Boris Vian et L'antimilitarisme
Publié le 23/09/2018
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Après la Première Guerre Mondiale et ses millions de morts, l’élite intellectuelle rejette en masse la société qui n’a pas su prévoir et conjurer ces massacres. La boue dans les tranchées, la vermine, le froid, la peur, les amputations, la mort des proches, la lâcheté à l’arrière ont enlevés tout optimisme et toute légèreté et comme les membres du mouvement dadaïste, l’on tente de désagréger complètement toute les bases de la culture passée afin d’obtenir le vrai, l’authentique. Le mouvement surréaliste veut se révolter contre les valeurs bourgeoises qui ont rendu la guerre possible. Ce mouvement s’étend à toutes les formes d’expression artistique, les cloisonnements tombent : littérature, peinture, musique et même cet art nouveau qu’est le cinéma prétendent remettre en question à la fois la matière, le langage et la signification de l’Art.
Tout d’abord, la poésie fut le chef de fil en s’inspirant de mouvements passés comme le romantisme, le symbolisme voire le folklore nègre. Mais pour les surréalistes, comme Guillaume APPOLINAIRE les nomme, l’art n’est qu’un moyen d’exprimer la «vraie vie », qu’un « préambule expérimental à la conquête effective d’une MANIÈRE D’EXISTER ». Les écrivains de ce mouvement : BRETON, ARAGON, ELUARD, DESNOS se proclament donc descendants de RIMBAUD, BAUDELAIRE ou BLAKE... tout en cherchant la destruction, la révolte et la rupture.
Dans le même mouvement de recherche d’une identité contrastée, la peinture surréaliste née en 1924 de la volonté de «créer quelque chose de plus vrai que la réalité elle-même, de plus significatif qu’une simple copie du monde extérieur ». Les artistes tels que Klee, Dali, Miro ou Chagall estiment que «la déraison seule […] peut offrir l’art » en accord avec les Anciens qui évoquaient l’art comme une «folie divine » ou bien les nombreux artistes cherchant dans l’opium ou d’autres drogues une source d’inspiration.
Au cinéma, cette tendance se traduit chez Luis Buñuel ou Antonin Artaud par l’absence de logique narrative et de contexte réaliste. La musique s’abandonne également aux puissances de l’imagination grâce à des techniques combinatoires savantes permettant par exemple de créer une musique imprévisible. Mais ces musiciens comme André Souris faisaient exception car le surréalisme était d’abord une sensibilité aux images.
Mais l’artiste surréaliste est un artiste engagé. Il refuse de séparer le rêve de l’action. Cependant, il ne s’agit pas de se cantonner à une littérature de propagande, qui sacrifierait la forme au contenu mais au contraire d’élaborer de nouvelles formes, de nouvelles écritures subversives pour accompagner la révolution.
c)L’existentialisme et le théâtre de l’absurde
Les répercussions de la Seconde Guerre mondiale sont profondes sur les intellectuels français. L’holocauste, c’est à dire l’extermination systématique des juifs, et l’utilisation de la bombe atomique en 1945 engendrent un débat sur l’engagement qui divise les intellectuels. Malgré la reconstruction économique et la prospérité, un profond sentiment d’instabilité et d’insécurité se répand dans la population. Le théâtre de l’absurde et le Nouveau roman rendent ainsi compte de cette angoisse.
La période de l’immédiate après-guerre est tout entière représentée par l’existentialisme d’écrivains philosophes comme Albert Camus, Simone De Beauvoir et Jean Paul Sartre. Ils sont réunis par leur envie de développer l’idée de l’engagement et de responsabilité des intellectuels. L’écrivain doit être acteur de la politique.
Ce mouvement postule que l’homme forme l’essence de sa vie par ses propres actions, qu’elles ne sont pas déterminées par une quelconque doctrine. Chaque personne est unique et maître d’elle-même, pour le meilleur et pour le pire.
Il existe deux grands courants : un athée et un chrétien.
