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Commentaire: ACTE I, SCÈNE 5 des Fourberies de Scapin de Molière

Publié le 11/11/2010

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SCAPIN, SILVESTRE.

SILVESTRE.- J'avoue que tu es un grand homme, et voilà l'affaire en bon train; mais l'argent d'autre part nous presse* pour notre subsistance, et nous avons de tous côtés des gens qui aboient après nous.

SCAPIN.- Laisse-moi faire, la machine est trouvée. Je cherche seulement dans ma tête un homme qui nous soit affidé, pour jouer un personnage dont j'ai besoin. Attends. Tiens-toi un peu. Enfonce ton bonnet en méchant garçon. Campe-toi sur un pied. Mets la main au côté. Fais les yeux furibonds. Marche un peu en roi de théâtre. Voilà qui est bien. Suis-moi. J'ai des secrets pour déguiser ton visage et ta voix.

SILVESTRE.- Je te conjure au moins de ne m'aller point brouiller avec la justice.

SCAPIN.- Va, va; nous partagerons les périls en frères; et trois ans de galère de plus, ou de moins, ne sont pas pour arrêter un noble cœur.

Joie de Silvestre, qui voit que Scapin a fait prendre aux choses une bonne tournure. Mais son maître a toujours autant besoin d'argent. Reste donc à préparer la « machine « pour soutirer de l'argent à Argante : Scapin fait faire un bout d'essai à Silvestre, qui une fois déguisé, pourra jouer le rôle dont il a besoin pour sa première fourberie.

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