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Excipit du roman de Maupassant "Bel-Ami"

Publié le 26/05/2014

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L’excipit de « Bel-Ami » de Maupassant   Cet extrait est l’excipit du roman d’apprentissage “Bel Ami”, publié en 1885. Il est l’œuvre de Maupassant, écrivain naturaliste du XIXe siècle, qui décrit dans le texte, le mariage en grande pompe et dans l’église de la grande bourgeoisie et de l’aristocratie, du héros Georges Duroy. Ce dernier épouse, par intérêt, la fille de son patron. Cette cérémonie consacre sa réussite sociale et professionnelle. Il est arrivé à toutes ses fins, grâce à son absence de scrupules et à son succès avec les femmes. Son ambition et ses désirs ne sont cependant pas satisfaits et la fin ouverte du roman nous le montre bien.   Nous parlerons tout d’abord du triomphe éclatant de « Bel-Ami » à qui tout réussit puis nous montrerons comment ce triomphe est dû au manque de valeurs morales d’un « Don Juan » cynique, vaniteux et égoïste qui ne vit que pour la satisfaction de ses désirs. Nous étudierons enfin la fin ouverte de ce roman et ce qu’elle présage.   I – Le triomphe de Bel Ami a)    Le mariage avec la fille de son patron Bel Ami a réussi son ascension sociale grâce aux femmes pour lesquelles il éprouve du désir mais aucun sentiment. Il épouse donc, Suzanne, une jolie femme, jeune et riche, qui est la fille de son directeur. Ce mariage est le symbole de sa réussite, pour lui, qui est « le fils de deux pauvres paysans ». C’est un évêque qui officie, donc un personnage important de l’Eglise, et il n’arrive pas à y croire (« un Prélat de l’Eglise romaine lui parlait ainsi, à lui »). Une foule immense s’est massée pour assister à la cérémonie et le voir. Il a l’impression de vivre un conte de fées et semble ne plus être sur terre tant ce bonheur lui semble irréel. Les adjectifs « ivre » et « affolé » et les phrases « il lui semblait qu’une force le poussait, le soulevait », « il devenait un des maîtres de la terre » montrent bien que cette réussite lui parait presque féérique. Ce mariage est également la preuve de sa réussite auprès des femmes puisqu’une de ses maîtresses assiste elle aussi à la cérémonie. Il est clair qu’il a bien l’intention de reprendre cette relation et que ce n’est pas ce...
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« ainsi, à lui »).

Une foule immense s'est massée pour assister à la cérémonie et le voir.

Il a l'impression de vivre un conte de fées et semble ne plus être sur terre tant ce bonheur lui semble irréel.

Les adjectifs « ivre » et « affolé » et les phrases « il lui semblait qu'une force le poussait, le soulevait », « il devenait un des maîtres de la terre » montrent bien que cette réussite lui parait presque féérique.

Ce mariage est également la preuve de sa réussite auprès des femmes puisqu'une de ses maîtresses assiste elle aussi à la cérémonie.

Il est clair qu'il a bien l'intention de reprendre cette relation et que ce n'est pas ce mariage (qui est d'ailleurs son second) qui l'en empêchera.   b)    L'Eglise : faire-valoir de sa réussite. Ce mariage n'a pas lieu dans n'importe quelle église, il s'agit de l'Eglise de la Madeleine, l'Eglise des gens riches, importants.

La scène commence dans l'église, lieu sombre, puis se termine sur le perron où le héros est ébloui par le soleil.

Ce passage de l'ombre à la lumière est le symbole de sa vie et de sa réussite.

Le soleil est aussi l'emblème des rois et le héros, qui s'appelle maintenant Du Roy en deux mots, se prend pour un monarque (« il se croyait un roi qu'un peuple venait acclamer »).   c)     Une réussite sociale fulgurante. Cette réussite sociale très rapide s'accompagne également d'un changement de patronyme.

Georges Duroy, fils de paysans, s'appelle maintenant Du Roy.

Il fallait qu'il concrétise sa réussite par un titre, il est devenu baron, et une particule aristocratique.

Il a maintenant un statut social et une certaine aisance financière.

Pauvre, il est devenu riche et croit que le seul bonheur est un bonheur matériel.

N'ayant pas invité ses parents à son mariage, il pense les « acheter » en leur envoyant de l'argent (« il allait maintenant leur en envoyer cinquante mille »), argent qu'il n'a d'ailleurs pas gagné (« en héritant du comte de Vaudrec »).

Pauvre et anonyme au début du roman, il se retrouve au milieu de cette foule qui, pense-t-il, « est venue là pour lui, pour lui ».

C'est une consécration totale pour cet homme orgueilleux et quelque peu mégalomane.

Les quelque centaines de personnes qui se trouvent devant l'Eglise deviennent même « le peuple de Paris » tout entier.

Cette impression d'être le centre du monde montre que « Bel-Ami » est un homme très orgueilleux, égoïste et mégalomane.. »

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