Commentaire de texte Epître VII de Nicolas Boileau (A Racine)
Publié le 22/03/2023
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Commentaire de texte
Epître VII de Nicolas Boileau (A Racine)
Madame de Sévigné dit de Boileau : « Il est tendre en prose et cruel en
vers ».
Né en 1636 et mort en 1711, contemporain de Louis XIV, Nicolas Boileau,
connu pour sa verve mordante, est considéré comme le chef de file des Anciens
dans la querelle qui les opposent aux Modernes, au XVII° siècle.
Défenseur de
l’orthodoxie et de la pureté poétique, ses amis se nomment Molière, Racine, La
Fontaine.
Il contribue à fixer la langue française en épurant les scories laissées
par un XVI° siècle à la recherche de mots antiques pour en en enrichir le
vocabulaire.
Son épître VII est une de ses plus fameuses compositions.
En cette année
1677, Racine vient, avec Phèdre, de déclencher une levée de boucliers contre sa
dernière tragédie.
Boileau, un de ses intimes, défend cette œuvre en moquant la
vanité et la médiocrité des détracteurs de la pièce.
Sous la forme d’une épître
poétique de facture classique, il rassure son vieil ami en l’assurant que la cabale
dont il est la cible est révélateur du talent qui l’habite, signe partagé par les plus
grands auteurs.
L’extrait étudié ici correspond à la première moitié de cette
épître, comportant 54 vers sur un total de 106.
Les alexandrins s’accordent en
rimes suivies.
Comment Boileau défend-il l’œuvre de Racine ? Quelles critiques de l’âme
humaine et de la société de son temps soulève-t-il ? Quels enseignements en
tire-t-il pour consoler son ami ?
Dans un premier temps, l’étude portera sur les raisons profondes de la
cabale contre le dramaturge.
Puis il sera question du rôle du théâtre face au
pouvoir, en l’état celui de la cour de France.
Enfin, par une sage méditation, le poète nous éclairera sur les fruits à tirer d’une telle injustice. I) Le scandale, rançon de la gloire A) Éloge de Racine -Proximité avec le dramaturge « Que tu sais bien Racine… » v.1 -Lexique de l’émotion « Émouvoir, étonner, ravir un spectateur » v.2 -Hyperbole filée « Jamais Iphigénie… verser la Champmeslé » v.3-6 -Mise en garde « Ne crois pas… tous les suffrages » v.7-8, transition vers paragraphe B B) Le talent, aimant des jalousies -Le génie confronté à l’étroitesse d’esprit « Sitôt que d’Apollon… un chemin ignoré » v.9-10 -Réaction démesurée face au talent : hyperbole « En cent lieux contre lui… » v.11 ; Métaphore des rivaux en crapauds « Ses rivaux obscurcis autour de lui croassent » v.12 ; même les proches se détournent de l’auteur v.14 -Seul moyen d’échapper aux jalousies et aux vindictes : le trépas « La mort seule… leur légitime prix » v.15-18 -Transition vers II) avec l’exemple de la cabale contre Molière (mort en 1673), quelques années auparavant « Avant qu’un peu de terre… nos yeux rebutés » v.19-22 II) Le théâtre, contre-pouvoir à la cour A) La noblesse en butte avec l’art : l’exemple des critiques contre Molière -Une opposition bien identifiée « L’ignorance et l’erreur à ses naissantes pièces, En habits de marquis, en robes de comtesses » v.23-24 -Sans les nommer, des précisions sur les détracteurs « Le commandeur… le vicomte… » v.26-27 -Le clergé n’est pas en reste « L’un, défenseur zélé des bigots mis en jeu » v.29 - V.31-32 « L’autre… au parterre ».... »
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