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ce fut comme une apparition de l'education sentimentale

Publié le 18/01/2013

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Commentaire composé de l'éducation sentimentale de Flaubert. Introduction : Gustave Flaubert est un des plus illustres auteurs du XVIIIème siècle. L'auteur de l'éducation sentimentale a pour visée littéraire d' « écrire un livre sur rien «. Le sujet n'est pas tant sa préoccupation première. Pour lui, l'essence de l'oeuvre tient à son style. Il se soucie certes d'écrire un livre sur rien , mais il n'en garde pas moins une volonté de montrer la médiocrité et la bêtise de toute une génération. Romancier réaliste, il va s'opposer au mouvement romantique tout au long de ses oeuvres en créant une désillusion de l'amour. Le texte que nous allons étudier est extrait du roman l'éducation sentimentale, livre qui traite de « histoire morale et sentimentale des hommes de « la « génération « de l'auteur. Notre extrait se situe à l'incipit. Le roman s'ouvre sur le trajet fluvial du héros, Frédéric moreau entre Paris et Nogent, souhaitant rendre visite à sa famille avant de commencer ses études. C'est sur ce bateau qu'il va faire la rencontre de Mme Arnoux, qui va devenir son grand amour, et de Monsieur Arnoux qui l'introduira ensuite dans le monde de l'art. Ce passage est important car cette rencontre amoureuse va déterminer ses futures relations sentimentales. Nous étudierons cet extrait en analysant dans un premier temps l'importance du regard lors de cette scène de première rencontre qui va permettre une description subjective de Mme Arnoux. Ensuite, nous parlerons du regard comme miroir de l'exaltation et des sentiments, et plus précisément le regard intériorisé source de la cristallisation. L'importance du regard. L'apparition de Mme Arnoux. Le lecteur va découvrir cette scène de première rencontre à travers le regard du jeune héros. Sa subjectivité est perçue dès la première phrase de l'extrait. C'est par une formule brève et chargée de sens que tout commence : « Ce fut comme une apparition «. Nous avons l'impression qu'un être surnaturel est venu interrompre le cours banal de son trajet fluvial. C'est une révélation, c'est l'image de la femme parfaite qui va le captiver. En effet, cette femme « assise, au milieu du banc, toute seule « efface tout autour de lui car elle n'est pas seule sur ce bateau, mais «  il ne distingua personne «. Il ne voit plus qu'elle. De ce fait, le champ lexical du regard rythme le texte : « distingua «, « regarda «, « observer «, « avait vu «. La perception visuelle est capitale dans ce passage, permettant alors une focalisation interne dans les passages descrip...

« de la séduction : « l’éblouissement « de » ses yeux », « splendeur de sa peau brune », séduction de sa taille », « finesse des doigts ».

C’est un portrait à la fois complet et désordonné des différentes parties de son corps qui est brossé.

Il suit le regard pressant et dissimulé du jeune homme qui « fit plusieurs tours […] pour dissimuler sa manœuvre » et qui feint d’ « observer une chaloupe » pour s’adonner à sa contemplation.

La description de sa tenue, de son activité et de son visage s’entremêlent symbolisant ainsi le trouble affectif du jeune homme.

On a l’impression qu’une œuvre picturale est en train de naître sous nos yeux et le peintre n’est autre que ce jeune homme totalement amoureux.

Cette œuvre prend forme dans un ordre descendant commençant par « Elle avait un large chapeau de paille, avec des rubans roses qui palpitaient au vent derrière elle ».

Des rubans, il passe aux « bandeaux noirs » avant de contourner « la pointe de ses grands sourcils « qui descendaient très bas ».

Cette description est clairement subjective comme le prouve l’emploi de l’adverbe « amoureusement » pour qualifier « l’ovale de sa figure ».

Les verbes « palpiter » et « presser » dans cette description se confondent même avec le cœur du héros emballé par la force de ce coup de foudre.

Tel un peintre, le héros continue à brosser ce portrait minutieux avec « son nez droit, son menton, « et » toute sa personne « qui » se découpait sur le fond de l’air bleu » tout en finissant sur une vision d’ensemble, sur sa silhouette.

L’emploi de l’adverbe « jamais » accentue l’admiration et la splendeur de la vision du personnage : « Jamais il n’avait vu cette splendeur de sa peau brune, la séduction de sa taille, ni cette finesse des doigts que la lumière traversait ».

Rien ne semble échapper à ce regard amoureux, les formes (« palpitait », « contournant », « descendaient », « pressait », « se répandaient ») et les couleurs (« rose », « noir », « clair » et « bleu ») dominent dans ce portrait.

L’amour le transporte au point d’idéaliser cette femme qui devient la figure de la femme parfaite, le berceau de l’amour soudain, transcendant et profond dénué de tout désir.

C’est ce que l’on peut voir dans ce passage grâce au point de vue omniscient : « et le désir de la possession physique même disparaissait sous une envie plus profonde, dans une curiosité douloureuse qui n’avait pas de limites » Transition : La comparaison initiale met en exergue le caractère soudain de cette apparition qui a provoqué un coup de foudre pour cette femme d’une splendeur remarquable.

Notre héros est frappé par sa beauté qu’il ne peut s’empêcher d’admirer en dressant un portrait très élogieux.

Cette femme captive son amour au point de créer la cristallisation.

Ainsi, nous allons nous intéresser à la cristallisation à travers le regard II Le regard intériorisé (la cristallisation). A.

Naissance de l’exaltation amoureuse. Le jeune Frédéric est complétement subjugué par cette belle inconnue qu’il voudrait connaître, jusqu’aux détails les plus anodins.

Il est emporté par l’exaltation amoureuse.

Son esprit est en ébullition.

Dans un monologue intérieur, les questions fusent sur la vie de cette inconnue.

C’est que l’on voit dans cette énumération : Quels étaient son nom, sa demeure, sa 2. »

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