Dans le même temps, la réflexion s’accompagne d’un soulagement qui se manifeste dans une activité frénétique de divertissement. Dans les cafés existentialistes de Saint-Germain-des-Prés à Paris, on danse et on refait le monde. Boris Vian et la chanteuse Juliette Gréco sont les égéries de l’époque.
Le théâtre de l’absurde n’est pas considéré comme un vrai mouvement littéraire. En effet, il a plutôt était institutionné par les médias qui ont regroupés sous une

«
provoquant l'entrée en guerre de la France et de l'Angleterre.
Puis elle met à genoux les pays de l’Ouest de
l’Europe dont la France, en partie grâce à sa méthode de guerre perfectionnée, appelée "bliztkrieg" (guerre
éclair).
Elle échoue cependant dans sa tentative de battre l'Angleterre (bataille aérienne d’Angleterre).
De
son côté, le Japon continue sa conquête de l’Asie : après la Chine acquise avant le début du conflit, il annexe
l’Indochine puis l’Asie du Sud –Est tout en attaquant la base navale américaine de Pearl Harbor.
Ce dernier
évènement provoque l’entrée en guerre des États-Unis.
L’URSS entra en guerre au côté des Alliés après la
tentative d’invasion de son ancien associé Hitler.
C’est en 1942 que la balance commence à se retourner du
côté des alliés qui repoussent les forces de l’axe ou les stoppent sur tous les fronts.
Puis ils mettent pied en
Europe grâce à leurs débarquements en Sicile et en Italie.
Les allemands perdent définitivement l’initiative
sur le front de l’est.
En 1944, la France presque entièrement reconquise grâce aux débarquements en
Normandie et dans le Sud de la France.
La guerre se terminera définitivement suite à l’encerclement de
l’Allemagne qui capitule le 8 mai, suivie par le Japon le 2 septembre 1945, abattu par les bombardements
atomiques sur Hiroshima et Nagasaki.
b) Bilan humainEn 1945, de nombreuses régions sont détruites en Europe et plusieurs millions de personnes sont
mortes ou blessées.
Les combats de la Seconde Guerre mondiale n’ont épargné que les pays neutres.
Le bilan
humain est dramatique : entre 50 et 60 millions de morts, plusieurs millions de blessés, 30 millions
d’Européens déplacés en raison des changements de frontières, surtout en Europe orientale.
Ce conflit fut le
plus coûteux en vies humaines de toute l'histoire de l'humanité.
Environ 45 millions de civils sont morts
dans les combats et les bombardements et le nombre de victimes civiles est supérieur à celui des victimes
militaires.
Des peuples entiers sont presque décimés (ainsi on comptait sept millions de Juifs en Europe avant la
guerre et seulement un million après) et des populations sont détruites.
La Pologne a perdu environ 15% de
sa population.
Environ 11 millions de personnes auraient été directement exécutées sur les ordres d'Adolf Hitler.
Pour les troupes militaires, on estime qu’environ 17 877 000 soldats sont morts sur les champs de
bataille européens, dont 10 774 000 du coté des alliés et 7 103 000 du coté des forces de l'Axe.
B)La France, un acteur mineur de la guerre
Dès juin 1940, l’armée française, pourtant réputée pour être la meilleure du monde, est vaincue par
l’armée allemande.
L’armistice est signé le 22juin par le maréchal Pétain qui prend la tête du gouvernement
de Vichy tandis que le reste du pays est occupé.
a)Chronologie d’une défaite
« Drôle de guerre » est le surnom de la période de la Seconde Guerre mondiale sur le théâtre européen
entre la déclaration de guerre de la France et son invasion le 10 mai 1940.
Les armées alliées attendaient
l'offensive dans leurs retranchements et notamment sur la ligne Maginot en trompant l'ennui, persuadées de
leur supériorité de force de frappe.
Les communiqués des armées ne faisaient état d'aucune activité notoire,
tout au plus quelques escarmouches.
Dans le même temps se déroule l'incident de Narvik qui met en
déroute le gros des troupes qui se préparaient à couper l’approvisionnement en acier de l’Allemagne.
Celle-.
»
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