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CHABANEIX Marie Louis Australien Philippe : sa vie et son oeuvre

Publié le 20/11/2018

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CHABANEIX Marie Louis Australien Philippe (1898-1982). Poète fantaisiste, il est le benjamin de ce groupe qui, dans le sillage de Paul-Jean Toulet, réunit des gens comme Tristan Derème et Francis Carco.
C’est sur un bateau qu’il est né, à bord de l’Awsrra/ien, faisant escale à Albany. Son enfance se passe entre Nouméa, la France et Palma de Majorque. Après avoir perdu sa mère, il revient à La Rochelle avec son père. De ses parents (Jacques et Marie Nervat en littérature), il a hérité le goût de la poésie : il crée deux revues, l’Effort des jeunes (1915), puis le Bel Espoir (1916). La guerre et la fin de son service militaire lui permettent de mieux connaître Carco et les autres « fantaisistes ». Ce sont eux qui l’accueillent lorsqu’il arrive à Paris en 1920. Il publie déjà dans les revues et profite des loisirs que lui laisse son travail à l’Annuaire industriel pour préparer les Tendres Amies (1922) et un certain nombre d’autres


« des gens comme Tristan Derème et Francis Carco [voir FANTAISISTES].

C'est sur un bateau qu'il est né, à bord de l'Australien, faisant escale à Albany.

Son enfance se passe entre Nou­ méa, la France et Palma de Majorque.

Après avoir perdu sa mère, il revient à La Rochelle avec son père.

De ses parents (Jacques et Marie Nervat en littérature), il a hérité le goOt de la poésie : il crée deux revues, l'Effort des jeu11es (1915), puis le Bel Espoir (1916).

La guerre et la fin de son service militaire lui permettent de mieux connaître Carco et les autres « fantaisistes ».

Ce sont eux qui l'accueillent lorsqu'il arrive à Paris en 1920.11 publie déjà dans les revues et profite des loisirs que lui laisse son travail à l'Annuaire industriel pour préparer les Ten­ dres Amies ( 1922) et un certain nombre d'autres plaquet­ tes réunies successivement dans le Bouquet d'Ophélie ( 1928) et le Désir et les Ombres (1 938).

Entre-temps, il est devenu libraire rue des Beaux-Arts, avant d'émigrer rue Mazarine.

Après 1945, son œuvre se poursuit, et l'on doit retenir les Nocturnes (1950) et Musiques du temps perdu ( 1960).

Grand prix de Littérature de la Ville de Paris ( 1949), grand prix de Poésie de 1' Académie fran­ çaise (1960).

Un poème de Chabaneix permet de bien comprendre dans quelle lignée, dans quelle tradition il se situe: ce sont « les Enchanteurs », où Gérard s'en va près de Guillaume Par les sentiers de ce royaume Où l'on entend d'étranges voix( ...

) Nerval et Apollinaire, cette poésie qui se veut magi­ que utilise les charmes d'une certaine douceur mélanco­ lique et rêveuse.

On s'y promène entre des étangs som­ bres et des forêts où errent parfois quelques fantômes : les femmes quittées ou lointaines, qui rendent encore plus féerique la nature où on les évoque.

Une poésie que l'on pourrait qualifier de classique tant elle fuit l'excès et le clinquant.

L'exotisme y est discret (quelques îles embaumées, des oiseaux et le ciel bleu de Tahiti), les paysages calmes, et pourtant une émotion naît, dont on se demande à quoi elle tient : peut-être au regret, à l'an­ goisse qu'on sent derrière la belle harmonie des poèmes.

Le temps fuit, et il ne reste que le souvenir: de la fête qui s'achève ou des amours anciennes.

Le bonheur est passé ou fuyant, jamais on ne le tient, si ce n'est, peut­ être, grâce aux mots qui nous en parlent, aux sensations qui nous le rappellent : Ce bruit de sources incertaines Ce bruit de sources dans la nu it Vient me parler d'amours lointaines Comme un grand songe évanoui Parmi la ville des fontaines.

BIBLIOGRAPHIE La Muse française (déc.

1928), numéro spécial sur Phi lippe Chabaneix qui fit connaitre cet auteur à un large public; A.

Bla n ­ chard et R.

Houdelot, Philippe Chabaneix.

Seghers, Paris, 1966; M.

Déc audi n: les Poètes fantaisistes, Seghers, Paris, 1982.

A.

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