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Publié le 28/03/2014
Extrait du document
«
Enfin, après l’éloge à la beauté, Apollinaire fait dans son poème une demande en
mariage allusive.
Il passe par les sentiments en tutoyant Lou avec le pronom
personnel « tu » (vers 3), elle lui appartient ce que l’on voit avec le pronom
possessif « mon » (vers).
Il désigne Lou par l’adjectif « amante » (vers 1), celle-
ci est également représentée comme un monture car au vers 3 et 6 on a la
répétition de « cheval de selle » et « tout sellé » en fin de vers qui montre que
cette monture est soumise à son cavalier donc Lou doit être prête à abandonner
la bataille et à se laisser maîtrisée par l’homme.
L’enjambement au vers 9 et 10
« mesure/ exacte » permet la mise en valeur du « doigt » (vers 10) qui est suivit
par une explication simple, Apollinaire souhaite façonner une bague pour la
femme qu’il désire épouser, cette femme n’est autre que Louise.
On peut voir à
travers le poème que le poète est possessif envers sa femme, cette possessivité
est traduite par le pronom « mon », le cheval qui est simplement Lou appartient
à Apollinaire et à personne d’autre.
L’image de la « bague » et du « métal »
renvoie directement à la première guerre mondiale où les soldats fabriquaient
avec les métaux issus d’obus des bijoux pour les femmes.
Après avoir fait une
déclaration d’amour qui est insolite pour l’époque avec des comparaisons
implicites et osées, Guillaume Apollinaire dénonce dans son poème un caractère
de chaos identique entre l’amour et la guerre.
Dans cette deuxième partie nous verrons que le poète, à travers l’amour et la
guerre, dénonce un identique chaos dans une poésie argumentative.
D’abord, il y a la présence dans ce poème de tourments amoureux.
Ces
tourments sont justifiés par l’utilisation d’une part de la jalousie avec
notamment l’adjectif « infidèle » postposé du mot amante, l’expression « amante
infidèle » est simplement un oxymore.
Apollinaire place l’amante comme une
femme bien-aimée mais celle-ci n’a pas la nécessité d’aimer en retour le poète,
c’est pour cela qu’elle est qualifiée d’infidèle aux yeux du poète.
La tournure
impersonnelle « Il faut que » (vers) souligne une certaine obligation du poète de
connaître la mesure du doigt de Lou, il essaye d’éviter une réclamation qui serait
trop directe pour lui.
La jalousie passe aussi par l’utilisation du pronom
possessif « mon », Lou lui appartient.
Les tourments sont justifiés avec le secret,
qui est traduit dans le poème par l’adjectif « mystérieux » postposé à « obus »
(vers 2).
Dans ce poème Apollinaire exprime une certaine confusion d’une part
avec l’adjectif « mystérieux » qui est prononcé de façon à faire une diérèse pour
que le second vers puisse être un hexasyllabe, mais cela engendre une.
»
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