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CHRÉTIEN DE TROYES : sa vie et son oeuvre

Publié le 21/11/2018

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Érec et Énide est l’histoire d’un couple menacé par l’excès même de sa tendresse et qui se sauve par l’action héroïque. L’association, dans le titre, des deux partenaires de ce couple permet de rattacher le poème à la tradition, alors en genèse, du roman idyllique : il y avait Floire et Blanchefleur (et aussi Tristan et lseut)\\ il y aura Amadas et Ydoine, Aucassin et Nicolette et beaucoup d’autres œuvres dont il n’est pas lieu de traiter ici. Mais à la différence de maint autre roman idyllique, le poème ne fait pas remonter à l’enfance des deux personnages leur ferveur réciproque, et la première partie (le premier vers) est en fait le récit de la conquête d’Énide par Érec. L’ouvrage est donc constitué de deux éléments bien distincts : structure qui prévaudra dans tous les romans ultérieurs du poète.

CHRÉTIEN DE TROYES (XIIe siècle). Chrétien de Troyes est généralement considéré, et à juste titre, comme le plus grand romancier du Moyen Age. Son œuvre s’échelonne entre 1160 et 1190. L’essentiel en est constitué par des romans en vers, dont certains, comme le Chevalier à la charrette ou comme le Conte du Graal, sont à l’origine d’une prodigieuse efflorescence mythique et littéraire. D’où l’importance de ce poète, tant en ce qui concerne l’histoire du genre romanesque qu’en à bien son dernier ouvrage. Au début de son Cligès, le poète énumère ses productions antérieures : de courts romans « antiques » (un texte sur la métamorphose de la huppe, de l’hirondelle et du rossignol, qui est sans doute le Philomena conservé dans l'Ovide moralisé, très postérieur; un Mors de l’espaule, qui relatait la légende de Pélops et qui s’est perdu); il cite aussi un « art d’aimer », probablement inspiré, lui aussi, d’Ovide, un roman « du roi Marc et d’Iseut la Blonde », et Érec et Énide, qui nous est parvenu intact. En fait, Chrétien remonte le temps et parle d’abord d'Érec, son ouvrage le plus récent; il n’est donc venu qu’assez tard à la matière de Bretagne, à laquelle se rattachent Érec et Énide, Cligès, le Chevalier au lion, le Chevalier à la charrette et le Conte du Graal. On lui attribue aussi un Guillaume d'Angleterre, qui est un roman édifiant étranger au monde arthurien. Ajoutons son œuvre lyrique : quelques chansons, composées dans sa jeunesse, et qui sont peut-être les plus anciennes chansons de trouvère connues. On peut, à partir de ces quelques éléments, reconstituer la carrière de cet homme qui a été clerc, très marqué par les doctrines courtoises et par le succès conjoint du roman antique et des premiers Tristan, très soucieux surtout de s’imposer par son art et par sa pensée à l'aristocratie et au public chevaleresque de son temps. 
 
 
 
C’est précisément par rapport au roman antique et par rapport au mythe de Tristan qu’il faut constamment définir l’originalité de Chrétien de Troyes, qui prend ses distances par rapport à ses prédécesseurs en se dégageant des modèles latins et en condamnant le désespoir passionnel de Béroul et de Thomas. Ses intrigues se fondent sur la quête de l’identité et sur les épreuves qualifiantes par lesquelles se valorisent ses héros. Mais plus Chrétien vieillit, plus il est marqué par un christianisme intense qui suscite chez lui le rêve d'une nouvelle chevalerie, animée par la charité, dont Perceval, protagoniste du Conte du Graal, serait en quelque sorte l'incarnation.
 
