C'est le XVIIIe siècle qui a inventé les mots cosmopolite et cosmopolitisme, anglomane et anglomanie. Quelles sont les curiosités nouvelles qui ont rendu nécessaires ces mots nouveaux ?
Publié le 13/03/2011
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Il faut indiquer d'abord que, au XVIIe siècle, malgré toutes sortes de curiosités de détail, on ne s'intéresse ni à la littérature ni aux mœurs des pays étrangers; on ne s'en occupe guère qu'au point de vue politique, guerres, alliances. Ce qu'on veut étudier, c'est l'homme en général; et quand on cherche un idéal de l'homme, c'est cet "honnête homme" que la France a beaucoup mieux réalisé que toute autre nation. L'engouement pour les littératures italienne, puis espagnole, se manifeste surtout dans la deuxième moitié du XVIe siècle, puis dans la première moitié du XVIIe. Il a tout à fait disparu vers 1680.
Liens utiles
- Madame de Staël écrit on 1800 dans De la Littérature (Première Partie, chap. 11 ) : « Ce que l'homme a fait de plus grand, il le doit au sentiment douloureux de l'incomplet de sa destinée. Les esprits médiocres sont, en général, assez satisfaits de la vie commune: ils arrondissent, pour ainsi dire, leur existence, et suppléent a ce qui peut leur manquer encore par les illusions de la vanité: mais le sublime de l'esprit, des sentiments et des actions doit son essor au besoin d'échapper
- LES PHILOSOPHES ET LES IDÉES NOUVELLES AU XVIIIe SIÈCLE
- L'historien Michelet commençait une de ses leçons par ces mots : « Le grand siècle, je veux dire, Messieurs, le XVIIIe siècle... » L'histoire de la pensée et de la littérature françaises au XVIIIe siècle justifie-t-elle, et jusqu'à quel point, cette déclaration ?
- Commentez cette idée de Robert Mauzi (L'Idée du bonheur dans la littérature et la pensée françaises au XVIIIe siècle, A. Colin, 1960) : «Le bonheur appartient à ceux qui ont inventé un milieu entre la solitude et la socialité, sachant se tenir par rapport au monde à la bonne distance. Il exige surtout qu'on ait résolu le difficile problème de l'unité intérieure et de la liberté, en instituant une vivante dialectique entre le divertissement et la passion. »
- Que pensez-vous de la façon dont Antoine Adam voit les rapports de la passion et de la raison au XVIIIe siècle : «Dans ce monde, oeuvre d'un Dieu infiniment sage et bon, comment les passions auraient-elles pu apparaître comme des forces mauvaises ? Comment les nouveaux moralistes auraient-ils opposé, comme ceux de l'ancienne génération, les passions à la raison ? Bien loin de les condamner, ils les proclamaient nécessaires et fécondes. Cette époque, que tant d'historiens accusent d'êtr