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COMMENTAIRE ACTE 5 SCENES DERNIERES DOM JUAN.

Publié le 15/04/2013

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Molière (1622-1673), de son vrai nom Jean-Baptiste Poquelin est un grand dramaturge du courant classique au XVIIème siècle. Protégé du Roi, ce dernier écrit de nombreuses tragédies à l'exception de Dom Juan. En 1665, son dernier ouvrage nommé Tartuffe, va être censuré. Il décide alors d'éditer une tragi-comédie relatant les aventures d'un libertin qui n'accepte aucune règle hormis les siennes, Dom Juan. La mort du héros dans une tragédie est souvent rapportée à l'oral, mais n'est pas visible (règles de bienséance) mais ce n'est pas le cas de l'oeuvre étudiée dans le cas présent. L'extrait se situe en fin de pièce, à l'acte V aux scènes 5 et 6. Il s'agit ici du dénouement et plus particulièrement, d'un dénouement baroque. L'extrait peut alors soulever une question : En quoi s'agit-il d'un dénouement baroque ? Ainsi, pour essayer de répondre à cette problématique, l'analyse de ce passage pourra tout d'abord mettre en valeur le caractère baroque de la scène autour du châtiment céleste et dans un second temps, le baroque au niveau des registres avec l'association des tonalités. Tout d'abord, ces scènes, répercussion de l'avertissement d'Elvire dans l'acte I est une scène de châtiment. C'est un moment important, étant donné qu'il clôt la pièce de manière logique et ainsi satisfait le spectateur qui éprouve une certaine haine envers Dom Juan. En effet, on peut relever le champ lexical du pardon et du péché : «repent « (v.1), « péché « (v.20). D'autre part, la notion de la mort est aussi présente, exprimée à travers son champ lexical: « perte « (v.2), « mort funeste « (v.20) ainsi qu'à l'aide de la métaphore du repas : « de venir manger avec moi « (v.16). Molière, auteur de cette pièce effectue peut-être un rapprochement avec cette invitation à manger et la Cène, du dernier repas du Christ avant de mourir comme Dom Juan...
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« baroque.

En effet, les nombreuses didascalies telles que « Le Spectre change de figure et représente le Temps avec sa faux à la main » (v.7) ou encore « Le Spectre s’envole dans le temps que Dom Juan le veut frapper » au vers 11, peuvent nous faire penser à des effets spéciaux.

On remarque également qu’avec la mise en scène, on devine la domination du Ciel grâce aux termes « change de figure » (v.7) ou « s’envole » au vers 11.

On peut observer une gradation dans la représentation de Dieu.

En effet, la première manifestation divine est le spectre.

Il apparaît en femme voilée, ce qui renvoie à la visite de Done Elvire, à l’acte IV, scène 6.

On pourrait croire qu' Elvire revient.

Puis il change de forme et représente la mort avec sa faux.

C'est une forme abstraite, plus générale.

A la fin, Dieu est représenté par la statue du Commandeur.

Il n'y a donc pas de confusion ici avec un être humain, la statue est plus réelle, on peut la toucher, elle est matériel.

On est sûr que ce n'est pas une hallucination, de plus, elle parle .

Ensuite, l’ampleur du châtiment et le côté tragique grâce au mécanisme pyrotechnique, sont soulignés par « tonnerre » et « abîme » au vers 20.

Enfin, la répétition de l’adjectif qualificatif « grand » dans la didascalie, sous-entend belle et bien une mise en scène grandiose de type baroque, afin d’accentuer le mélange de nuances et ceci fera l’objet de la seconde partie de l’analyse. Tout d’abord, l’obstination et le matérialisme de Dom Juan le rendent incrédule et provocateur.

Ce dernier refuse de croire au ciel, bien qu’il admette son existence.

Les verbes « oser » et « éprouver » marquent ici une certaine témérité du personnage.

Ensuite, l’auteur suggère des désignations péjoratives du Ciel, qui démontre que Dom Juan n’éprouve aucune crainte : « Spectre, fantôme, ou diable » (v.6) et « si c’est un corps ou un esprit » qui est une personnification.

Il se veut déterminer comme le souligne le verbe de volonté conjugué à l’impératif du présent : « veux » (v.6 et 8) ainsi que les différentes exagérations qu’il déclame : « rien n’est capable de m’imprimer de la terreur » au vers 9, puis « quoi qu’il arrive » dans les vers suivants.

Le personnage se croit supérieur.

Lorsque Dom Juan donne sa main à la statue, il est insolent : « La voilà » (v.21) sans aucune ponctuation.

Le personnage est dans l’incapacité de croire en la réalité, il est dans le refus total : « il ne sera pas dit … que je sois capable de me repentir » (v.14) mais aussi la répétition de « Non non » (aux vers 10 et 15).

De plus, on peut également remarquer le champ lexical de l’ouïe, demeurant insuffisant : « Entendez-vous » (v.3) , « voix » (v.4), c’est pourquoi il a recourt à la vue : « je veux voir » (v.6), « voyez-vous » au vers 8.

Ces champs lexicaux permettent aussi de montrer la réalité de la situation.

Ensuite, Sganarelle persiste lui dans le comique.

En effet, ce dernier a une attitude naïve et opposée à celle de son maitre, Dom Juan.

Il prend peur face à la situation.

Cette idée est soulignée par les énumérations de preuves prononcées par le valet. »

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