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BÉGUIN (Albert)

Publié le 16/02/2019

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BÉGUIN (Albert), critique suisse de langue française (La Chaux-de-Fonds 1901 - Rome 1957). Connaisseur averti de la littérature allemande, traducteur de Goethe, Hoffmann, Jean-Paul, Tieck, il explore dans l'Âme romantique et le rêve (1937) le domaine encore mal connu de l'inconscient comme source d'inspiration et analyse les parentés spirituelles existant entre le romantisme allemand et la poésie française moderne. Né protestant, converti au catholicisme en 1940, il fonde en mars 1942 et dirige jusqu'en 1947 les Cahiers du Rhône, où il publie surtout les poèmes de la Résistance française. Fixé à Paris en 1946, il collabore aux éditions du Seuil et prend la succession d'Emmanuel Mounier à la tête de la revue Esprit, tout en poursuivant ses études sur les écrivains mystiques ou visionnaires {Gérard de Nerval, 1937 ; Balzac visionnaire, 1946 ; Léon Bloy, mystique de la douleur, 1948 ; Bernanos, essais et témoignages, 1949 ; Poésie de la présence, 1957 ; Création et destinée, 1973-74).

« Powered by TCPDF (www.tcpdf.org)Béguin, Albert - littérature française. Béguin, Albert (1901-1957), essayiste suisse de langue française, dont l’œuvre critique est apparentée à l’École dite de Genève, dont il est le fondateur. Professeur à l’université de Bâle de 1937 à 1946, Béguin se fait connaître en 1937 par la publication de l’Âme romantique et le rêve, ouvrage de référence comparatiste, qui met en parallèle auteurs du répertoire romantique allemands et français. Germaniste accompli (il a traduit entre autres Hoffmann, Jean-Paul, Tieck), il livre, dans cet ouvrage, une excellente synthèse du romantisme allemand tout en réévaluant l’importance littéraire de certains écrivains romantiques français, tel Nerval, qu’il replace aux côtés (voire au-dessus) de Lamartine ou Musset.

Fondateur avec Marcel Raymond de l’École de Genève, qui comprend Georges Poulet, Jean Rousset, ou encore Jean Starobinski, Béguin se place du côté de l’auteur dont il cherche à partager l’expérience transcrite par le livre.

Récusant les approches pseudo scientifiques, les déterminismes d’une critique biographique, sociologique ou historique, Béguin conçoit la critique comme un engagement personnel et littéraire, l’acte mimétique d’une expérience partagée avec un écrivain ( voir Critique littéraire).

Catholique converti, il s’attache de près aux auteurs mystiques car, pour lui, leur lecture est une pratique de l’absolu ( Gérard de Nerval, 1936 ; la Prière de Péguy, 1942 ; Léon Bloy, mystique de la douleur, 1948 ; Pascal par lui-même, 1952 ; l’Ève de Bernanos, 1954).

Loin de l’analyse asséchante, c’est au Balzac visionnaire (1946) qu’il s’intéresse.

Critique engagé dans ses lectures, il le fut aussi en politique : fondateur des Cahiers du Rhône en 1942, il y publie les poètes de la Résistance, dont Aragon.

En 1950, il succède à Mounier à la direction de la revue Esprit. Microsoft ® Encarta ® 2009. © 1993-2008 Microsoft Corporation.

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