CAILHAVA Jean-François : sa vie et son oeuvre

CAILHAVA Jean-François, dit de l'Estandoux (1731-1813). Dès sa première pièce de théâtre, l'Allégresse champêtre (1757, après l’attentat de Damiens), sur la convalescence du roi, ce Gascon allonge son nom en « de l’Estandoux ». A Paris, où il fréquente la société de Fanny de Beauharnais, on lui refuse d’abord plusieurs pièces, avant d’accepter son Tuteur dupé ou la Maison à deux portes : le titre laisse entrevoir le sujet, banal, mais où se trouvent des situations amusantes (Théâtre-Français, 1765); suit une douzaine d’œuvres, dont Arlequin Mahomet ou le Cabriolet volant, pièce dans laquelle Carlin triompha plus de quatre-vingts fois (Théâtre-Italien, 1770). Son Égoïsme (1777), plagié par Barthe dans l'Homme personnel (1778), lui fait des ennemis : Molé, La Harpe, Palissot... Ses autres pièces, souvent des adaptations, sont de moindre intérêt. Il fonde une école dramatique, demande à l'Assemblée nationale la liberté des théâtres (1790), s'occupe avec intégrité du