Fiche BAC : Le Tartuffe ou l’imposteur. (Acte 1-Scène 1) De Molière. Forme : commentaire composé

« 2 Parallèlement, nous allons éclaircir le caractère de l’hôte, Tartuffe.

Ce dernier fait-il preuve d’autorité ou d’autoritarisme ? Dans un premier temps, nous pouvons voir Tartuf fe en tant que figure d’une autorité illégitime de par l’usage de péremptoires accompagné de pronoms indéfinis (« car il contrôle tout ce critique zélé »).Mme Pernelle réfute leurs dires grâce à l’usage de modélisateurs (« fort bien ») .

Seulement, le carac tère absolu de Tartuffe refait surface avec l’emploi du champ lexical de l’abus de pouvoir (« obliger » « tyrannique »).

Finalement, on ne saurait attribuer la raison à l’un des clans, même si Molière nous « encourage » à voir le coté absolu de l’homme, av ec un violent néologisme (« s’impatronise »), et la répartition des vers en deux hémistiches montrant la « contre façon » ( « de contrarier tout, et de faire le maître »).

En second lieu, nous allons voir si Tartuffe est réellement empreint à la dévotion .

Pour ce, nous pouvons relever un lexique péjoratif (« cagot de critiques ») s’opposant à un lexique mélioratif (« homme de bien ») avec de nombreuses connotations religieuses dans chaque cas.

Aussi le « masque » religieux est -il appuyé par des dévalorisations (« maximes ») , des contradictions (« il passe pour un saint […] hypocrisie ») , et le sens étymologique des mots («hypocrisie » = sous le masque) .

Par rapport à cela, Tartuffe est revalorisé dans des proportions moindres grâce à l’emploi d’un lexique mo ral (« intérêt du ciel » « homme de bien »).

Au sein de ce texte, on voit donc bien que Tartuffe est plus hypocrite, qu’homme de bien.

Aussi observerons -nous la scène, afin de déterminer si Tartuffe est Maitre de vertu ou simple usurpateur.

L’opposition des deux partis est encore virulente sur ce dernier point.

Effectivement, la maitresse de maison affirme catégoriquement que son hôte devrait jouer le rôle de maitre ; ce qui nous est d’ailleurs prouvé au travers d’expressions à caractère péremptoire (« et tout ce qu’il contrôle est fort bien contrôlé »).

Seulement, le doute est finalement insufflée à cette dernière grâce au caractère péjoratif de certaines expressions où l’usage de pronoms possessifs, rendent commun les noms propres (« son Laurent »).

Nous pouvons admettre Tartuffe comme simple usurpateur.

Pour conclure, Mme Pernelle se livre à un plaidoyer de Tartuffe, tandis que ses proches font un réquisitoire.

L’altercation se fait non sans heurt, puisque les opposants de la maitresse de maison, se livrent à la provocation.

Une provocation, qui par la suite, donnera au lecteur une vision malsaine de l’hôte et placera Mme Pernelle comme une femme naïve.

Tartuffe est donc vu essentiellement du côté de l’opposition, c'est -à -dire absolu, faux -dévot et usurpateur .

Le dramaturge, installe donc habilement une double énonciation au sein de cette scène.

Ce dernier utilise cette scène pour émettre une forte dénonciation, et en particulier de la religion.

Ainsi « le saint homme » serait animé par désir et non la raison.

Ainsi, de par les multiples qualificatifs visant à caractériser Tartuffe , nous pourrions rapprocher cet extrait de l’œuvre , au personnage de Raminagrobi s.

Ce dernier étant lui aussi l’allégorie du faux -dévot selon Jean De La Fontaine.. »