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CHRONOLOGIE DES MODERNES

Publié le 09/06/2015

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inassouvie aussi bien chez Catherine de Médicis, qui constate l'inefficacité d'un tel massacre, que chez les protestants désormais plus que jamais décidés à obtenir gain de cause. Cette cinquième guerre vit la victoire du duc Henri de Guise à Dormans, le 10 octobre 1575, sur les reîtres recrutés par Guillaume de Mont­morency, seigneur de Thoré, autre fils du connétable. Mais, outre la gravité politique de la situation créée par François d'Alençon, qui plaçait ce qu'on n'avait encore jamais vu, un fils de France à la tête des adversaires de l'autorité royale, Henri III dut faire face aux mercenaires allemands levés par le prince Henri de Condé dans l'Empire. Ils faisaient, en mars 1576, leur jonction avec les troupes du duc d'Alençon (après avoir ravagé la Moselle, la Meuse et la Bourgogne : cela donne une idée de la vie des campagnes à cette époque). Henri III apprit, de surcroît, la fuite d'Henri de Navarre, prisonnier à la Cour depuis la Saint-Barthélemy, dans la nuit du 2 au 3 février 1576, en route vers la Gascogne. Aussi le roi de France se vit-il contraint de signer l'édit de Beaulieu le 6 mai 1576, sanctionnant la paix dite de Monsieur, très favorable aux protestants, puisqu'ils avaient le droit, sauf à Paris, de célébrer leur culte dans toute la France, d'accéder à toutes les fonctions, d'occuper huit places fortes au lieu des quatre de l'édit de Saint-Germain et d'avoir, dans chaque parlement, des chambres mi-parties où les juges seraient pour moitié catholiques et protestants. Ce résultat provoqua la formation de la Ligue dès 1576 : on l'appelle la première Ligue, celle des princes, par opposition à la Ligue parisienne qui se développera après 1585 et associera aux Grands toute la petite bourgeoisie parisienne ultra-catholique.

Les sixième et septième guerres, simples péripéties (1576-1580)

La sixième guerre (1576-1577) voit les succès des catholiques à La Charité et à Issoire, d'avril à juin 1577. Elle fut déclenchée à titre préventif par les chefs protestants, au moment de la réunion, par Henri III, des états généraux de décembre 1576, au cours desquels le roi se proclama chef de la Ligue et annonca qu'il ne tolérerait plus qu'une seule religion dans son royaume « selon qu'il ï'avait juré à son sacre« un an auparavant. Les protestants avaient avancé en Poitou et en Guyenne : c'est alors que M. se trouva vraiment «dans le moiau de tout le trouble des guerres civiles de France «. Henri de Navarre s'était emparé d'Agen. Le 17 septembre 1577, grâce aux dispositions conciliantes de ce dernier, désor­mais le chef incontesté du parti protestant, le traité de Bergerac fut signé et confirmé par l'édit de Poitiers le 8 octobre suivant. C'était la paix du Roi par opposition à celle de Monsieur en 1576. Cet édit de Poitiers marque un tournant dans l'histoire des guerres de Religion. Comme il n'imposait pas le rétablisse­ment de l'unité religieuse, il était acceptable pour les protestants. Et, du fait qu'il n'accordait pas de privilèges excessifs à ces derniers, les catholiques pouvaient l'admettre. C'est pourquoi il procura au royaume sept années de calme relatif, sans toutefois ramener une paix complète.

 

La septième guerre (1579-1580), dite la guerre des Amoureux, par référence aux jeunes seigneurs frivoles et débauchés qui entouraient Henri de Navarre et sa femme Marguerite à la petite cour de Nérac, ne fut qu'un épisode engazé avec légèreté par le camp huguenot parmi la décomposition généralisée de l'Etat, qui s'accomplissait alors. Après la prise de Cahors, le 5 mai 1580, les protestants ne

La première guerre (1562-1563) eut pour signal le massacre par les gens du duc de Guise, à Vassy, le 1" mars 1562, de protestants illégalement réunis dans une grange pour y célébrer leur culte. Les principaux événements de cette guerre sont la prise de Rouen par les catholiques le 26 octobre 1562 (c'est au cours de ce siège que M. rencontra ses Cannibales), la victoire catholique de Dreux le 19 décembre, où le maréchal de Saint-André trouva la mort, et le siège d'Orléans au cours duquel François de Guise, le 18 février 1563, fut assassiné par le protes­tant Poltrot de Méré (cf. le texte n° 34). Catherine de Médicis conclut avec les protestants la paix d'Amboise le 19 mars 1563, et, dans le but d'apaiser le royaume, après avoir fait proclamer la majorité de Charles IX (août 1563), elle entama avec lui un long voyage à travers le pays, de mars 1564 à mai 1566. pour faire connaître le jeune prince à ses peuples.

