Candide
Publié le 20/01/2013
Extrait du document
«
son jugement.
On peut également noter une absence d’adjectif dans le texte.
Il se contente de répéter
ce qu’on lui a dit.
Il semble lassé, et blasé.
Cela ne semble pas avoir grande importance pour lui.
C’est
l’usage, cela fait partie de son quotidien : emploi du présent pour bien montrer qu’il s’agit d’une action
habituelle et répétée.
Discours naïf.
=> le regard naïf est un procédé utilisé par beaucoup d’auteurs,
comme Montaigne dans ses Essais par exemple, afin de donner un nouvel aspect aux choses, encore
plus marquant, et choquant.
Ici Voltaire cherche à choquer le lecteur qui s’offusquera devant la
neutralité d’un tel discours et la résignation d’un homme qui a perdu toute humanité.
Il y a un décalage
entre les faits et les réactions, entre les faits eux-mêmes, entre le contenu et le ton, dans le récit comme
dans le discours.
Le lecteur ne peut s’empêcher de réagir en lisant cela.
De par son nom, on peut voir que le « fameux négociant » est inhumain : « vendeur-dent-dure ».
(Les
noms ont une importance particulière dans les contes philosophiques => Candide)
De plus, Voltaire s’adresse directement au lecteur par l’intermédiaire du nègre : « C’est à ce prix que
vous mangez du sucre en Europe.
» Emploi de la deuxième personne du pluriel, sous-entendu : VOUS
êtes les coupables, car vous mangez du sucre, vous provoquez cela.
Ce qui est d’autant plus choquant, c’est qu’ici le nègre fait office de porte-parole pour tous les
esclaves.
C’est « le » nègre par excellence (article défini qui désigne tous les nègres).
De plus, il
emploie la première personne du pluriel.
Voltaire donne ici la parole à l’esclave, et parle en son nom.
On peut ainsi voir que Candide, devant se spectacle, est révolté.
Il implore : « Ô Pangloss » , Voltaire
écrit que Candide s’ « écrie » (il crie, hurle, extériorise), il parle d’ « abomination » , est parcouru par
un sentiment de « rage », et pleure même (« il versait des larmes » ).
De plus, il emploie le mot
« Hélas ! » avec un point d’exclamation qui rend compte de son émotion.
A la fin, le « il entra dans Surinam » fait un peu office de « il quitte la scène » .
C’est une tragédie.
Vocabulaire tragique : « rage », opposition entre le mal/bien, il pleure.
De plus, Voltaire emploi ici le
registre pathétique.
De plus, on peut noter une certaine fatalité lorsque Candide dit : « il faudra qu’à la
fin je renonce à ton optimisme » .
La fin de l’histoire est dite ici, car Candide renonce à la philosophie
de Pangloss.
II.
Critique de la philosophie de Leibniz.
Candide affiche son doute vis-à-vis de la philosophie de Pangloss (Voltaire remet ainsi ici en cause la
philosophie de Leibniz).
Candide, est désillusionné, et remet en cause les valeurs qu’on lui a
inculquées : « Il faudra qu’à la fin je renonce à ton optimisme » .
Candide est en train de se faire sa
propre idée, de relativiser les normes transmises par Pangloss, il est en train de perdre son regard naïf.
D’ailleurs, à la fin, il s’affiche comme celui qui transmet la connaissance et le savoir, et non en
personnage incrédule, inquisiteur, et ignorant.
Son valet Cacambo a pris cette place : « Qu’est-ce
qu’optimisme ? ».
De plus, l’emploi du mot « rage » montre bien ici que Candide doit se faire
violence pour continuer d’adhérer à la philosophie de Pangloss.
Toutefois Pangloss semble toujours être considéré comme une figure supérieure, presque divine
(d’ailleurs il ressuscite à la fin du conte si je ne me trompe pas) avec le « Ô Pangloss ! » .
Il n’implore
pas Dieu, mais Pangloss (sorte de gourou).
D’ailleurs, en grec : « Pan » : tout, et « glossa » : la parole.
Pangloss = celui qui a la parole sur tout.
=> D’ailleurs, on peut observer une critique de la religion.
»
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