Les premières œuvres
 
On date, à tort ou à raison, les pièces lyriques de Chrétien de Troyes des environs de 1160. Deux chansons lui sont attribuées avec certitude; quelques autres ne sont peut-être pas de sa main. De ces deux chansons, l'une est particulièrement remarquable, parce que Chrétien y prend d’ores et déjà ses distances par rapport au mythe de Tristan. Il s’y défend, en effet, de connaître un amour fatal : « Je n’ai pas bu le philtre dont Tristan fut empoisonné »; la fin'amors n’est donc pas une malédiction, mais une élection, fondée sur le choix le meilleur. La fonction de la dame est de promouvoir spirituellement et moralement celui qu'elle accepte pour ami. La passion amoureuse concourt au progrès de l’individu : érotique optimiste qui sera celle des grands romans du poète.
 
De fait, il existe une telle coïncidence entre cette érotique et la doctrine incluse dans le Chevalier à la charrette que l’on peut se demander légitimement si les chansons sont si anciennes et si leur datation ne doit pas être modifiée. La première œuvre romanesque conservée de Chrétien de Troyes exprime un sens tragique du destin que l’on ne retrouvera plus dans les autres ouvrages : Philomena doit à son modèle ovidien (un passage des Métamorphoses) son climat de violence et de désespoir. L'argument est bien connu : passion incestueuse du héros pour sa belle-sœur, qu'il viole et à qui il arrache la langue, meurtre vengeur de son fils par l'épouse outragée. Dans Ovide, la cascade finale des métamorphoses corrige le pessimisme de l’intrigue : se transformer, c’est survivre, dans un univers pythagoricien qui n’est pas soumis à la mort définitive. Au contraire, et paradoxalement, le texte de Chrétien, qui occulte ce dénouement.
 
pousse à son paroxysme la tragédie. Ainsi en est-il d’autres poèmes ovidiens anonymes, sans doute contemporains, et qui participent du « lai » par leur brièveté, tels Piramus et Narcissus, qui sont eux aussi les histoires d’une passion furieuse et mortelle.
 
Philomena s’inscrit dans une sorte de mode, celle du roman antique. Autour de 1160 apparaissent le Roman de Thèbes, le Roman d'Énéas, le Roman de Troie. Ces vastes romans en vers adaptent en ancien français la Thébaïde de Stace, TÉnéide de Virgile et les chroniques troyennes de compilateurs tardifs dont on croyait à tort qu’ils étaient les témoins oculaires de la guerre de Troie. Le roman antique marque en fait la naissance du roman tout court. Il adopte la forme (octosyllabes à rimes plates) qui prédominait dans la chronique en vers, et son écriture est fidèle aux leçons des artes dicendi : abondance des descriptions bien ordonnées, pathétique des monologues et des dialogues, présence de toute une rhétorique fondée sur un savant appareil de tropes. Les premiers romanciers se mettent à l’école des maîtres antiques. L'humanisme de leur art est celui de bons écoliers encore respectueux d'une autorité, celle de la culture latine et scolaire. En choisissant la matière de Bretagne, Chrétien va rompre avec cette tradition, qui se poursuit pourtant jusqu’à la fin du Moyen Age (cf. les nombreuses continuations du Roman d'Alexandre et les réfections continuelles dont vont être l'objet Thèbes, Troie et l'Énéas aux xiiie et xive siècles).
 
Le texte même de Philomena ne nous est connu que par une transcription tardive, attribuée à Chrétien li Gois (?), mais ce n’est pas une raison pour prétendre que ce poème n’est pas celui de Chrétien de Troyes. Disons qu'il s'agit d’un essai de jeunesse, et que le poète a commencé sa carrière en imitant Ovide; mais là n’était pas sa vocation profonde : la période « antiquisante » de Chrétien de Troyes n’a pas dû se prolonger bien longtemps.
 