La deuxième guerre (1567-1568) a pour origine lointaine, pendant le tour de France, l'entrevue de Bayonne, en juin 1564, entre Catherine de Médicis et l'ambassadeur de Philippe II d'Espagne. Les inquiétudes que firent naître ces négociations (dont pourtant rien ne ressortit de précis) chez les protestants, encouragés eux-mêmes par la révolte des Pays-Bas contre le pouvoir espagnol en août 1566, les poussèrent à tenter — vainement — d'enlever Charles IX à Meaux le 28 septembre 1567. Ils furent battus le 10 novembre suivant, à Saint-Denis, par Montmorency qui mourut lors de cette bataille, et ils signèrent la paix de Longjumeau le 23 mars 1568.

 

La troisième guerre (1568-1570) s'explique par la rancoeur de Catherine de Médicis à l'égard du procédé utilisé par les protestants. Cette guerre éclata dès septembre 1568, à la suite de la disgrâce du chancelier Michel de l'Hospital —marquant la fin de la période de conciliation — et d'un ordre d'arrestation contre Louis de Condé et l'amiral de Coligny. Plus acharnée que les précédents heurts, elle fut marquée par les victoires catholiques de Jarnac, le 13 mars 1569 — où le prince de Condé fut abattu de sang-froid (alors qu'il était immobilisé, la jambe brisée, par la chute de son cheval) d'un coup de pistolet d'un gentilhomme du duc d'Anjou (futur Henri III) —, et de Moncontour, le 3 octobre de la même

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« CHRONOLOGIE DES MODERNES thèse du roman chevaleresque et du récit d'aventures qui eut un succès considé­ rable dans toute l'Europe au xvt' siècle.

• Machiavel (1469-1527), homme politique et philosophe italien, secrétaire de la seconde chancellerie de Florence, accomplit plusieurs missions diploma­ tiques auprès de César Borgia et de Louis XII entre autres.

Banni de la ville lors du retour au pouvoir des Médicis, il écrivit Le Prince (1513), œuvre de doctrine politique qui eut un fort retentissement, et les Discours sur la première décade de Tile Live (1513-1520).

• Érasme (1469-1536), humaniste né à Rotterdam, séjourna à Paris, en Angle­ terre.

en Italie, aux Pays-Bas et en Suisse, entretenant une correspondance avec les autres humanistes de son temps, Thomas More, Guillaume Budé, etc.

Il est l'auteur des Adages (éditions successives de 1500 à 1536), des Apophtegmes (1536) et surtout de L'Éloge de la folie (1511), œuvre malicieuse dont l'influence se répandit dans toute l'Europe.

Il se montra prudent quoique plutôt encoura­ geant à l'égard du protestantisme.

• Guillaume Budé (1467-1540), humaniste le plus fameux de la Renaissance française.

fut à l'origine de la fondation par François l" du Collège royal- futur Collège de France- en 1530.

Il écrivit en français L'Institution du prince (1522), ouvrage qui ne fut publié qu'en 154 7.

• Pietro Bembo (1470-1547), cardinal, humaniste italien, secrétaire du pape Léon X (1513-1521), fut un défenseur de sa langue nationale et, reprenant les Rimes de Pétrarque, devint le premier poète pétrarquiste de son siècle.

• Thomas More (14 78-1535), juriste et humaniste anglais, devint chancelier d'Henri \'III en 1519.

Ami d'Erasme, il avait écrit Utopia (L'Utopie) en 1516 qui inspira certains fondateurs de colonies dans le Nouveau Monde.

Il fut exécuté pour haute trahison pour avoir refusé d'approuver le mariage d'Henri VIII et d'Anne Boleyn.

• Nicolas Copernic (14 73-154 3), astronome polonais, démontra dans son traité De revolutiontbus orbium caelestium que la Terre tourne sur elle-même et autour du SoleiL Cette nouvelle théorie fit grand bruit à sa publication à Nurem­ berg en 1543, puisqu'on pensait jusqu'alors que la Terre était immobile au centre de l'Univers.

Cette compréhension du système planétaire, passant du géocentrisme à l'héliocentrisme, fut plus tard vérifiée par Galilée et Kepler (X\'! t' siècle).

• Baldassare Castiglione (1478-1529), écrivain italien, ami du peintre Raphaël qui en a laissé un portrait fameux, était un gentilhomme accompli qui vécu à la cour des marquis de Mantoue, puis des ducs d'Urbino pour lesquels il accomplit plusieurs missions diplomatiques.

Il est l'auteur du Livre du Courtisan (1528), ouvrage qui connut un vif succès et dans lequel se définit l'idéal de la sprezza­ tura, mélange de désinvolture élégante et de raffinement dans les manières et le goût.

La notion d'. »

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