Boris Vian disait à propos d’une de ses œuvres : « Cette histoire est vraie puisque je l’ai inventée . » Acceptez-vous et appréciez-vous une aussi souveraine liberté du romancier ? Ou préférez-vous des ouvrages où le rapport avec le réel soit plus manifeste et plus simple ? Illustrez chaque point de votre réponse d’exemples précis.

Mais alors, y a-t-il un juste milieu entre ces deux mondes ? Une vérité à cheval entre l’imagination et le réel? Une réalité où des éléments de l’imagination s’inviteraient ? “La voleuse de livres“ de Markus Zuzak en est une illustration. Toute l’histoire a pour cadre la deuxième guerre mondiale, mais le scénario sort tout droit de l’imagination de l’auteur, pour créer au final une magnifique alliance. La vérité historique, donc, ferait partie de cette troisième catégorie de vérité, du point de vue où chaque événement de l’Histoire est vécu différemment selon le témoin.  Les romans d’amours se fraient aussi un chemin dans cette direction, le scénario se déroulant la plupart du temps dans le monde réel. Mais une touche de fantaisie peut s’y ajouter, comme dans “ Entre chiens et loups“ de Malorie Blackman, où la subtilité réside dans l’inversion du rôle social des Blancs et des Noirs.