BELLMAN
Publié le 02/09/2013
Extrait du document
1740 -1795
CARL MICHAEL BELLMAN naquit à Stockholm le 4 février 1740. Il appartenait à une famille bourgeoise relativement aisée; son père était fonctionnaire, son grand-père maternel, pasteur d'une importante paroisse de Stockholm et député du clergé au Riksdag. Son grand-père paternel avait été professeur de latin à l'Université d'Upsal et c'est de lui que Carl Michael avait hérité ses dispositions pour la poésie et la musique.
Il reçut une éducation soignée, complétée en 1758 par quelques mois de vagues études à Upsal. En 1757, il publia ses premiers poèmes, d'inspiration religieuse. Ce n'était cependant pas par ces écrits ni par ses traductions d'ouvrages pieux allemands et français qu'il allait contri¬buer à l'entretien de la famille. Carl Michael, qui était l'aîné de quinze enfants, entra donc comme stagiaire à la Banque de Suède en 1757 et y reçut en 1759 un emploi fixe. Il semble s'y être distingué moins par son zèle bureaucratique que par ses talents poétiques, car c'est en tant que poète et non comme fonctionnaire qu'il reçut en 176o une gratification de la direction de la banque, aussi dévouée, semble-t-il, au service d'Apollon qu'à celui de Mercure. Il est vrai que ses débuts littéraires avaient été tout à fait rassurants. La publication de ses Réflexions sur l'inconstance des jeunes filles, en 1758, avait fait du bruit et Dalin lui-même, arbitre du goût littéraire en Suède au début du xvme siècle, avait daigné approuver sa satire politique la Lune.
Mais bientôt on apprit que le jeune fonctionnaire se dissipait, débauchait ses camarades et fréquentait les cabarets. Il était, disait-on, criblé de dettes. Un beau jour, en 1763, il quitta la banque pour se réfugier en Norvège, en laissant à ses amis et à son père le soin de négocier avec ses créanciers.
Que s'était-il passé ? Rien que de très normal. Ces années sont une des époques les plus trou-bles de l'histoire suédoise. Depuis la mort de Charles XII, le gouvernement est entre les mains du Riksdag où « chapeaux « et « bonnets «, les deux partis politiques en présence, se disputent le pouvoir avec une extrême violence. La politique et la corruption s'installent partout. Au désordre politique viennent s'ajouter les crises du capitalisme naissant, les spéculations, l'agiotage, les faillites. Les fortunes se font et se défont, personne ne peut se fier au lendemain, seule compte l'heure présente. Il faut donc en profiter et, au milieu de ce monde croulant, on s'amuse. Stock¬holm tout entière est entraînée dans un tourbillon de fêtes, de bals et de mascarades.
Mal payé, insouciant de nature, saisi par cette soif de plaisirs qui s'empare de tous les jeunes gens de sa génération, Bellman a tôt fait d'accumuler les dettes. Il s'en tire grâce à ses amis qui lui procurent un nouvel emploi à la Direction des Manufactures, en promettant de le surveiller.
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