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BORIS VIAN

Publié le 05/02/2019

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vian

Un poète original

Même si l’insolence est un trait de caractère commun à tous les écrits de Boris Vian, la sensibilité et la poésie sont également ses marques de fabrique. L’écume des jours, publié en 1947, reste l’un des plus beaux romans d’amour du siècle. On y assiste impuissant à l’agonie poignante de Chloé pour qui le personnage principal, Colin, nourrit un amour sans mesure. Boris Vian a également rédigé de très nombreux poèmes, même si ceux-ci sont nettement moins connus que ses romans. Il en publie plusieurs recueils : entre autres Cantilènes en gelée et Vingt poèmes inédits en 1949, puis Je voudrais pas crever en 1959.

 

Les écrits de Boris Vian sont également caractérisés par une maîtrise absolue de la langue. 11 manipule le vocabulaire avec une aisance et une ingéniosité stupéfiantes. Il utilise la richesse du

 

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langage pour créer de nouveaux mots en combinant deux termes connus ou pour en détourner le sens premier. Vian excelle dans ce mélange de violence et de poésie, de cruauté et de sensibilité au sein d'un univers réel mais où la fantaisie la plus échevelée fait constamment irruption.

La musique des mots et des notes

 

Mais la littérature n’est pas la seule passion de Boris Vian. Il en a une autre, tout aussi importante à ses yeux : la musique. Trompettiste émérite, il joue dans de nombreux orchestres de jazz ama-

 

Boris Vian a toujours joué en amateur dans des orchestres de jazz. On le voit ici dans un des clubs qu’il appréciait, dans le quartier de Saint-Germain-des-Prés.

 

▼ Vian, au centre, entouré de sa première femme Michèle, de son frère Alain,

 

à droite, et de Raymond Queneau, à gauche.

© Keystone

teurs et anime notamment les nuits du Club du Tabou, une des caves à la mode de Saint-Ger-main-des-Prés. Dans ce lieu se rencontre tout ce que Paris compte de personnalités importantes en matière de musique mais aussi de littérature.

 

Boris Vian parvient à allier ses deux passions en écrivant des paroles de chanson et parfois les musiques qui les accompagnent. Il se montre particulièrement prolifique dans ce domaine. Le nombre de ses chansons est en effet estimé à plus de 500. Elles sont publiées notamment en 1966 dans un recueil intitulé Textes et Chansons. La plus célèbre d’entre elles reste sans conteste Le déserteur. Pamphlet pacifiste et antimilitariste, elle provoque un véritable scandale et est même interdite de diffusion à la radio durant la guerre d’Algérie. Il interprète parfois ses propres chansons mais de grands noms comme Dario Moreno, Maurice Chevalier ou Juliette Gréco interprètent également ses créations.

 

Vian s’essaye également aux ballets (Elle, il, l’autre en 1950 ou Odon et Dunœud en 1953), à l’opéra (Le chevalier des neigesj, à la comédie musicale (Le cow-boy de Normandie). Enfin, Boris Vian est reconnu comme l’un des meilleurs critiques de jazz de son temps. Ses articles sont regroupés dans Chroniques de jazz en 1967 ou Écrits sur le jazz, publiés en 1981.

vian

« Boris Vian mais irrévérencieux voire grossi er, il s'illustre par une attitude des plus provocantes et incarne aux yeux de son créateur l'indépendance d'esprit poussée à l'extrême.

Un poète original Même si l'insolence est un trait de caractère com­ mun à tous les écrits de Boris Vian, la sensibilité et la poésie sont également ses marques de fabrique.

L'écume des jours, publié en 1947, reste l'un des plus beaux romans d'amour du siècle.

On y assiste impuissant à l'agonie poignante de Chloé pour qui le personnage principal, Colin, · nourrit un amour sans mesure.

Boris Vian a égale­ ment rédigé de très nombreux poèmes, même si ceux-ci sont nettement moins connus que ses romans.

