Commentaire composé: Tartuffe
Publié le 28/04/2013
Extrait du document
«
faisant tenter de séduire en jouant sur les sentiments.
Tartuffe paraît donc galant et démuni face au
charme d'Elmire alors qu'il maitrise parfaitement ses propos.
Molière révèle donc à quiconque ne l'aurait pas encore deviné que Tartuffe se trouve être un faux
dévot.
En effet, il ressent un profond désir physique pour la femme d'un homme qui lui accorde sa
totale confiance et surtout, il manifeste sans retenue cette attirance.
Toutefois, Tartuffe est
calculateur et joue également la comédie.
Tout d'abord, la structure de sa déclaration semble parfaite.
Molière l'a construite de façon
argumentative, en exposant le désir de Tartuffe, puis sa demande de pardon et enfin en laissant le
choix final à la destinataire du message, de telle manière qu'elle ne puisse pas refuser.
Ce discours
bien rodé et presque infaillible montre que la sincérité de Tartuffe n'est pas totale.
De ce fait Molière
dévoile clairement le côté hypocrite du personnage principal de la pièce.
En début de tirade, Molière écrit : "L'amour qui nous attache aux beautés éternelles // N'étouffe pas
en nous l'amour des temporelles" (v.933-934), montrant ainsi que Tartuffe n'est pas le parfait dévot
qu'il déclare être.
Le dramaturge met en évidence l'envie de Tartuffe de passer outre les règles de la
religion tout en se protégeant derrière.
Évidemment, les paroles de Tartuffe sont blasphématoires et
ne reflètent en rien le comportement recommandé par l'église.
Ensuite, Tartuffe essaie encore de concilier le désir sensuel qu'il éprouve pour Elmire avec son poste
de dévotion.
En effet, il utilise un vocabulaire religieux dans un but de séduction, et d'adultère qui
plus est.
D'ailleurs, Tartuffe avoue lui même vouloir regrouper ses deux personnages : " Que cette
passion peut n'être point coupable, // Que je puis l'ajuster avecque la pudeur" (v.950-951).
Puis, il
utilise encore des termes d'église pour convaincre Elmire : "mon salut " (v.948), "je le confesse"
(v.953), "l'offrande" (v.954), "mon infirmité" (v.956), "ma quiétude" (v.957).
Molière confirme
encore, avec l'utilisation de ce lexique, que le poste de dévot de Tartuffe n'est qu'un masque qu'il
utilise pour s'innocenter de ses actes.
En conclusion, l'auteur use de nombreux procédés lexicaux et littéraires afin de faire rapidement
comprendre au lecteur à qui il a à faire en découvrant le personnage éponyme.
Molière dévoile
rapidement que Tartuffe n'est pas un homme religieux, en exposant la véritable et sincère attirance
qu'il manifeste pour Elmire.
En plus, l'écrivain ajoute, en liant le vocabulaire amoureux à celui de la
religion, un versant hypocrite à Tartuffe.
Ce dernier se cache donc bien derrière un rôle qu'il
interprète avec ruse et fourberie..
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