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Charles Perrault, Les Fées (1695) Lecture Analytique

Publié le 01/10/2018

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• Ici, les moralités sont explicites et mises en relief : on trouve un titre qui les indique (majuscules), en 2 exemplaires (indiquant la richesse des significations de l’intrigue), isolées avec un blanc laissé, à la fin du récit (aboutissement de l’histoire), et écrites en italique (rupture par rapport au récit).

• Elles reposent sur un raisonnement inductif : du fait particulier de l’histoire, on déduit une vérité générale.

Elles ont pour spécificité d’être rédigées en vers (2 quatrains).

• Quel est le sens de ces deux moralités ?

- La volonté de généralité est visible avec l’emploi du présent de vérité générale et l’utilisation du pluriel qui insiste sur le côté universel.

- Ces moralités font plutôt référence au comportement de la cadette : elles soulignent ce qui est positif, l’exemple qu’il faut suivre, la conduite qu’il faut tenir. Elles renvoient également aux qualités à cultiver, et notamment au langage aimable (il faut insister sur l’importance du langage pour l’élite cultivée du XVIIe siècle). - La seconde moralité semble plus appropriée au récit que la première.

 Comme dans la plupart des contes de Perrault, le texte se clôt sur une moralité explicite, véritable leçon de vie, ou tout du moins de comportement, pour le lecteur, qui se doit de la mettre lui aussi en pratique.

 

Au terme de cette analyse, nous pouvons donc conclure que Les Fées est bien un conte traditionnel, car il comporte chacun des éléments requis : structure typique, action rapide, personnages manichéens, …

La thématique de l’épreuve et de l’obtention d’un vœu est également relativement développée dans les contes du XVIIe siècle ; mais aussi dans les contes des Mille et une Nuits (histoires d’Ali Baba, Aladin, Sindbad, entre autres), que Galland traduira pour la première fois au début du XVIIIe siècle et dont la popularité, tout comme celle des œuvres de Perrault, ne s’est jamais démentie.

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« 3 – Brièveté et efficacité - Le conte se caractérise par sa brièveté et son extrême rapidité : aucun détail inutile n'est conservé dans le texte :* Fondé sur une tradition orale, le conte ne doit comporter aucune description et le lecteur ne sait quasiment de la situation familiale, avant le début du texte.

Il ne peut que le deviner. * Contrairement à la plupart des récits, celui-ci ne possède aucun repère spatio-temporel précis : « il était une fois » introduit d'emblée l'atemporalité des événements.

Il en va de même pour les lieux, car si l'action semble se dérouler en France, rien ne vient corroborer cette hypothèse.

On ne parle en réalité que la maison, avec des termes comme « logis » ou « cuisine ». * Autre caractéristique du conte : les deux filles ne sont caractérisées que par leur rang d'aînesse.

La mère appelle sa fille « Fanchon », mais il s'agit sans doute d'un surnom affectueux, peut-être le diminutif populaire de Françoise ou Suzanne, qui suffit néanmoins à prouver sa préférence pour celle-ci. * Les personnages ne sont presque pas décrit : le lecteur apprend simplement que l'aînée ressemble à sa mère (« lui ressemblait si fort d’humeur et de visage que qui la voyait voyait la mère ») ; alors que la cadette est « le vrai portrait de son père ». - Quant à l'efficacité du conte, elle repose avant tout sur sa rapidité : les événements s'enchainent de façon rapide et sont relatés dans des phrases courtes, qui introduisent un rythme rapide. - L'aspect vivant et dynamique du texte provient, lui, de l'emploi du style direct, que l'on repère aux nombreux verbes de parole utilisés (« dire », « répondre », …), au dialogue et aux nombreuses exclamations. Ainsi, le conte de Perrault est en tout point conforme à la tradition ; car dans la forme, on retrouve tous les éléments obligatoires dans un tel texte. II – Un univers merveilleux Qui dit conte, dit éléments conventionnels et obligatoires qui rattachent le texte à une tradition déjà existante. 1 – Les éléments traditionnels du conte De nombreux indices indiquent rapidement au lecteur qu’il s’agit d’un conte : - la formule inaugurale « il était une fois », sorte de formule magique qui fait entrer le lecteur dans le monde merveilleux du conte.

Elle nous renvoie à l’enfance, elle captive et s’avère souvent le point de départ d’une belle histoire. - les personnages typiques figurent aussi ici : la mère acariâtre et injuste, qui préfère son aînée ; les deux filles ; la fée (qui se dédouble ici) et le prince.

On notera l’absence caractéristique du père.. »

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