Chrétien et le Tristan
 
Entre les « lais » antiques de Philomena et du Mors de l'espaule et la rédaction d'Érec et Énide, il faut sans doute situer le roman (perdu) du Roi Marc et d'Iseut la Blonde. Ce texte a subi la malédiction qui frappe la plupart des Tristan français (à l’exception du Tristan en prose, plus tardif) : du poème de Béroul et de celui de Thomas nous n’avons conservé que des débris, et le Tristan d'un certain La Chèvre, mentionné par le prologue de la branche II du Roman de Renart, a, semble-t-il, irrémédiablement disparu. Le sujet des Tristan : la passion adultère et mortelle d’un couple que sa ferveur fatale met au ban de la société conférait à ces œuvres une subversion corrosive qui a compromis leur transmission écrite. Chrétien lui-même a-t-il sacrifié à ce romanesque sans concessions? C’est peu probable. Le titre même de son ouvrage exclut Tristan et insiste sur Marc et sur Iseut, donc sur le mari et sur l’épouse, comme s’il s’agissait paradoxalement d'un roman conjugal, et l’on peut, à bon droit, se demander si ce pseudo-Tristan n'était pas, en fait, une version moins provocatrice que les autres, destinée à conjurer les prestiges dangereux d’un mythe que Chrétien de Troyes, dès 1160 ou 1165, aurait vigoureusement condamné [voir Tristan et Yseut].
 
Ce qui est sûr, c’est que toute l’œuvre ultérieure de Chrétien de Troyes prend parti contre la subversion des Tristan. Érec et Énide fait l’apologie du mariage. Cligès présente une héroïne, Fenice, qui refuse les compromissions d’Iseut acceptant de se donner à la fois à son mari et à son amant : « Qui a le cœur, c’est celui-là qui a le corps », principe au nom duquel la jeune femme réserve sa personne à son ami en abusant son époux par un subterfuge. Et le Chevalier à la charrette ne consent à
 
ce qui concerne l’évolution des idéologies courtoise et chevaleresque dont il se fait le champion.
 
Sur l’homme lui-même, nous ne savons presque rien, si ce n’est qu’il dédie son Chevalier à la charrette à la comtesse Marie de Champagne, fille d’Aliénor d’Aquitaine et de Louis VII, et qu’il offre son Conte du Graal à Philippe d’Alsace, comte de Flandre. Il semble d’autre part que, le Conte du Graal étant inachevé, Chrétien soit mort entre 1185 et 1190 sans avoir eu le temps de mener justifier l'adultère courtois qu’au nom de la prouesse et du mérite acquis par Lancelot au cours d’une longue quête douloureuse qui a pour effet non seulement la libération de la reine Guenièvre, mais aussi celle de tous les sujets d’Arthur détenus au royaume de Gorre. L’un des messages fondamentaux exprimés par Chrétien de Troyes, c’est que le don charnel doit être la récompense, le « guerredon » d’une générosité active au service de la communauté. Telle sera l’une des leçons du Lancelot en prose; tel sera aussi l’enseignement du Tristan en prose, dont le protagoniste devra sans cesse déployer sa valeur pour préserver son amour (et cela explique que le Tristan en prose ait connu une si vaste diffusion alors que les romans en vers antérieurs se sont presque entièrement perdus).
 
En conjurant la subversion des Tristan, Chrétien de Troyes réoriente l’érotique de la fin’amors. Les troubadours occitans [voir Troubadours] vantaient une proesa qui consistait en un ensemble de vertus telles que la largesse et la mesure; désormais, la prouesse méritoire et valorisante s’identifie à l’excellence militaire et sportive; aussi n’est-ce pas un hasard si tant de trouvères, par la suite, vont se référer au modèle de Lancelot, par exemple dans le chant de croisade, lorsqu’ils prétendront partir pour la Terre sainte afin de conquérir à la fois l’amour de leur dame et le salut céleste. Amor et chantas : toute l’œuvre de Chrétien, à partir d’Érec, tend à concilier la passion amoureuse et le service généreux d’un ordre exemplaire, celui du monde arthurien.

« à bien son dernier ouvrage.

Au début de son Cligès, le poète énumère ses productions antérieures : de courts romans « antiques » (un texte sur la métamorphose de la huppe, de l'hirondelle et du rossignol, qui est sans doute le Philomena conservé dans l'Ovide moralisé, très posté­ rieur; un Mors de l'espaule, qui relatait la légende de Pélops et qui s'est perdu); il cite aussi un« art d'aimer », probablement inspiré, lui aussi, d'Ovi?e, un rqman «du roi Marc et d'Iseut la Blonde», et Erec er En ide, qui nous est parvenu intact.

