commentaire compsé
Publié le 15/01/2015
Extrait du document
«
"je m'égare, Seigneur, ma folle ardeur malgré moi se déclare"
"J'ai dit ce que jamais on ne devait entendre"…
Cette déclaration d'amour à demi-mot suffit à condamner Phèdre.
Elle commet ainsi l'inceste en osant aimer son
beau-fils.
Pourtant on sait que dans la première société athénienne, la femme pouvait épouser son beau-fils si son
mari mourrait.
Mais après, cet amour a été rendu incestueux.
Cette situation rappelle cette d'Œdipe qui avait tué
son père Laïos et épousé sa mère Jocaste, sans le savoir.
Toujours est-il que c'est le retour – ou renaissance – de Thésée qui rend criminel le désir de sa femme et la
précipite vers la mort.
Mais pas avant d'accuser Hyppolite d'avoir essayé de la séduire, suivant en cela le conseil
de sa nourrice Oenone.
Hyppolite qui garde le silence est maudit par son père, le roi qui s'est fâché.
Les dieux
ayant exaucé ses vœux tuent son fils.
Le roi se rend trop tard compte de son erreur et finit par adopter Aricie.
II.
Les contraintes de la passion
a) Hyppolite et Phèdre:
Phèdre, femme de Thésée, aime follement le fils de ce dernier.
Pourtant elle a tout fait pour ne pas se dévoiler.
Mais cette réussite a été favorisée par la présence de son mari qui constituait un frein à son désir répréhensible,
condamnable.
Aussi a-t-elle même feint de détester Hyppolite jusqu'à réussir son exil – à l'éloigner de sa vue plus
exactement.
Toutefois cette contrainte ne fut pas éternelle puisque l'annonce de la mort de Thésée est peut-être un e autre ruse
de la déesse pour éprouver Phèdre et la précipiter dans le gouffre de la mort.
b) Hyppolite et Aricie:
Autre contrainte, celle qui pèse sur Hyppolite qui aime l'esclave de son père, autrement dit son esclave Aricie.
En
effet Celle-ci qui est sa concurrente au trône qu'il convoite devrait représenter une menace qu'il faut écarter, et
non un être qu'il faut aimer.
Le père d'Aricie, le nommé Pallas étant vaincu par Thésée fait que cette relation est
considérée comme impossible, étant donné qu'Aricie, une fois en place, va essayer de se venger contre l'ennemi
des pallantides.
C'est la raison pour laquelle d'ailleurs l'entourage du royaume d'Athènes n'est pas pour une telle
union.
Par ailleurs, si Hyppolite aime Aricie, le projet de Vénus s'avérera un succès, du moment qu'il n'aimera pas
Phèdre et Phèdre sera consumée par la jalousie.
Conclusion:
La passion, jouant un rôle essentiel dans la tragédie est l'un des facteurs fondamentaux qui domine les
personnages et motive tous leurs actes, même celui de leurs suicides.
Ils ne peuvent se sauver devant leur destin
implacable et tout ce qu'ils font les précipite vers leur cruelle fin : la mort.
La tragédie part donc de la passion et aboutit au bain de sang, et suscitant au passage chez le spectateur peur et
pitié.
résum é de Ph èdre
(1677)
Ph
èdre, seconde femme de Th ésée, roi d’Ath ènes, éprouve un amour criminel pour Hippolyte, le fils de son époux
; tel
est le fatal secret que lui arrache, apr
ès bien des pri ères, Œnone, sa nourrice. Au moment o ù elle vient de faire ce
cruel
aveu, Th
ésée est absent et bient ôt le bruit de sa mort se r épand dans Ath ènes. C’est Ph èdre ellem ême qui
vient annoncer cette triste nouvelle
à Hippolyte ; dans cette entrevue, sa t ête s’ égare et elle lui fait l’aveu de ses
coupables sentiments. Hippolyte,
épouvant é, la repousse avec horreur et Ph èdre, humili ée, jure de se venger de
cet affront. Cependant avant de le faire, elle essayera encore une fois de fl
échir Hippolyte ; maintenant qu’elle
est veuve et libre, elle lui fait offrir la couronne pour prix de son amour. Tout
à coup le bruit se r épand que Th ésée.
»
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