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CHÉNIER (André)

Publié le 20/02/2019

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CHÉNIER (André), écrivain français (Istanbul 1762-Paris 1794). Né d'un diplomate français, Louis Chénier, et d'Elisabeth Lomaca, de confession orthodoxe grecque, l'un et l'autre férus de littérature et d'érudition et auteurs d'ouvrages historiques, André fit ses études à Paris au Collège de Navarre. Il eut une jeunesse oisive, partagée entre des amours, des voyages et un bref séjour à l'armée. Il accepta un poste de secrétaire d'ambassade à Londres, où il resta jusqu'en 1790. La Révolution fit de lui un journaliste et un orateur. Il salua avec enthousiasme les espoirs soulevés par 1789, mais ne tarda pas à s'opposer aux Jacobins. Ses articles du Moniteur et du Journal de Paris défendent la monarchie. Il entre dans la clandestinité, mais est arrêté en mars 1794, condamné à mort malgré les interventions de son père et de son frère et exécuté deux jours avant la chute de Robespierre, en compagnie du poète Roucher. Chénier n'est pas alors considéré lui-même comme poète. Il n'a publié que deux textes en vers, une ode, le Jeu de Paume, dédiée au peintre David et saluant le geste des états généraux (1791) et un Hymne aux Suisses de Châteauvieux imprimé dans le Journal de Paris en 1792. Mais il laissait à ses proches une masse de manuscrits qui furent peu à peu tirés de l'ombre et qui permirent aux passions politiques d'assurer, au prix de nombreuses légendes, sa gloire posthume. C'est contre son frère Marie-Joseph, chantre officiel de la Convention, du Directoire et du Consulat, que les contre-révolutionnaires vantent la mémoire d'André. Chateaubriand lui rend hommage dans le Génie du Christianisme. Ses œuvres sont partiellement publiées à partir de 1819 par H. de Latouche et les éditions se succèdent au cours du xixe s. Mais le classement et l'interprétation du fouillis des manuscrits posent de nombreux problèmes qui n'ont pas encore été tous résolus. Le déséquilibre est frappant entre la réalité d’une œuvre qui n’est qu'ébauchée et la place qu'André Chénier a prise dans l'histoire littéraire et la mémoire culturelle. Le mythe l'emporte sur l'œuvre dans le roman de Méry, le drame de J. Barbier et l'opéra

« André Chénier. »

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