Il en publie plusieurs recueils: entre autres Cantilènes en gelée et Vingt poèmes inédits en 1949, puis Je voudrais pas crever en 1959.

Les écrits de Boris Vian sont également carac­ térisés par une maîtrise absolue de la langue.

Il manipule le vocabulaire avec une aisance et une ingéniosité stupéfiantes.

Il utilise la richesse du langage pour créer de nouveaux mots en combi­ nant deux termes connus ou pour en détourner le sens premier.

Vian excelle dans ce mélange de violence et de poésie, de cruauté et de sensibilité au sein d:un univers réel mais où la fantaisie la plus échevelée fait constamment irruption.

La musique des mots et des notes Mais la littérature n'est pas la seule passion de Boris Vian.

Il en a une autre, tout aussi importan­ te à ses yeux : la musique.

Trompettiste émérite, il joue dans de nombreux orchestres de jazz ama- Boris Vian a toujours joué en amateur ......

dans des orchestres de jazz.

On le voit ici dans un des clubs qu'il appréciait, dans le quartier de Saint-GermaiiK/es-Prés.

' Vian, au centre, entouré de sa première femme Michèle, de son frère Alain, à droite, et de Raymond Queneau, à gauche.

teurs et anime notamment les nuits du Club du Tabou, une des caves à la mode de Saint-Ger­ main-des-Prés.

Dans ce lieu se rencontre tout ce que Paris compte de personnalités importantes en matière de musique mais aussi de littérature.

Boris Vian parvient à allier ses deux passions en écrivant des paroles de chanson et parfois les musiques qui les accompagnent.

Il se montre par­ ticulièrement prolifique dans ce domaine.

Le nombre de ses chansons est en effet estimé à plus de 500.

Elles sont publiées notamment en 1966 dans un recueil intitulé Textes et Chansons.

La plus célèbre d'entre elles reste sans conteste Le déserteur.

Pamphlet pacifiste et antimilitariste, elle provoque un véritable scandale et est même interdite de diffusion à la radio durant la guerre d'Algérie.

Il interprète parfois ses propres chan­ sons mais de grands noms comme Dario Moreno, Maurice Chevalier ou Juliette Gréco interprètent également ses créations.

Vian s'essaye également aux ballets (Elle, il, l' autre en 1950 ou Odon et Dunœud en 1953), à l'opéra (Le chevalier des neiges), à la comédie musicale (Le cow-boy de Normandie).

Enfin, Boris Vian est reconnu comme l'un des meilleurs critiques de jazz de son temps.

Ses articles sont regroupés dans Chroniques de jazz en 1967 ou Écrits surlejazz, publiés en 1981.

L'Arrache-Cœur Pourtant, toutes ces œuvres restent anecdotiques dans la carrière de Boris Vian.

Aujourd'hui, on garde de lui l'image du romanci er.

Son livre le plus connu et le plus lu, avec L'écume des jours, est L'arrache-Cœur, publié en 1953.

On y retrouve des thèmes chers à son auteur.

L'amour fou et l'égoïsme le plus forcené se combinent dans le personnage de la mère, prête à tout pour le bien­ être de ses enfants (même à se nourrir de viande avariée) mais les empêchant aussi de mener leur propre vie.

L'image de la société n'y est guère plus reluisante.

L'aliénation y règne en maître et les plus faibles ne manquent pas d'être impitoya­ blement sacrifiés.

C'est le dernier grand roman de Boris Vian.

Ayant toujours souffert de problèmes car­ diaques, il déclarait depuis longtemps qu'il n'at­ teindrait pas sa quarantième année.

Cette prédic­ tion se réalise puisqu'il s'éteint à 39 ans.

Malgré la dureté et l'irrévérence apparentes de ses écrits, Vian fait désormais partie des classiques étudiés à l'école, même s'il paraît surprenant d'accoler ce qualificatif à un tel écrivain.

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