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COMMENTAIRE COMPOSE « BEL AMI » DE MAUPASSANT : EXCIPIT DU ROMAN

Publié le 16/11/2011

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maupassant

Elle était pleine de monde, car chacun avait regagné sa place, afin de les voir passer ensemble. Il allait lentement, d'un pas calme, la tête haute, les yeux fixés sur la grande baie ensoleillée de la porte. Il sentait sur sa peau courir de longs frissons, ces frissons froids que donnent les immenses bonheurs. Il ne voyait personne. Il ne pensait qu'à lui. Lorsqu'il parvint sur le seuil, il aperçut la foule amassée, une foule noire, bruissante, venue là pour lui, pour lui Georges Du Roy. Le peuple de Paris le contemplait et l'enviait. Puis, relevant les yeux, il découvrit là-bas, derrière la place de la Concorde, la Chambre des députés. Et il lui sembla qu'il allait faire un bond du portique de la Madeleine au portique du Palais-Bourbon. Il descendit avec lenteur les marches du haut perron entre deux haies de spectateurs. Mais il ne les voyait point ; sa pensée maintenant revenait en arrière, et devant ses yeux éblouis par l'éclatant soleil flottait l'image de Mme de Marelle rajustant en face de la glace les petits cheveux frisés de ses tempes, toujours défaits au sortir du lit.

maupassant

« en filigrane la chute de Bel-Ami, dont la vanité éclate au mépris de toute réalité.

Ce neserait pas même justice mais l'ordre de cette société où tout se consomme _ les femmescomme les hommes_ dans une sorte d'emballement du désir et de la puissance. Bel-Ami, un jour, connaîtrait donc le sort de Laroche Matthieu ? Peut être.

Les Don Juan,dans leur sentiment de toute puissance, finisse toujours, comme celui de Molière, parconnaître le châtiment.

Mais l'originalité inquiétante du Don Juan de Maupassant est que,loin de mettre en cause les fondements de la société (la religion, l'ordre social), il s'en sert. . Accéder au commentaire de texte : Commentaire : Maupassant : Excipit Extrait étudié :Bel-Ami, à genoux à côté de Suzanne, avait baissé le front.

Il se sentait en ce momentpresque croyant, presque religieux, plein de reconnaissance pour la divinité qui l'avait ainsifavorisé, qui le traitait avec ces égards.

Et sans savoir au juste à qui il s'adressait, il laremerciait de son succès.Lorsque l'office fut terminé, il se redressa, et donnant le bras à sa femme, il passa dans lasacristie.

Alors commença l'interminable défilé des assistants.

Georges, affolé de joie, secroyait un roi qu'un peuple venait acclamer.

Il serrait des mains, balbutiait des mots qui nesignifiaient rien, saluait, répondait aux compliments : " Vous êtes bien aimable.

"Soudain il aperçut Mme de Marelle ; et le souvenir de tous les baisers qu'il lui avait donnés,qu'elle lui avait rendus, le souvenir de toutes leurs caresses, de ses gentillesses, du son desa voix, du goût de ses lèvres, lui fit passer dans le sang le désir brusque de la reprendre.Elle était jolie, élégante, avec son air gamin et ses yeux vifs.

Georges pensait : " Quellecharmante maîtresse, tout de même.

"Elle s'approcha un peu timide, un peu inquiète, et lui tendit la main.

Il la reçut dans lasienne et la garda.

Alors il sentit l'appel discret de ses doigts de femme, la douce pressionqui pardonne et reprend.

Et lui-même il la serrait, cette petite main, comme pour dire : " Jet'aime toujours, je suis à toi ! "Leurs yeux se rencontrèrent, souriants, brillants, pleins d'amour.

Elle murmura de sa voixgracieuse : " A bientôt, monsieur.

"Il répondit gaiement : " A bientôt, madame.

"Et elle s'éloigna.D'autres personnes se poussaient.

La foule coulait devant lui comme un fleuve.

Enfin elles'éclaircit.

Les derniers assistants partirent.

Georges reprit le bras de Suzanne pourretraverser l'église.Elle était pleine de monde, car chacun avait regagné sa place, afin de les voir passerensemble.

Il allait lentement, d'un pas calme, la tête haute, les yeux fixés sur la grande baieensoleillée de la porte.

Il sentait sur sa peau courir de longs frissons, ces frissons froids quedonnent les immenses bonheurs.

Il ne voyait personne.

Il ne pensait qu'à lui.Lorsqu'il parvint sur le seuil, il aperçut la foule amassée, une foule noire, bruissante, venuelà pour lui, pour lui Georges Du Roy.

Le peuple de Paris le contemplait et l'enviait.Puis, relevant les yeux, il découvrit là-bas, derrière la place de la Concorde, la Chambre desdéputés.

Et il lui sembla qu'il allait faire un bond du portique de la Madeleine au portique duPalais-Bourbon.Il descendit avec lenteur les marches du haut perron entre deux haies de spectateurs.

Mais ilne les voyait point ; sa pensée maintenant revenait en arrière, et devant ses yeux éblouispar l'éclatant soleil flottait l'image de Mme de Marelle rajustant en face de la glace les petitscheveux frisés de ses tempes, toujours défaits au sortir du lit.. »

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