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Commentaire composé andromaque acte V, scène 1

Publié le 14/11/2014

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andromaque
Introduction :Dans la tragédie de Racine, Andromaque, le personnage d'Hermione est une héroïne déçue, désespérée d'avoit été trahie et délaissée par Pyrrhus, qu'elle voulait épouser. Dans le monologue qui constitue l'extrait que nous allons étudier, elle exprime tout à la fois son désespoir, sa douleur et son désir de vengeance. L'ambivalence des sentiments à l'égard de celui qu'elle aime encore en font un monologue délibératif car Hermione semble hésiter à accomplir le geste fatal. Nous nous demanderons donc ici en quoi le monologue délibératif d'Hermione s'inscrit lui-même dans le registre tragique.Nous montrerons dans un premier temps que cette tirade est l'expression d'un conflit intérieur qui déchire littéralement le cœur de l'héroïne. Puis, nous verrons que la seule résolution possible de ce conflit lui paraît être la mort de Pyrrhus, c'est-à-dire l'accomplissement de sa vengeance.L'ensemble de la tirade d'Hermione exprime le conflit qui la traverse alors qu'elle est sur le point de se venger de Pyrrhus en demandant à Oreste de le tuer. Les passions ressenties sont exacerbées par la jalousie qui la dévore alors qu'elle se remémore l'amour qu'elle a éprouvé pour lui.Ainsi le monologue s'ouvre-t-il sur une série de cinq questions oratoires, formant les deux premiers vers, qui témoignent de son égarement et de l'état...
andromaque

« qui désigne Pyrrhus marque ainsi le fait qu'il n'est plus présent que dans l'expression de sa plainte et de sa jalousie.C'est donc l'antithèse amour/haine qui divise Hermione, qui, ne pouvant plus aimer, se met à haïr Pyrrhus, ou tout au moins à le vouloir.

Plusieurs vers manifestent l'intensité de ce déchirement.

(Celui où ...un bras...l'autre main...), par exemple montre une Hermione qui veut accomplir un geste, mais qui, dans le même temps s'en empêche.

L'antithèse « vengeance »/ »grâce » au vers ?? va dans le même sens.

Enfin, dans le vers ??, la répétition de l'expression « mon coeur », avec la deuxième fois, l'ajout de l'adjectif « faible » montre l'opposition existant entre ses sentiments, auxquels elle ne peut résister et le courage qui lui manque pour se venger.

Le mot « coeur » résonne alors à la fois comme une métaphore de l'amour et du courage, les deux se trouvant en conflit.

Les périphrases qui remplacent parfois le pronom « il » et qui désignent Pyrrhus sont elles aussi éloquentes, celui-ci devenant « le perfide » ou « le prince ».  T.

: Hermione est si bouleversée qu'elle ne sait plus quelle décision prendre.

C'est l'issue de     sa délibération intérieure, la résolution du conflit qu'elle endure qui inscriront, ou non, le     monologue dans le tragique.C'est en effet bien de l'issue du combat que les héros livrent contre les passions qu'ils subissent que naît la tragédie.

Ceux-ci, ne sachant plus comment les maîtriser en deviennent alors le jouet, car ils n'ont plus prise sur ce qu'ils ressentent.

Leur destin se précipite alors vers l'issue fatale, qui, seule, met un point d'arrêt aux tourments endurés.Quelle décision Hermione va-t-elle donc prendre ? Cette décision ne constitue-t-elle pas, en elle-même,  une impasse ? Nous avons montré qu'Hermione hésitait, sentant son courage faiblir par l'effet de l'amour qu'elle porte encore à Pyrrhus, malgré son indifférence.

Cependant, au vers ??, elle tente de se ressaisir : Non, dit-elle alors violemment.

Qu'il périsse ! Et l'on sent ici la portée du verdict énoncé, qui trouvera écho un peu plus loin « qu'il meure ! Écho paradoxal, puisque lorsqu'Hermione se ressaisit, c'est en réalité pour précipiter la perte de Pyrrhus, son exécution, mais aussi précipiter le dénouement tragique par une « fuite en avant » des passions les plus vives. Ce qu'elle a décidé est que le terme de ce conflit sera la mort, l'éxécution de celui qu'elle a aimé.A partir de ce « non », c'et d'ailleurs le champ lexical de la mort et de la condamnation qui vont se substituer à l'hésitation d'Hermione.

« Périr », « meure », « trépas » émaillent le texte, jusqu'au dernier vers où l'on en trouve trois occurrences : « assassine », « perte », « expire »...Ainsi le sort en est-il jeté...La mort de Pyrrhus apparaît comme la seule issue à la jalousie destructrice d'Hermione.

Celle-ci, enfermée dans sa passion, ne peut plus. »

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