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CAHIER ROUGE (le)

Publié le 19/02/2019

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CAHIER ROUGE (le), récit autobiogra phique de Benjamin Constant, écrit en 1811 et sans doute remanié par la suite, mais publié seulement en 1907 par les soins de la baronne Charlotte de Constant qui substitua au titre du manuscrit. Ma vie, celui de la couleur de la reliure. Couvrant les premières années de la vie de Constant (1767-1786), le Cahier rouge s'attache surtout à décrire l'éducation morale et intellectuelle du narrateur, ballotté par un père militaire de précepteur en précepteur, de famille protectrice en famille protectrice, de pays en pays (Suisse, Allemagne, Belgique, Angleterre, France...). Récit de voyage qui culmine dans l'errance finale à travers le Royaume-Uni autant que récit d'apprentissage, le Cahier procède d'un picaresque mondain et fixe les grands traits d'une psychologie disséquée dans les autres écrits autobiographiques : instabilité et irrésolution fondamentales tant à l'égard des autres que de soi-même. L'intérêt du Cahier tient donc à la mise

« Le Cahier rouge (publié en 1907 seulement) doit son nom à la couleur rouge de sa couverture .

Constant l 'avait intitulé plus exactement : Ma vie, 1767-1787 .

Le nom de Benjamin Constant est resté lié à celui d'Adolphe, son double romanesque, qui est aussi le titre de son chef-d'œuvre et l'un des monuments du roman d'analyse.

Cette œuvre publiée en 1815 ne fut pourtant réellement appréciée qu'à la fin du siècle.

« La Chablière ,., domaine de la famille Constant près de Lausanne Le Cahier rou e Souvenirs d'enfance et de jeunesse C es mémoires sont, à la différence du Journal intime, le véritable récit de la jeunesse de Constant.

Sacrifiant aux lois du genre, le narrateur évoque tous les thèmes obligés : naissance et brève généalogie familiale, description de 1 'éducation, puis entrée dans le monde.

Et de fait, tous les élé­ ments sont présents.

Constant passe en revue ses premiers précepteurs, ses lectures passionnées, puis ses voyages en Europe en compagnie de son père.

Voilà pour la phase préparatoire.

Il s'agit mainte­ nant de faire son entrée dans le monde, autrement dit d'effectuer le passage vers l'âge adulte.

Les pre­ miers contacts extérieurs auront pour cadre la société parisienne de 1785, avec tout ce qu'elle comporte de ferveur politique et d'espoir d'un renouveau social.

La découverte du monde passe également par 1' ap­ prentissage des relations humaines.

Les rapports diversement amicaux ou amoureux avec Mme Johannot, Mme Trévor, et la célèbre Mme de Charrière ouvrent le jeune Constant à la complexité de la vie.

Cependant, le tracé du récit suit la courbe de ses aspirations, qui peu à peu se trans­ forment en déceptions.

En effet, l'amour qu'il éprouve pour la mère de sa future fiancée, Mlle Fourras, lui fait perdre l'esprit.

Il tentera de s'empoisonner.

Un séjour en Angleterre achève de faire de lui un désabusé.

Une écriture analytique C 'est le moi qui prévaut ici, mais ce moi opère un dédoublement entre celui qui a vécu et celui qui écrit.

Il s'agit d'inscrire ses expériences particulières dans une généralité qui leur restituerait un semblant de cohérence.

Mais il faut également préserver l 'absolue originalité du moi, proclamer sa diffé­ rence, dans un souci tout romantique de sincérité.

On se trouve donc en présence de deux types de discours, qui donnent au livre son principe dyna­ mique, celui de l'épanchement du moi et celui de la distanciation rationnelle du moi.

\l\"SIE< 'U : Le Constant d'âge mûr évoque, non sans ironie, le jeune homme inquiet qu'il était, à l'époque de ses premiers pas dans le milieu culturel européen.

Benjamin Constant vers I' âge de 11 ans. »

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