Devoir de Philosophie

Commentaire composé: Tartuffe

Publié le 28/04/2013

Extrait du document

Commentaire composé : Tirade de Tartuffe à Elmire (v.933-960) Marquant le XVIIe siècle de ses nombreuses oeuvres théâtrales, Molière est considéré comme l'une des grandes figures de la comédie classique en France. Très apprécié par le roi, qui lui commanda plusieurs oeuvres, Molière s'est affairé à dépeindre la vrai nature humaine et ses défauts, de l'avarice à la jalousie, dans le but de corriger les moeurs de son époque. Le dramaturge composa donc Le Tartuffe, et sa critique de la fausse dévotion, à l'occasion d'un fête à Versailles, en 1664. Cette comédie a contribué à la popularisation de l'écrivain mais elle lui a aussi attiré les foudres du parti dévot. Le passage à commenter se situe dans la troisième scène du troisième acte, juste après la première apparition du personnage principal, Tartuffe. Les deux premiers actes posent l'ambiance générale qui règne dans la famille d'Orgon et décrivent les effets néfastes de Tartuffe sur ce dernier. La famille est divisée par ce curieux personnage. Orgon maintient qu'il s'agit d'un sain et l'admire avec une passi...

« faisant tenter de séduire en jouant sur les sentiments.

Tartuffe paraît donc galant et démuni face au charme d'Elmire alors qu'il maitrise parfaitement ses propos.

Molière révèle donc à quiconque ne l'aurait pas encore deviné que Tartuffe se trouve être un faux dévot.

En effet, il ressent un profond désir physique pour la femme d'un homme qui lui accorde sa totale confiance et surtout, il manifeste sans retenue cette attirance.

Toutefois, Tartuffe est calculateur et joue également la comédie. Tout d'abord, la structure de sa déclaration semble parfaite.

Molière l'a construite de façon argumentative, en exposant le désir de Tartuffe, puis sa demande de pardon et enfin en laissant le choix final à la destinataire du message, de telle manière qu'elle ne puisse pas refuser.

Ce discours bien rodé et presque infaillible montre que la sincérité de Tartuffe n'est pas totale.

De ce fait Molière dévoile clairement le côté hypocrite du personnage principal de la pièce. En début de tirade, Molière écrit : "L'amour qui nous attache aux beautés éternelles // N'étouffe pas en nous l'amour des temporelles" (v.933-934), montrant ainsi que Tartuffe n'est pas le parfait dévot qu'il déclare être.

Le dramaturge met en évidence l'envie de Tartuffe de passer outre les règles de la religion tout en se protégeant derrière.

Évidemment, les paroles de Tartuffe sont blasphématoires et ne reflètent en rien le comportement recommandé par l'église. Ensuite, Tartuffe essaie encore de concilier le désir sensuel qu'il éprouve pour Elmire avec son poste de dévotion.

En effet, il utilise un vocabulaire religieux dans un but de séduction, et d'adultère qui plus est.

D'ailleurs, Tartuffe avoue lui même vouloir regrouper ses deux personnages : " Que cette passion peut n'être point coupable, // Que je puis l'ajuster avecque la pudeur" (v.950-951).

Puis, il utilise encore des termes d'église pour convaincre Elmire : "mon salut " (v.948), "je le confesse" (v.953), "l'offrande" (v.954), "mon infirmité" (v.956), "ma quiétude" (v.957).

Molière confirme encore, avec l'utilisation de ce lexique, que le poste de dévot de Tartuffe n'est qu'un masque qu'il utilise pour s'innocenter de ses actes. En conclusion, l'auteur use de nombreux procédés lexicaux et littéraires afin de faire rapidement comprendre au lecteur à qui il a à faire en découvrant le personnage éponyme.

Molière dévoile rapidement que Tartuffe n'est pas un homme religieux, en exposant la véritable et sincère attirance qu'il manifeste pour Elmire.

En plus, l'écrivain ajoute, en liant le vocabulaire amoureux à celui de la religion, un versant hypocrite à Tartuffe.

Ce dernier se cache donc bien derrière un rôle qu'il interprète avec ruse et fourberie.. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles