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Beaudelaire SPLEEN

Publié le 21/10/2012

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Baudelaire est un poète français, il occupe une place qui lui est propre dans l'histoire littéraire du XIXème siècle. Il met en forme le style du symbolisme et en est le maître incontesté. Baudelaire crée donc cette école nouvelle mais reste encore très inspiré par le romantisme dont il s'inspire. Son recueil de poèmes Les Fleurs du Mal intègre la quasi-totalité de sa production poétique depuis 1840. Dans ce recueil, il a tenté de tisser des liens entre le mal et la beauté, le bonheur et l'idéal inaccessible. Quatre textes portent, dans Les Fleurs du Mal le titre « Spleen «. « Spleen « appartient au mouvement littéraire du symbolisme et illustre les diverses formes du malaise de vivre. Dans ce poème, écrit à la première personne, Charles Baudelaire fait un bilan désespérant de son existence. Nous nous demanderons comment le « je « lyrique exprime son mal de vivre dans un poème original. Nous étudierons tout d'abord la structure du poème puis, nous verrons le tableau d'une dépression. Tout d'abord, la composition du poème varie selon chaque strophe. En effet, le vers 1 « J'ai plus de souvenirs que si j'avais mille ans. « est indépendant et représente la synthèse du poème. Ce vers se prononce d'un seul tenant ce qui donne une impression d'immensité. Baudelaire donne l'impression d'être une immense mémoire, il est las et a tout vu ; c'est donc une hyperbole très expressive. Ce vers est donc une ouverture annonçant la suite, et la tonalit...

« Dans une seconde partie, nous allons voir que Baudelaire fait, dans ce poème, le tableau de sa dépression.

Tout d’abord, on constate que le poète fait l’inventaire de ses souvenirs.

En effet, Baudelaire, dans les vers 2 à 4 nous montre ses difficultés matérielles.

On le voit grâce au lexique des dettes : « bilan », « procès », « quittances».

Cela nous laisse entendre que le poète est couvert de dettes.

Ce qui est un souvenir humiliant et douloureux pour ce dernier.

Au vers 3, le « je » lyrique se souvient de son amour dans la métaphore: « romances », « billet doux ».

De plus, il fait référence au poète : « vers », « romances » et à l’Art : « les pastels (…) les pâles Boucher ».

Ceci connote le passé du dernier, qui fut critique d’art.

Dans les vers 2, 3, 4, ses souvenirs sont dévalorisés car, ils s’accumulent.

Ils sont comme mélangés dans un « bric à brac ».

De plus, on constate, par la suite que l’auteur compare son cerveau à des ossements.

En effet, ceci est mis en valeur par une métaphore : « une pyramide », « un caveau », « cimetière ».

Sa mémoire devient alors un champ de cadavres.

Sa mémoire est tenue en horreur, la lune ne l’éclaire même plus, elle devient un cimetière « je suis un cimetière abhorré de la lune » vers 8.

Par ailleurs, Baudelaire est hanté par la mort.

Des remords importants le condamnent, sa mémoire est comme rongée par les vers.

Il a le sentiment d’échoué en tant que poète.

« Où comme des remords se trainent de longs vers » vers 9.

On remarque alors que le spleen s’attaque désormais au poète et non à l’homme.

On constate qu’un désordre règne dans la mémoire du poète, les objets sont anciens, démodés comme le montre le champ lexical de l’ancienneté « vieux boudoir », « roses fanées », « modes surannés », « parfums éventés ».

Toutes ces sensations expriment l’absence de sa vie.

Le mot « seuls » vers 14 est en rejet.

Il y a beaucoup d’objets mais ceux-ci sont seuls face à la vie.

La mémoire de Baudelaire est comme un « trop plein » de souvenirs.

D’autre part, on peut voir qu’il ne reste plus que l’ennui au poète.

En effet, la sonorité, le rythme et les métaphores sont significatifs de cet ennui grâce aux rimes plates obsédantes en « é » du vers 11 à 18 : « fanées », « surannées », « boucher », « bouché »… La métaphore: « rien n’égale en longueur les boiteuses journées » vers 15, où l’auteur compare le temps à un vieillard boiteux.

Ainsi que la métaphore de l’hiver : « sous les flocons des neigeuses années » vers 16 montrent que le mouvement est contrarié, le temps passe lentement, cela n’avance pas.

Le spleen est comme l’hiver.

L’adjectif « immortalité » vers 18 prouve le sentiment de lassitude du dernier.

Baudelaire nous montre que l’ennui entraîne la mort de l’âme, de l’être, le poète, étranger à lui-même va se pétrifier et sombrer dans la mort.

En effet, l’adverbe « désormais » vers 19 marque la conséquence de l’ennui.

Celui-ci débouche sur la mort et rend le vivant « granit ».

L’apostrophe «ô matière vivante ! » est moqueuse, le poète est étranger à lui-même « Un vieux sphinx » : il appartient au monde matériel.

Il est étranger mais également oublié du reste du monde comme en témoignent les expressions : « ignoré du monde insoucieux » vers 22 et « oublié sur la carte » vers 23.

On remarque donc que l’ennui conduit le poète à la mort, il est dans une dépression profonde.

Nous avons donc remarqué que Baudelaire, en tant qu’homme et poète est victime du Spleen.. »

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