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Chapitre 14 : Les armes et combats des Brésiliens. Léry

Publié le 06/04/2020

Extrait du document

 

Intro : Dans le récit qu’il fait de son voyage au Brésil, auprès des tribus Topinambous, Léry décrit différents domaines de la vie des indigènes. Le chapitre 14, « De la guerre, combats, hardiesse et armes des sauvages » comme son nom l’indique traite de la manière dont les indigènes font la guerre, ainsi que les raisons qui les poussent à s’affronter. Léry explique en quoi les guerres chez les indigènes n’ont ni les mêmes raisons ni les mêmes buts qu’en Europe. Si en Europe, les raisons religieuses sont des sources de conflits, et ce notamment à l’époque où vit Léry, il en est différent chez les indigènes qui ne se battent pas pour des territoires, disant qu’ils n’en ont plus qu’il ne leur en faut, mais pour des raisons bien plus spécifiques à savoir la vengeance. Léry fait d’autres parallèles avec les Européens, et notamment quand il parle des armes et de leur utilisation, comparant les arcs des indigènes à ceux des anglais.

Dans ce chapitre, comme dans d’autres, le récit de Léry est une réponse directe à Thevet, contredisant et rectifiant les erreurs et les mensonges écrits par André Thevet dans son ouvrage, Les singularités de la France Antarctique. ( ?) En effet, ils ont un point de vue différent quant aux questions qui gravitent autour du thème guerrier chez les indigènes.

Mouvements :  

1e mvt : [L. 1-9] – L’approche des sauvages et leurs ruses.

2e mvt : [L. 10-14] – Le sort des ennemis capturés.

3e mvt : [L. 14-32] – Les pièges employés par les indigènes.

LECTURE DE L’EXTRAIT (Page 345/346).

Problématique : Quelles stratégies sont employés par les indigènes pour capturer dans le but de l’anthropophagie ?

(A remodeler).

« Or allant ainsi ordinairement vingt-cinq ou trente lieues loin chercher leurs ennemis […] » : Les indigènes vont chercher sur de longues distances leurs ennemis. Soit environ 120-140 kilomètres de distance parcourus. Adverbe Ordinairement (l.1) rappelle la coutume, l’habitude. Partagée par toutes les tribus indigènes. Montre longues distances (à développer). Chercher leurs ennemis (l.2) Objectif stratégique, militaire. Ne s’agit pas de tuer, ou de détruire, mais de chercher des ennemis pour en faire prisonniers. Très important. Distingue des guerres en Europe qui n’ont ni les mêmes raisons, ni les mêmes buts.

« « eux approchant le plus secrètement qu’ils peuvent pour s’embusquer dans les bois […] » : Approchent discrètement pour garder l’effet de surprise pour leurs ennemis.

Stratégie qui n’est pas si éloignée des tactiques européennes.

Se dissimuler pour voir sans être vu.

Le but est vraiment de surprendre, dans l’étymologie du mot : « poster dans un lieu pour surprendre l'ennemi ».

« sont si affectionnez à surprendre leurs ennemis qu’ils demeureront ainsi tapis, telle fois sera plus de vingt-quatre heures » : Léry montre l’attachement à la surprise et la grande patience et résilience des sauvages.

Tapis pour parler d’une posture qui prend le moins de place, être le moins visible possible pour ne pas être repéré par l’ennemi.

Mais tapis rappelle aussi la posture d’un animal qui chasse sa proie comme l’ocelot, un félin d’Amérique du Sud et d’Amérique centrale et chasse la nuit au sol et mais vit généralement dans les arbres la journée.

Champ lexical de l’animalité qui est employé et relié à celui de la chasse.

Champ lexical de la violence : empoignés, assommés. « Tellement que si les autres sont pris au dépourvus, tout ce qui sera empoigné, soit hommes, femmes, ou enfants, non seulement sera emmené […] » : Si les ennemis sont surpris par les indigènes assaillants, ne sont pas en mesure de réagir, ils seront capturés.

Empoigné rend l’image de la capture plus vivante.

Action de saisir vivement, de tenir de manière ferme.

Tout ce qui passe entre leurs mains devient prisonniers.

Hommes, femmes comme enfants.

Pas de règle de capture spécifique, rien ne régit.

Contrairement aux règles de guerre qui prennent place en Europe : ne pas s’en prendre aux civils.

En Europe, guerre est régie au M-Â (Trêve de Dieu : on se bat à une période donnée et interdiction de combat telles journées).

(Idée à développer).

Sera emmené : poursuite du processus de la finalité de la guerre.

Ces ennemis ne sont pas tués mais capturés et emmenés avec eux.

Léry explique ce que ces prisonniers de guerre subissent, une fois ramené.

Seront assommez, puis mis par pièces sur le boucan, et finalement mangez » : Indigènes sont anthropophages.

Ils assomment leurs ennemis pour les tuer avant de les faire sécher sur le boucan, boucan s’agit d’un gril (souvent de bois) et qui sert à fumer les viandes pour les conserver en les séchant.

Ils ne les mangent donc pas nécessairement sur le coup et d’ailleurs Léry ne fait aucune allusion à ce moment, ce qui peut démontrer que l’anthropophagie n’est pas dans le but de se nourrir mais a une portée bien plus concrète chez les indigènes, qui ne mangent pas leurs ennemis par faim mais par vengeance, comme il le note au début du chapitre : « le cannibalisme est une affaire de vengeance ».

Cérémonie qui prouve aussi la puissance de la tribu.

Rites qui laissent supposer une forme de respect pour les ennemis.

Fait qu’ils donnent parfois une femme au prisonnier.

Hypothèse : acquérir leur force, leur vitalité ? Chez Léry, représentations de célébrations et non comme des boucheries humaines comme chez Thevet.

Rite traditionnel et guerrier.

Léry ne condamne pas les indigènes en évoquant l’anthropophagie dont il est témoin.

Léry explique comment on fait cuire les corps.

Finalement rappelle la finalité.

Léry invente dans ce passage le regard neutre et détaché des scientifiques, il sait décrire l’insoutenablede manière complètement dépassionnée, et a un grand souci d’exactitude.

Jean de Léry se place en observateur.

Ethnographe avant l’heure, il décrit précisément tout ce qu’il voit, sans émettre de jugement, ou de commentaire. Pratique qui perdure au XXe siècle, comme le dit Lévi-Strauss dans Tristes Tropiques .

Mis par pièces expose l’idée de démembrement, que les corps sont découpes avant d’être séchés. Tous les membres de la tribu mangent une partie du prisonnier de guerre.

Image bouchère avec parties du corps séparés.. »

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