En fait, Chrétien remonte le temps et parle d'abord d' Érec, son ouvrage le plus récent; il n'est donc venu qu'assez tard à la matière de Bretagne, à laquelle se rattachent Érec et Énide, Cligès, le Chevalier au lion, le Chevalier à la charrette et le Conte du Graal.

On lui attribue aussi un Guillaume d'Angleterre, qui est un roman édifiant étranger au monde arthurien.

Ajoutons son œuvre lyrique : quelques chansons, composées dans sa jeunesse, et qui sont peut­ être les plus anciennes chansons de trouvère connues.

On peut, à partir de ces quelques éléments, reconstituer la carrière de cet homme qui a été clerc, très marqué par les doctrines courtoises et par le succès conjoint du roman antique et des premiers Tristan, très soucieux surtout de s'imposer par son art et par sa pensée à l' aris­ tocratie et au public chevaleresque de son temps.

[Voir ARTHUR ET LA LJ�GENDE ARTHURIENNE].

C'est préci�ément par rapport au roman antique et par rapport au mythe de Tristan qu'il faut constamment définir l'originalité de Chrétien de Troyes, qui prend ses distances par rapport à ses prédécesseurs en se dégageant des modèles latins et en condamnant le désespoir pas­ sionnel de Béroul et de Thomas.

Ses intrigues se fondent sur la quête de l'identité et sur les épreuves qualifiantes par lesquelles se valorisent ses héros.

Mais plus Chrétien vieillit, plus il est marqué par un christianisme intense qui suscite chez lui le rêve d'une nouvelle chevalerie, animée par la charité, dont Perceval, protagoniste du Conte du Grac.l, serait en quelque sorte l'incarnation.

Les premières œuvres On date, à tort ou à raison, les pièces lyriques de Chrétien de Troyes des environs de 1160.

Deux chansons lui sont attribuées avec certitude; quelques autres ne sont peut-être pas de sa main.

De ces deux chansons, l'une est particulièn:ment remarquable, parce que Chrétien y prend d'ores et déjà ses distances par rapport au mythe de Tristan.

Il s ·y défend, en effet, de connaître un amour fatal: «Je n'ai pas bu le philtre dont Tristan fut empoi­ sonné »; la fin' amors n'est donc pas une malédiction.

mais une élection, fondée sur le choix le meilleur.

La fonction de la dame est de promouvoir spirituellement et moralement C(:lui qu'elle accepte pour ami.

La passion amoureuse concourt au progrès de l'individu : érotique optimiste qui �era celle des grands romans du poète.

De fait, il existe une telle coïncidence entre cette éro­ tique et la doctrine incluse dans le Chevalier à la char­ rette que l'on peut se demander légitimement si les chan­ sons sont si anciennes et si leur datation ne doit pas être modifiée.

La première œuvre romanesque conservée de Chrétien de Troyes exprime un sens tragique du destin que l'on ne retrouvera plus dans les autres ouvrages : Philomena doit à son modèle ovidien (un passage des Métamorphoses) son climat de violence et de désespoir.

L'argument est bien connu : passion incestueuse du héros pour sa :>elle-sœur, quïl viole et à qui il arrache la langue, meurtre vengeur de son fils par l'épouse outra­ gée.

Dans Ovide, la cascade finale des métamorphoses corrige le pessimisme de l'intrigue : se transformer, c'est survivre, dans un univers pythagoricien qui n'est pas soumis à la mort définitive.

Au contraire, et paradoxale­ ment, le texte de Chrétien, qui occulte ce dénouement, pousse à son paroxysme la tragédie.

Ainsi en est-il d'au­ tres poèmes ovidiens anonymes, sans doute contempo­ rains, et qui participent du « lai>> par leur brièveté, tels Piramus et Narcissus, qui sont eux aussi les histoires d'une passion furieuse et mortelle.

