futures préoccupations du romancier -les Noël/et (1889), Donatienne (1894) -, et pour diverses chroniques de voyages :les Italiens d'aujourd'hui (1893), Terre d'Es­ pagne (1895) ...

Si sa manière propre se manifeste déjà clairement dans De toute son âme ( 1897), roman social exaltant la charité, c'est avec La terre qui meurt (1899) qu'il accède à la célébrité.

Puis les Oberlé (1901), l'Isolée (1905), Le blé qui lève ( 1907), la Barrière (1909), Davidée Bi rot (1911) ...

sont autant de succès pour cet écrivain tradi­ tionnel et traditionaliste, qui, membre de l'Académie française à partir de 1903, écrit aussi des nouvelles, des essais, des biographies -dont un Charles de Foucauld ( 1920) -, avant de consacrer son dernier roman, Magni­ ficat (1931), à une apologie de la vocation ecclésiastique.

Un roman populaire, capable d'aborder des problèmes sociaux et/ou moraux, en dédaignant les habituelles intri­ gues mondaines et préciosités sentimentales : telle sem­ ble avoir été l'ambition de Bazin ...

D'où un choix fré­ quent de sujets d'actualité, situés dans des cadres souvent provinciaux, mettant en scène d'humbles prota­ gonistes et supposant une étude attentive de leur réalité sociologique.

C'est le drame des Alsaciens-Lorrains, divisés par l'annexion allemande (les Oberlé), ou celui des religieuses expulsées de leurs couvents par la loi de séparation de l'Église et de l'État (l'Isolée), sans oublier les difficultés des institutrices laïques, quoique catholi­ ques (Davidée Birot) ...

C'est l'évocation du milieu ouvrier (De toute son âme) ou celle d'un monde rural en crise que Bazin dépeint à plusieurs reprises, et notam­ ment dans ses deux romans les plus connus : La terre qui meurt et Le blé qui lève.

Cette prédilection pour le roman rustique se justifie par un amour profond de la terre, dont le romancier sait rendre la présence substantielle, et par une sincère sympathie à 1 'égard des paysans, même si les problèmes de la campagne se limitent, selon lui, aux dangers de l'exode rural :face à la dignité du labeur rustique menace la tentation de la vie citadine -et la rupture du lien ancestral qui, dans les provinces de l'Ouest, unit pour leur salut le noble et le métayer.

Vision manichéenne, puisque toutes les crises de la société moderne trouvent leur solution dans cet attache­ ment à la terre, ou dans le recours aux valeurs de tradi­ tion qu'elle incarne : travail, famille, patrie et catholi­ cisme intransigeant.

Dès lors, l'étude sociologique s'efface derrière un discours moralisateur : le roman à thèse n'est pas loin, avec une psychologie souvent conventionnelle, une mise en scène pathétique et un lyrisme volontiers prêcheur.

Fort appréciés par un public bourgeois et catholique, les romans de Bazin comptèrent parmi les succès de librairie de 1' avant-guerre; l'écriture en était claire et alerte -Mauriac vantait sa « pureté » - , la lecture facile et rassurante.

BfBLIOGRAPHlE J.S.

Wood, Un aspect du mouvemem traditionaliste et social dans la liuérature française contemporaine : René Bazin, sa vie et so11 œuvre, Nizet, 1934; P.

Vernois, le Roma11 rustique de George Sand à Ramuz.

Nize t, 1963.

M.-O.

GERMAfN. »

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