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Commentaire de texte Frankenstein

Publié le 28/04/2020

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?Frankenstein est un roman gothique écrit par Mary Shelley en 1823. Lors du chapitre précédent, Frankenstein a découvert comment animer la matière morte. Dans celui-ci, nous assistons au résultat de sa création. Précédemment, le monstre est mentionné tel que Frankenstein l?imagine : complexe et magnifique, à l?image de l?homme, mais immense. Ainsi, nous nous attendons à un géant, pas à un monstre. Nous nous demanderons ainsi en quoi la créature est à la fois proche et différente de son créateur ? Nous analyserons dans un premier temps les traces de style gothique de ce passage avant d?étudier plus en détail la créature elle-même et sa signification éthique et psychologique vis-à-vis de Frankenstein. Enfin, nous verrons que le passage présente des signes annonciateurs d?un renversement de situation, laissant imaginer la suite des évènements. Ce chapitre est un exemple même du roman gothique. Tout d?abord, Frankenstein se trouve dans son laboratoire, seul, où un jeu de clair-obscur nous est exposé tel que « sinistre» dont le sens est lié à des connotations inquiétantes : « la pluie », « la bougie achevait de se consumer » et « la flamme vacillante » deux contraires annonçant pour l'un l'obscurité, et pour l'autre la clarté. Ainsi, une impression de mystère nous est délivrée dès le début du récit. De plus, le mot « horreur » est répété à plusieurs reprises, ce qui nous plonge dans le style. L?atmosphère est propice aux évènemen...

« faire le lien avec son œuvre la plus connue, la Divine Comédie, divisée en trois parties : le paradis, le purgatoire et l’enfer.

Ici, nous pouvons noter une référence à l’enfer de Dante.

Au lieu d’être Dieu, Frankenstein est devenu le Diable, il a créé un personnage tout droit sortie de l’enfer.

Cependant, moralement, la créature n’est pas monstrueuse.

C’est la fuite de Frankenstein qui le rendra coupable de ses crimes.

En effet, la première réaction du docteur est de s’enfuir.

Il abandonne son laboratoire.

Il fuit car il ne peut faire face à la différence, il s’enfuit car il ne peut supporter la vue du monstre, et surtout, il réalise que lui-même a changé en poursuivant son obsession.

Ainsi, il est coupable de trois crimes, celui d’avoir défié les lois de la nature, celui d’avoir créé un monstre et enfin celui d’avoir rejeté son rôle de père vis-à-vis de sa créature.

Cependant, son attitude est paradoxale.

En effet, il rejette la différence du monstre mais continue d’affirmer qu’il en est bien le créateur, le verbe « créer » est répéter de nombreuses fois tout au long du chapitre.

Le monstre et son créateur sont donc présentés de manière très différente, comme s’il devait il y avoir un fossé entre les deux.

Cependant, par la fuite de Frankenstein et les événements à venir, nous pourrons constater qu’ils ne sont pas si différents que ça.

Au début, Frankenstein regarde le monstre qui lui renvoie son regard : ce premier échange annonce l’échange des rôles qui va s’opérer dans les chapitres suivants.

De plus, la monstruosité physique de la créature vient refléter la monstruosité morale du créateur, tous deux sont en fin de comptes aussi misérables l’un que l’autre.

Le matin, Victor erre dans les rues, seul avec sa conscience.

Shelley intègre dans le roman un passage de Le Dit du Vieux Marin, qui fait référence à une personne errant dans les rues avec un démon ou un démon le suivant.

L'importance de cet extrait ne peut être sous-estimée.

La signification de ce poème par rapport à ce roman peut être interprétée de deux manières.

Au sens gothique, Victor s’identifie à l'isolement et à la peur du Marin.

Dans le sens romantique, le Marin et Victor cherchent tous les deux la connaissance.

Cependant, contrairement au Marin, les nouvelles connaissances de Victor entraîneront une malédiction.

Ce chapitre est bien sûr un tournant majeur dans la vie de Frankenstein puisque les évènements vont déterminer son destin à venir.

En abandonnant sa créature, il refuse d’assumer les conséquences de son obsession excessive.

Dans ce passage, c’est bien le monstre la victime, mais il prendra très vite sa revanche.

On atteint un climax dans la mesure où, avant ce chapitre, nous étions confrontés à l’obsession de Frankenstein, désormais nous allons assister aux conséquences qu’il va devoir payer.

Ce chapitre est à mettre en parallèle avec une autre naissance, celle de la femme monstre. Ainsi, cette séquence nous ainsi montre deux naissances mises en parallèle : celle du monstre, mais aussi celle de Frankenstein qui réalise sa propre monstruosité en ayant créé une telle créature.

Par une ambiance typiquement gothique et le dilemme psychologique auquel les lecteurs font face, Shelley nous offre une situation inquiétante sous tous les points.

Nous pouvons ainsi nous demander dans cet extrait qui est le véritable monstre ? La créature à peine née, encore innocente, mais repoussante physiquement, ou son créateur au complexe de Dieu ?. »

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