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Candide

Publié le 20/01/2013

Extrait du document

Voltaire est un écrivain et philosophe du siècle des Lumières (XVIIIème siècle) ayant prôné la tolérance et la liberté, ce qui a suscité beaucoup de réactions, à la fois partisanes mais aussi indignées. Dans son conte philosophique, Candide (publié en 1759), il révèle cette pensée novatrice, mais aussi en particulier son opposition à l'optimisme Leibnizien, à travers l'histoire de Candide, personnage crédule qui acquiert des connaissances tout au long d'un voyage expérimental à portée philosophique. Dans cet extrait, le personnage éponyme, accompagné de son valet Cacambo, est confronté à la réalité de l'esclavage en faisant la rencontre d'un nègre. Problématique envisageable : En quoi ce texte rend-il compte de la pensée de Voltaire ? Un discours choquant et pathétique. Accumulation d'éléments qui rendent compte de la situation de médiocrité et de nécessité dans laquelle se trouve le nègre dans une seule longue phrase : il « étendu par terre «, il porte « la moitié de son habit « (qui est uniquement constitué d'un « caleçon de toile «), et « il ne manquait à ce pauvre homme la jambe gauche et la main droite «. Voltaire cherche à sensibiliser le lecteur à travers une description pathétique. Voltaire cherche à susciter l'émotion en insistant sur le fait que ce « nègre « soit un « homme «. Le lecteur que s'associer et se comparer à cet homme car lui-même est un homme, ce qui le sensibilise d'autant plus. Voltaire reconnaît donc ici l'humanité de l'esclave, ce qui est une grande question qui se pose au XVIIIème siècle. Voltaire révèle sa position vis-à-vis de l'esclavagisme. Candide s'apparente ici à la réaction du lecteur face au spectacle horrible du nègre. Il est choqué : « Eh ! mon Dieu ! «. Il emploie une interjection, et évoque la divinité, ce qui traduit son émotion. Candide est touché par le sort de l'esclave, et le prend pour égal en terme d'humanité : « mon ami «. C'est une marque d'affection, et de sympathie, que l'on retrouvera à la fin du texte avec la phrase : « il versait des larmes en regardant son nègre «. Ce n'est ainsi plus seulement « un « n&...

« son jugement.

On peut également noter une absence d’adjectif dans le texte.

Il se contente de répéter ce qu’on lui a dit.

Il semble lassé, et blasé.

Cela ne semble pas avoir grande importance pour lui.

C’est l’usage, cela fait partie de son quotidien : emploi du présent pour bien montrer qu’il s’agit d’une action habituelle et répétée.

Discours naïf.

=> le regard naïf est un procédé utilisé par beaucoup d’auteurs, comme Montaigne dans ses Essais par exemple, afin de donner un nouvel aspect aux choses, encore plus marquant, et choquant.

Ici Voltaire cherche à choquer le lecteur qui s’offusquera devant la neutralité d’un tel discours et la résignation d’un homme qui a perdu toute humanité.

Il y a un décalage entre les faits et les réactions, entre les faits eux-mêmes, entre le contenu et le ton, dans le récit comme dans le discours.

Le lecteur ne peut s’empêcher de réagir en lisant cela.

De par son nom, on peut voir que le « fameux négociant » est inhumain : « vendeur-dent-dure ».

(Les noms ont une importance particulière dans les contes philosophiques => Candide) De plus, Voltaire s’adresse directement au lecteur par l’intermédiaire du nègre : « C’est à ce prix que vous mangez du sucre en Europe.

» Emploi de la deuxième personne du pluriel, sous-entendu : VOUS êtes les coupables, car vous mangez du sucre, vous provoquez cela. Ce qui est d’autant plus choquant, c’est qu’ici le nègre fait office de porte-parole pour tous les esclaves.

C’est « le » nègre par excellence (article défini qui désigne tous les nègres).

De plus, il emploie la première personne du pluriel.

Voltaire donne ici la parole à l’esclave, et parle en son nom. On peut ainsi voir que Candide, devant se spectacle, est révolté.

Il implore : « Ô Pangloss » , Voltaire écrit que Candide s’ « écrie » (il crie, hurle, extériorise), il parle d’ « abomination » , est parcouru par un sentiment de « rage », et pleure même (« il versait des larmes » ).

De plus, il emploie le mot « Hélas ! » avec un point d’exclamation qui rend compte de son émotion.

A la fin, le « il entra dans Surinam » fait un peu office de « il quitte la scène » .

C’est une tragédie.

Vocabulaire tragique : « rage », opposition entre le mal/bien, il pleure.

De plus, Voltaire emploi ici le registre pathétique.

De plus, on peut noter une certaine fatalité lorsque Candide dit : « il faudra qu’à la fin je renonce à ton optimisme » .

La fin de l’histoire est dite ici, car Candide renonce à la philosophie de Pangloss. II.

Critique de la philosophie de Leibniz.

Candide affiche son doute vis-à-vis de la philosophie de Pangloss (Voltaire remet ainsi ici en cause la philosophie de Leibniz).

Candide, est désillusionné, et remet en cause les valeurs qu’on lui a inculquées : « Il faudra qu’à la fin je renonce à ton optimisme » .

Candide est en train de se faire sa propre idée, de relativiser les normes transmises par Pangloss, il est en train de perdre son regard naïf.

D’ailleurs, à la fin, il s’affiche comme celui qui transmet la connaissance et le savoir, et non en personnage incrédule, inquisiteur, et ignorant.

Son valet Cacambo a pris cette place : « Qu’est-ce qu’optimisme ? ».

De plus, l’emploi du mot « rage » montre bien ici que Candide doit se faire violence pour continuer d’adhérer à la philosophie de Pangloss. Toutefois Pangloss semble toujours être considéré comme une figure supérieure, presque divine (d’ailleurs il ressuscite à la fin du conte si je ne me trompe pas) avec le « Ô Pangloss ! » .

Il n’implore pas Dieu, mais Pangloss (sorte de gourou).

D’ailleurs, en grec : « Pan » : tout, et « glossa » : la parole.

Pangloss = celui qui a la parole sur tout.

=> D’ailleurs, on peut observer une critique de la religion. »

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