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BRION Marcel : sa vie et son oeuvre

Publié le 20/11/2018

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BRION Marcel (1895-1984). Marcel Brion est né à Marseille. D’abord avocat, il se consacre ensuite à la littérature, à l’histoire et à l’art, attachant un intérêt tout particulier aux artistes et aux « artistes de leur vie » : les conquérants, les chefs, les hommes (ou femmes) d’aventure. Pour l’ensemble de son œuvre, qui inclut des essais sur la peinture, la musique, des monographies, des biographies aussi bien que des romans, des nouvelles et des contes, Marcel Brion a obtenu en 1953 le grand prix de Littérature de l’Académie française et en 1979 le grand prix national des Lettres. Il a été reçu à l’Académie française en 1964.

 

Critique d'art ou romancier, Marcel Brion s’intéresse essentiellement au fantastique. Son univers est à mi-chemin du réel et de l’imaginaire. Les aventures que déclenche l’écrivain ouvrent en effet les portes d’un monde insolite où les choses ont valeur de signes, où les êtres sont doués d’un pouvoir inquiétant, où l’on sent la présence d’un savoir occulte dont le secret est sans cesse repoussé.

« J'univers quotidien en souligne le fonctionnement méta­ phorique, Pan reste muet au niveau de 1' intelligence rationnelle.

Auteur d'innombrables biographies (par exemple : Bartholomé de las Casas, 1927; Laurent le Magnifique, 1937; Blanche de Castille, 1939: Charles le Téméraire, 1947; Machiavel, 1948; Goethe.

1949; Bayard, 1953) et notamment d'études sur les grands artistes (Bosch et Grünewald, 1938; Michel-Ange, 1939; Léonard de Vinci, 1952 ...

) ainsi que les musiciens (Schuman et l'âme romantique, 1956; Schubert, 1960), Marcel Brion cher­ che dans l'histoire et dans l'art, inlassablement, les sour­ ces du rêve (l'Art fantastique, 1961; l'Art romantique, 1963).

Encore que mineure dans une produ ction si ab on ­ dante, son activité de narrateur, de romancier.

lui assure une place à part dans le monde des essayistes.

On aura une idée de la technique narrative de Brion par le résumé d'un de ses meilleurs romans ( 1935).

La Folie Céladon.

-Le narrateur se sent irrésistible­ ment entraîné par le désir de visiter les ruines d'un pavillon rococo.

à Mühlenheim.

près de Vienne : «la folie Céladon ».

C'est d'abord son aubergiste.

Schwartz.

qui lui parle de l'incendie qui .3 ravagé le bâtiment, il y a cinq ans.

ainsi que des étranges :Jersonnages qui ont péri dans le sinistre.

Le narrateur entr·3prend alors de reconstituer la vie et d'éclai­ rer le mystère qui entoure les derniers instants de ces diffé­ rents personrages.

Une ineffable sympathie le pousse à rechercher le secret qui les liait -et dont il se sent à son tour prisonnier-.

mais en faisant appel aux ressources de l'intuition.

de la sensibilité.

en dehors des témoignages matériels et d3S voies habituelles de la logique.

Au cours des fêtes qui ont marqué la dernière soirée où les personnages étaient réunis-bien malgré eux, semble­ t -il- pour un ultime psychodrame.

chacun s'est laissé aller au récit de l'épisode le plus cruel de sa vie.

La passion.

le romantisme le plus désespéré, la décadence aristocratique de leurs destinées font de ces divers personnages : Helmut Hellmann.

l'écrivain Bernhorst.

Clairenore et son amant retrouvé.

Tiger.

von Ortgut et sa femme.

le baron Hunan­ berg.

enfin le propriétaire de la • folie •.

des êtres qui ne pourront trouver d'assouvissement à leur désir d'infini que dans une mcrt vio len te.

symbole de leur aspiration à la spiritualité.

Devant le feu qui crépite dans sa cheminée.

le narrateur reconstitue alors les derniers instants du drame : suicide collectif et à demi conscient, déguisé en feu d'artifice.

BIBLIOGRAPHIE M.S.

Maurin.

l'Univers fanrastique de Marcel Brion.

Paris.

Niz.et, 1981.

B.

VALETIE. »

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