Devoir de Philosophie

Conte du Graal (le) ou Perceval. Roman de Chrétien de Troyes (résumé de l'oeuvre & analyse détaillée)

Publié le 24/10/2018

Extrait du document

conte

Conte du Graal (le) ou Perceval. Roman de Chrétien de Troyes

(seconde moitié du xiie siède), composé entre 1181 et 1190 à l'intention de Philippe d'Alsace, comte de Flandre, mort à la troisième croisade en 1191. Formé de 8 960 vers, il a été conservé dans quinze manuscrits.

Matériellement inachevée, en raison de la mort de Chrétien, cette œuvre a donné lieu dès le tout début du XIIIe siècle à des continuations, des élucidations et des réécritures qui ont très diversement réorienté le statut du Graal et le sens de sa quête. Il est donc difficile de faire une lecture immanente du récit en ignorant les éclairages que ces suites projettent sur le texte ou les zones d'ombre qu'elles révèlent. Mais elles sont aussi les premiers témoins du renouvellement qu'a apporté le Conte du Graal aux points de vue de la thématique, de l'écriture romanesque, et de l'invention d'un mythe moderne : le Graal et sa quête.

Le Conte du Graal introduit en effet dans la littérature un héros neuf, sans passé littéraire ou presque, et vierge de toute éducation chevaleresque et courtoise. Il systématise une technique, où s'ébauche la méthode de l’entrelacement, fondée sur le va-et-vient de la narration entre deux personnages, deux histoires, deux quêtes inachevées. Il dispose une constellation nouvelle de personnages et de motifs qui fait coexister dans un château de l'autre monde (qui deviendra Corbenic) un lignage royal (le lignage maternel de Perceval), le Roi Pêcheur (le roi « méhaigné », blessé et impotent) et son père, et des objets qui appellent à des titres divers un questionnement : une épée, dont on apprendra qu'elle doit se briser dès qu'elle sera utilisée ; une lance, à la pointe de laquelle perle une goutte de sang ; un graal (un très précieux plat de service) et un tailloir, toutes choses dont le héros comme le lecteur ignorent d'abord la provenance et le destinataire.

conte

« ment, fondée sur le va-et - vient de la narration entre deux personnages, deux histoir es, d eux quête s ina chevées.

Il dispos e un e co nste llation nouvelle de personnages et de motifs qui fait coexister dans un château de l'autre monde (qui deviendra Corbenic) un lignage roya l (le lignage materne l de Perceval), le Roi Pêcheur (le roi ..

méhaign é ,., ble ssé et impotent) et so n père , et des objets qui appe llent à des titres divers un questionnement : une épée, do nt on apprendra qu'elle do it se bris er dès qu'elle sera utilisée; une lance , à la poin te de laquell e perle une goutte de sang; un graal (un trè s prédeux plat de s ervice ) et un tailloir, toutes ch oses d on t le héros comme le l ect eur igno r ent d'abord la provenance et le destinataire .

Prol ogue (v.

1-68).

Chrétien sème son roman dans une terre très féconde où il ne pourra man ­ quer de fructifier : la cour vraiment « royale » du comt e de Flandre.

dont les éminentes vertus dépassent largement celles d'Al exand re.

Séquence 1 (v.

69-4 785) : Perceval.

Enivré de jo ie dans ta « reverdie » d u monde, le « fils de la vewe dame de la gaste forêt» p art chasser dans la forêt La rencontre de chevali ers décide de son destin : il veut devenir semblabl e à ces êtres mer­ veilleux qu'il prend d'abord pour des diables puis pour des anges.

Il part donc en quête du « roi qu i fait les chevaliers ».

Arthur, muni de quelques conse ils rud imentaires que lui a do nné s sa mère et du bref réc it qu'e lle lui a fait du sort tragique de son père et de ses deux frères.

Elle -même meurt de douleur en le voyant s'éloigner.

Les premières aventures de Perceval.

étapes d'une décowerte accé lérée du monde et fils laissés en attente, le mè nent successiveme nt: auprès d'une jeune fille étendue sous une tente , qu'i l embrasse de force et à qui il arrac he son anneau ; à la cour d'Arthur où, à défaut d'être adoubé dans les règles.

il tue sauvagement l'ennemi du roi, le che­ valier Vermei l, et s'empare maladroitement de son armure ; au château de Gomemant de Gohort, qui l'adoube en lui révélant l'émine nte valeur de l'o rd re de chevale rie et où le jeune homme assimi le très vite les techn iques cheva le­ resq ues ; dans le domaine assiégé et « gaste » de Blanchefleur.

Obs ervant les conseils donnés par Gomemant il y garde d'abord un total mutisme, mais.

ému par les pleurs de la jeune fille qui est venue au cours de la nuit lui demander son aide, il se bat brillamment pour elle.

délivre la cité, et envoie les cheval iers qu'il a vaincus à la cour d'Arthur.

Ains i con firme-t-i l les paro les pronon­ cées devant la cour d'Arthur par un fou et la jeune fille «qui n'avait jamais ri».

préd isant à la plus grande fureur de Keu le sénéchal, que le «jeune sauvageon aux yeux trop brillan ts et trop clairs » serait le meilleur chevalier du mond e.

Quittant Blanc hefleur - mais il promet de revenir -pour aller s'enquérir du sort de sa mère, le jeune hom me rencontre un roi qui pêche dans une barque (le Roi Pêcheur), et qu'il rejoint dans son splendide château.

Le soir, on apporte d'abord une très précieuse épée que le roi remet au jeune homme.

Il voit ensuite passer devant lui un mysté rie ux et éblouissan t cortège composé d'une lance qui saig ne, d'un graal et d'un taillo ir .

portés par deux très belles jeunes filles, tandis qu'i l partage un somp t ueu x repas avec son hOte.

Le caractère très insolite de la scène appelle des questions.

que Je jeune homme.

appliquant toujours les conseils de Gor­ nemant.

n'ose d'abord poser.

Ma is au matin, le château a disparu.

Dans la forêt proche.

il ren­ contre une jeune fille pleurant son ami mort : c'est sa cousine, qui lui révèle qu'il a fait mou rir sa propre mère et qu'il a commis une lourde faute en ne posant pas la question qui aurait guéri le Roi Pêcheur.

Le jeune homme cependant devine subitement son nom, Perceval le Gallois, que la cousine modifi e aussitôt en Perceva l le Chétif.

le mal heureux.

La rencon tre suivante.

avec l'Orgueilleux de la Lande, l'ami fou de jalou­ s ie de la jeune fille à la tente, lui permet néan­ mo ins de réparer le tort qu'il a causé à la jeune fille en l'embrassant et en lui prenant son anneau, et d'envoyer à la cour un noweau prisonnier.

Devant pareils exploits.

Arthur décide de partir en quête de Perceval, que le lecteu r retro uve en effet contemp lant toute u ne matinée trois gout­ tes de sang sur la neige qui lui rappellent les cou­ leurs du visage de son amie Blanchefl eur.

Seul Gawain parvient à tirer le chevalier de sa médita ­ tion sans se faire désarçonner et le conduit à la cour .

Cependant la De moiselle Hideuse vient maudire en p leine co ur Perceva l et son échec, irré parable dit-elle , au château du Roi Pêcheur; puis elle propose aux cheval iers une série d'av en ­ tures.

Ma is Perceval refuse d'en tenter d'autres que la quête du Graal et de la lance.

Quant à. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles