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CLAUDE TILLIER

Publié le 27/03/2012

Extrait du document

On l'a appelé en son temps, le "maitre d'école de Clamecy". De ce nom de métier que les notables prononçaient avec quelque mépris, il fit un titre d'honneur. Pendant dix ans de sa courte vie, il a lutté, jusqu'à l'épuisemènt de ses forces, pour la liberté et le suffrage universel, acèroché à son terroir et à la vie de tous les jours, affrontant deux puissances redoutables, le député Dupin et l'évêque Dufêtre, incarnation nivernaise du régime louis-philippard....

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386 1 MANUEL D'HISTOIRE LITTERAIRE DE LA FRANCE •.

Cl.

Tillier a créé un héros, Benjamin Rathery, il lui a donné des amis et des ennemis, des aventures, un pays ; sans doute peut-on mettre des noms précis derrière cette ville et ces personnages, mais là n'est pas l'essentiel.

Ce qui l'est, c'est que ce roman sort de la vie.

du petit peuple de Clamecy et qu'il lui emprunte, une saveur qui fait sa richesse.

Benjamin Rathery éclate de bonne santé, de bonne humeur, d'optimisme.

Il est le héros populaire qui sait avoir .le dernier mot avec le mal plaisant, le fesse-mathieu, le noble orgueilleux, le curé entêté ...

et même la mort.

Il est l'image d'un peuple en marche vers sa liberté ; il n'est point l'image d'Epinal, toutefois, mais chair vivante et esprit vivant.

Il incarne, sur le plan litté­ .

raire, la revanche des humbles qui se veut ·chant d'espoir.

Et c'est pourquoi Mon Oncle Benjamin est un roman populaire au sens le plus élevé, le plus digne et que Benjamin lancé dans la vie par u·n homme que la mort avait déjà saisi, est un de ces héros que l'on aime.

Très humainement.. »

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