CHAPITRE 15 de CANDIDE DE VOLTAIRE (lecture analytique)
Publié le 17/06/2011
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1. Le coeur sensible : il vit dans le souvenir obsédant dune scène " primitive " (début) ;
" cette soeur adorable " ; " mon coeur " ; " fort joli " ; " tendre amitié " ; " ma chère soeur " ; " leurs larmes recommencèrent à couler " ; " ne pouvait se lasser d'embrasser etc. " Le religieux : " la chapelle ", " l'eau bénite " ; le noviciat ; " aller travailler cette vigne " ; " excommuniés " ; " Providence ", etc. Le soldat : " une recrue " ; " les souverains du Paraguay " ; " lieutenance " ; " colonel " ; " battue " ; " lui donna un grand coup plat de son épée ", etc. Le noble : le " château de mes pères " ; " le baron " ; " vous, insolent... soixante-douze quartiers " ; " coquin ! " ; " dit le jésuite baron de Thunder-ten-Tronckh ", etc.
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tués ; noblesse, pureté, grandeur, amour profanés) et, en enfonçant son épée dans le ventre du baron, Candideassume cette destruction.
Il est prêt à la libération que va représenter l'expérience de l'Eldorado, où il va naître àlui-même.
On observera d'ailleurs que Pangloss lui-même est mis sens-dessus-dessous, puisque Candide lui prêteune théorie de l'égalité universelle (" Maître Pangloss m'a toujours dit...
") qui est l'antithèse des idées de cethéoricien servile, caution des hiérarchies de T.-t-T.Le conte peut basculer vers la reconquête de Candide, qui va remonter vers le Nord et vers l'Est, après ce gestelibérateur, sorte d'acte manqué.
ÉCRITURE7.
Le baron : — Chez lui prédomine un côté mélodramatique et miraculeux ;— peu d'insistance sur les morts elles-mêmes,— mais l'émotion de la cérémonie (" la chapelle ", " le château de mes pères ") ;— attention aux hommes (" trois petits garçons égorgés ") et à la sensualité masculine (" mit la main, palpiter ") ;— le récit est rapidement orienté sur soi (" je vis...
"7« j'étais fort joli .),Cunégonde :— prédomine chez elle un côté physique et réaliste (" en morceaux taille du Bulgare, accumulation des verbesd'action...) ;— insistance sur l'assassinat physique (" égorgèrent " coupèrent " couteau ") ;— peu d'émotion (" violence ", " colère " brutal ") ;— attention des hommes (" me trouvait fort jolie ") ;et conscience d'une certaine sensualité (" peau blanche .) ;— le récit est rapidement orienté sur l'extérieur et les circonstances (sujet passif : " me " : " me trouvait " me fitpanser " me vendit " ;— importance des objets : " maison de campagne " du juif, etc.)On a deux tempéraments :— l'égoïsme masculin, orienté par une forte conscience de soi et par une volonté de reconstruire un univershiérarchisé ; complaisance à ses propres émotions ;— la sensualité féminine, peu consciente de l'image de soi, disposée à se vendre, à se laisser flatter et entretenir ;admettant un univers de dépendance ; toumant le dos au passé et cherchant son intérêt pratique.. »
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