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Citation commentée de Charles PLISNIER

Publié le 10/10/2011

Extrait du document

« Il n'y a pas "des sujets". Il n'y a qu'"un" sujet : l'homme,

l'homme et encore l'homme. L'homme aux prises avec les sept

pêchés ... Et celui-là ne saurait scandaliser qui étale aux yeux des

hommes, dans le seul souci de dire le vrai, le spectacle des misères

terrestres et des âmes en état de transes au milieu du bien et du

mal.«

(Charles PLISNIER)

Après avoir expliqué ces propos de Charles Plisnier sur les rapports

de la littérature et de la morale, vous direz si vous êtes d'accord

avec lui. Dans tous les cas, vous emprunterez des exemples précis à

vos lectures.

« COMPRÉHENSION DU TEXTE (1) Les erreurs à éviter Simple apparemment, ce texte si l'on n'en pèse pas tous les termes, peut conduire à des déformations regrettables qu'il convient d'éviter.

Il ne s'agit pas d'examiner d'abord si tous les sujets abordés par la littérature, sous toutes les formes qu'elle peut prendre, se ramènent à un seul :l'homme; puis, cet examen une fois terminé (pour autant qu'il peut l'être!), d'envisag ·er le problème de la responsabilité morale de l'écrivain.

Un texte proposé ainsi forme un tout: un seul problème s'y trouve posé.

Il est clairement indiqué ici par l'expression «celui-là ne saurait scandaliser qui ...

» : c'est par rapport à elle que tout le reste s'organise.

Le problème posé Partant du principe (qui n'est pas à discuter ici) que l'homme est habité par le mal, Ch.

Plisnier formule sur l'œuvre littéraire et sur les écrivains un jugement ainsi conçu : On n'a pas le droit de se scandaliser d'un auteur qui étale dans son livre les turpitudes humaines, pour deux raisons : 1° Parce qu'il n'y a pas autre chose à peindre (raison négative) : toutes les histoires racontées se ramènent toujours à montrer l'homme aux prises avec le péché, la vertu parfaite n'existe pas; 2° Parce qu'ainsi il peint la vérité (raison positive) : un auteur n'a pas à édulcorer, à tricher, c'est au vrai qu'il doit s'attacher .

Tous les inquisiteurs, tous les faiseurs de procès, ont tort : la morale ne saurait être atteinte et mise à mal par la peinture objective du péché, grâce à laquelle les lecteurs prennent mieux conscience des forces malignes qui les habitent et des ris.ques qu'elles leur font courir.

C'est donc bien le seul problème de la responsabilité morale de l'écrivain qui est ici posé, et l'on remarquera au ·passage que Plisnier le pose à peu près de la même façon que Racine ou Molière dans leurs préfaces.

D'autre part, en accordant à l'expression « dans le seul souci de dire le vrai» une importance excessive, on risque de s'orienter vers un autre problème, celui du réalisme et du naturalisme C'est d'ailleurs devenu une véritable manie chez un bon nombre d'élèves; quel que soit le sujet qu'on leur propose, ils le ramènent à la grande question qui a préoccupé les romanciers du XIXe siècle : le but. »

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