Philomena s'inscrit dans une sorte de mode, celle du roman antique [voir ROMANS ANTIQUES).

Autour de 1160 apparaissent le Roman de Thèbes, le Roman d'Énéas, le Roman de Troie.

Ces vastes romans en ,vers adaptent en ancien français la Thébaïde de Stace, I'Enéide de Virgile et les chroniques troyennes de compilateurs tardifs dont on croyait à tort qu'ils étaient les témoins oculaires de la guerre de Troie.

Le roman antique marque en fait la naissance du roman tout court.

Il adopte la forme (octo­ syllabes à rimes plates) qui prédominait dans la chroni­ que en vers, et son écriture est fidèle aux leçons des artes dicendi : abondance des descriptions bien ordonnées, pathétique des monologues et des dialogues, présence de toute une rhétorique fondée sur un savant appareil de tropes.

Les premiers romanciers se mettent à l'école des maîtres antiques.

L'humanisme de leur art est celui de bons écoliers encore respectueux d'une autorité, celle de la culture latine et scolaire.

En choisissant la matière de Bretagne, Chrétien va rompre avec cette tradition, qui se poursuit pourtant jusqu'à la fin du Moyen Age (cf.

les nombreuses continuations du Roman d'Alexandre et les réfections continuelles dont vont être 1' objet Thèbes.

Troie et l' Énéas aux xme et xtv• siècles).

Le texte même de Philomena ne nous est connu que par une transcription tardive, attribuée à Chrétien LI GOis (?), mais ce n'est pas une raison pour prétendre que ce poème n'est pas celui de Chrétien de Troyes.

Disons qu'il s'agit d'un essai de jeunesse, et que le poète a commencé sa carrière en imitant Ovide; mais là n'était pas sa vocation profonde : la période « antiquisante » de Chrétien de Troyes n'a pas dû se prolonger bien longtemps.

Chrétien et le Tristan Entre les « lais » antiques de Philo�nena et du Mors de l'espaule et la rédaction d'Érec et Enide, il faut sans doute situer le roman (perdu) du Roi Marc et d'lsew la Blonde.

Ce texte a subi la malédiction qui frappe la plupart des Tristan français (à l'exception du Tristan en prose, plus tardif) : du poème de Béroul et de celui de Thomas nous n'avons conservé que des débris, et le Tristan d'un certain La Chèvre, mentionné par le prolo­ gue de la branche II du Roman de Renart, a.

semble-t-il, irrémédiablement disparu.

Le sujet des Tristan : la pas­ sion adultère et mortelle d'un couple que sa ferveur fatale met au ban de la société conférait à ces œuvres une subversion corrosive qui a compromis leur transmission écrite.

Chrétien lui-même a-t-il sacrifié à ce romanesque sans concessions? C'est peu probable.

Le titre même de son ouvrage exclut Tristan et insiste sur Marc et sur Iseut, donc sur le mari et sur l'épouse, comme s' i 1 s'agis­ sait paradoxalement d'un roman conjugal, et l'on peut, à bon droit, se demander si ce pseudo- Tristan n'était pas, en fait, une version moins provocatrice que les autres, destinée à conjurer les prestiges dangereux d'un mythe que Chrétien de Troyes, dès 1160 ou 1165, aurait vigou­ reusement condamné [voir TRISTAN ET YSEUT].

Ce qui est sûr, c'est que toute 1' œuvre ultérieure de Chrétien de Troyes prend parti contre la subversion des Tristan.

Érec el Énide fait l'apologie du mariage.

Cligès présente une héroïne, Fenice, qui refuse les compromis­ sions d'Iseut acceptant de se donner à la fois à son mari et à son amant : «Qui a le cœur, c'est celui-là qui a le corps», principe au nom duquel la jeune femme réserve sa personne à son ami en abusant son époux par un subterfuge.

Et le Chevalier à la charrette ne consent à. »

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