Beaudelaire SPLEEN
Publié le 21/10/2012
Extrait du document
«
Dans une seconde partie, nous allons voir que Baudelaire fait, dans ce poème, le
tableau de sa dépression.
Tout d’abord, on constate que le poète fait l’inventaire de ses
souvenirs.
En effet, Baudelaire, dans les vers 2 à 4 nous montre ses difficultés matérielles.
On
le voit grâce au lexique des dettes : « bilan », « procès », « quittances».
Cela nous laisse
entendre que le poète est couvert de dettes.
Ce qui est un souvenir humiliant et douloureux
pour ce dernier.
Au vers 3, le « je » lyrique se souvient de son amour dans la métaphore: «
romances », « billet doux ».
De plus, il fait référence au poète : « vers », « romances » et à
l’Art : « les pastels (…) les pâles Boucher ».
Ceci connote le passé du dernier, qui fut critique
d’art.
Dans les vers 2, 3, 4, ses souvenirs sont dévalorisés car, ils s’accumulent.
Ils sont
comme mélangés dans un « bric à brac ».
De plus, on constate, par la suite que l’auteur
compare son cerveau à des ossements.
En effet, ceci est mis en valeur par une métaphore :
« une pyramide », « un caveau », « cimetière ».
Sa mémoire devient alors un champ de
cadavres.
Sa mémoire est tenue en horreur, la lune ne l’éclaire même plus, elle devient un
cimetière « je suis un cimetière abhorré de la lune » vers 8.
Par ailleurs, Baudelaire est hanté
par la mort.
Des remords importants le condamnent, sa mémoire est comme rongée par les
vers.
Il a le sentiment d’échoué en tant que poète.
« Où comme des remords se trainent de
longs vers » vers 9.
On remarque alors que le spleen s’attaque désormais au poète et non à
l’homme.
On constate qu’un désordre règne dans la mémoire du poète, les objets sont anciens,
démodés comme le montre le champ lexical de l’ancienneté « vieux boudoir », « roses
fanées », « modes surannés », « parfums éventés ».
Toutes ces sensations expriment l’absence
de sa vie.
Le mot « seuls » vers 14 est en rejet.
Il y a beaucoup d’objets mais ceux-ci sont
seuls face à la vie.
La mémoire de Baudelaire est comme un « trop plein » de souvenirs.
D’autre part, on peut voir qu’il ne reste plus que l’ennui au poète.
En effet, la sonorité,
le rythme et les métaphores sont significatifs de cet ennui grâce aux rimes plates obsédantes
en « é » du vers 11 à 18 : « fanées », « surannées », « boucher », « bouché »… La métaphore:
« rien n’égale en longueur les boiteuses journées » vers 15, où l’auteur compare le temps à un
vieillard boiteux.
Ainsi que la métaphore de l’hiver : « sous les flocons des neigeuses années »
vers 16 montrent que le mouvement est contrarié, le temps passe lentement, cela n’avance
pas.
Le spleen est comme l’hiver.
L’adjectif « immortalité » vers 18 prouve le sentiment de
lassitude du dernier.
Baudelaire nous montre que l’ennui entraîne la mort de l’âme, de l’être,
le poète, étranger à lui-même va se pétrifier et sombrer dans la mort.
En effet, l’adverbe
« désormais » vers 19 marque la conséquence de l’ennui.
Celui-ci débouche sur la mort et
rend le vivant « granit ».
L’apostrophe «ô matière vivante ! » est moqueuse, le poète est
étranger à lui-même « Un vieux sphinx » : il appartient au monde matériel.
Il est étranger
mais également oublié du reste du monde comme en témoignent les expressions : « ignoré du
monde insoucieux » vers 22 et « oublié sur la carte » vers 23.
On remarque donc que l’ennui
conduit le poète à la mort, il est dans une dépression profonde.
Nous avons donc remarqué que Baudelaire, en tant qu’homme et poète est victime du Spleen..
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