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Publié le 28/03/2014

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Né le 26 août 1880 à Rome, Guillaume Apollinaire est un poète et écrivain français, il est un des poètes français les plus importants du XXème siècle et un des précurseurs du surréalisme. C'est le fils d'un officier italien et d'une française, en 1916 il se fait naturalisé. En 1914 il s'engage volontairement dans les troupes françaises. Il fait la rencontre de Lou avec qui il passera une semaine à Nîmes et avec qui il entretient une relation épistolaire alors qu'il est fiancé à Madeleine Pagès. En 1915 Apollinaire est envoyé au front où il se fait blessé à la tempe, cette blessure est causée par un éclat d'obus qui lui trépane le crâne. Il meurt le 9 novembre 1918 de la grippe espagnole alors qu'il venait de se marier quelques mois auparavant avec Jacqueline Kolb. Poèmes à Lou est un recueil de poèmes que Guillaume Apollinaire dédie à Louise de Coligny-Châtillon, ce recueil est publié à titre posthume en 1956. Tendres yeux éclatés est un poème qui mêle l'amour et la guerre qui sont deux thèmes essentiels à la vie du poète. Nous allons nous interroger sur la manière dont Apollinaire dénonce dans un même texte la difficulté des rapports amoureux et de la guerre. Nous répondrons à cette problématique sous la forme de trois axes, le premier sur la déclaration d'amour insolite, le second sur la dénonciation d'un identique chaos entre amour et guerre et enfin le troisième sur le précurseur du surréalisme. Dans cette première partie nous verrons que Guillaume Apollinaire fait dans son poème une déclaration d'amour qui est insolite. Son poème prend alors la forme d'un discours et d'une lettre. D'abord, le poète fait l'éloge de la beauté. Pour cela on note la présence d'un dialogue, Apollinaire s'adresse à un interlocuteur que l'on peut voir avec le tutoiement et l'utilisation de pronoms personnels et possessifs tels que « tu &r...

« Enfin, après l’éloge à la beauté, Apollinaire fait dans son poème une demande en mariage allusive.

Il passe par les sentiments en tutoyant Lou avec le pronom personnel « tu » (vers 3), elle lui appartient ce que l’on voit avec le pronom possessif « mon » (vers).

Il désigne Lou par l’adjectif « amante » (vers 1), celle- ci est également représentée comme un monture car au vers 3 et 6 on a la répétition de « cheval de selle » et « tout sellé » en fin de vers qui montre que cette monture est soumise à son cavalier donc Lou doit être prête à abandonner la bataille et à se laisser maîtrisée par l’homme.

L’enjambement au vers 9 et 10 « mesure/ exacte » permet la mise en valeur du « doigt » (vers 10) qui est suivit par une explication simple, Apollinaire souhaite façonner une bague pour la femme qu’il désire épouser, cette femme n’est autre que Louise.

On peut voir à travers le poème que le poète est possessif envers sa femme, cette possessivité est traduite par le pronom « mon », le cheval qui est simplement Lou appartient à Apollinaire et à personne d’autre.

L’image de la « bague » et du « métal » renvoie directement à la première guerre mondiale où les soldats fabriquaient avec les métaux issus d’obus des bijoux pour les femmes.

Après avoir fait une déclaration d’amour qui est insolite pour l’époque avec des comparaisons implicites et osées, Guillaume Apollinaire dénonce dans son poème un caractère de chaos identique entre l’amour et la guerre. Dans cette deuxième partie nous verrons que le poète, à travers l’amour et la guerre, dénonce un identique chaos dans une poésie argumentative. D’abord, il y a la présence dans ce poème de tourments amoureux.

Ces tourments sont justifiés par l’utilisation d’une part de la jalousie avec notamment l’adjectif « infidèle » postposé du mot amante, l’expression « amante infidèle » est simplement un oxymore.

Apollinaire place l’amante comme une femme bien-aimée mais celle-ci n’a pas la nécessité d’aimer en retour le poète, c’est pour cela qu’elle est qualifiée d’infidèle aux yeux du poète.

La tournure impersonnelle « Il faut que » (vers) souligne une certaine obligation du poète de connaître la mesure du doigt de Lou, il essaye d’éviter une réclamation qui serait trop directe pour lui.

La jalousie passe aussi par l’utilisation du pronom possessif « mon », Lou lui appartient.

Les tourments sont justifiés avec le secret, qui est traduit dans le poème par l’adjectif « mystérieux » postposé à « obus » (vers 2).

Dans ce poème Apollinaire exprime une certaine confusion d’une part avec l’adjectif « mystérieux » qui est prononcé de façon à faire une diérèse pour que le second vers puisse être un hexasyllabe, mais cela engendre une. »

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