Commentaire de texte : Michel Houellebecq
Publié le 06/11/2022
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Commentaire Michel Houellebecq
La poésie du XXIe siècle échappe aux courants littéraires et chaque poète exprime
sa singularité et son originalité.
Michel Houellebecq est un écrivain et poète Français qui
s’inscrit dans l’histoire de la poésie contemporaine.
Son poème “Mon père était un con
solitaire et barbare…” est extrait du recueil Anthologie personnelle et écrit entre 1991 et
2013.
A travers cette poésie nouvelle, Houellebecq aborde des thèmes traditionnels tels que
la mort, et les relations familiales tout en gardant cette modernité poétique.
Ainsi, il s'agira de se demander comment le poète concilie-t-il tradition et modernité ?
Dans un premier temps nous étudierons comment l’auteur ancre son poème dans la poésie
nouvelle puis nous verrons que cette modernité n’empêche pas la tradition.
Dans son poème “Mon père était un con solitaire et barbare…”, Michel Houellebecq
nous montre tant dans le fond que dans la forme les aspects modernes du portrait de son
père.
Au moyen d’un registre familier, l’auteur va faire une description de son père qui est
surprenante.
Houellebecq, ne nomme son père que par le déterminant possessif “mon” v.1
ou “il” v.3.
Il est décrit dans le premier vers du poème par le complément d’objet direct “con”
v.1 qui est un terme grossier qui n’est pas habituel dans la poésie traditionnelle, mais aussi
par l’attribut du sujet “solitaire et barbare” v.1.
Le père de l’auteur est montré comme une
personne différente dans le sens péjoratif du terme et seule même en étant entouré de sa
femme et de ses enfants.
Cette distance est d’autant plus renforcée par la syntaxe qui ne
réunit jamais la mère, le père et l’auteur dans le pronom personnel “nous” ce qui traduit de
l’unité familiale inexistante.
Ainsi, ce portrait n’a pas pour but de faire un éloge du père mais
au contraire de montrer sa valeur à travers un langage courant voir même familier.
Dans ce poème, Houellebecq va relater le quotidien de son père grâce à un imparfait
d’habitude “ruminait” v.3, “supportait” v.7, “ricanait” v.12, renforcé par l’adverbe “toujours” v.5
et le groupe nominale “toutes les trois minutes” v.11.
On retrouve notamment cet aspect
moderne du poème avec des objets banals tels que la “télé” v.2 qui est un objet moderne ou
encore avec des sujets de discussions et des activités peu traditionnelles “il insultait ma
mère, Critiquait le printemps, ricanait sur le sexe” v.11 et 12.
Tout au long du poème, il y a une gradation ascendante du registre.
Nous pouvons
observer que le registre littéraire est familier au début : “qu’il crèverait” v.8 puis il passe au
courant “Il mourut” v.9 puis au soutenu avec un pléonasme qui renforce l’idée de la mort
“l’agonie terminale” et enfin à un registre extrêmement recherché grâce....
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