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Commentaire de texte Montesquieu Lettres Persanes (XXX)

Publié le 20/10/2012

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Ce texte est la lettre XXX extraite de l’œuvre Lettres Persanes de Montesquieu, célèbre écrivain du XVIIIe siècle. Cette œuvre d’importance a d’abord été publiée anonymement en 1721. Dans cette lettre, un Perse nommé Rica raconte à des corresponds restés au pays l'accueil curieux qu'il a reçu à Paris. C’est une satire appartenant au genre épistolaire. Elle décrit avec ironie et humour le manque de civisme et le comportement superficiel des Parisiens. Nous envisagerons l’étude de ce comportement, qui diffère selon   l’habillement du Persan, dans ses 2 formes : soit les Parisiens sont obnubilés par le Persan, soit ce dernier est complètement ignoré. Dès le début de la lettre, l’intérêt absurde dont fait l’objet Rica est dénoncé « curiosité extravagante «. On remarque également que l’auteur utilise des verbes dérivés du thème du regard « voir «, « regarder « souvent à la forme passive « fus regardé «, « a été vu «. Rica subit les regards des Parisiens. Montesquieu utilise ensuite un certain procédé : la comparaison « comme si j’avais été envoyé du ciel « dans le but d’illustrer la manière avec laquelle le Persan fut dévi...
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« et d'exagération « partout », « dans toutes les boutiques », « sur toutes les cheminées ».

                                                                                                  Montesquieu a décrit un effet de mode, c'est-à-dire un intérêt irréfléchi et éphémère pour quelque chose ou pour quelqu'un. Bien que Rica soit flatté par tant de sollicitude «Tant d'honneurs ne laissent pas d'être à charge », il reste lucide « je ne me croyais pas un homme si curieux et si rare »   et est toujours ironique « quoique j'aie très bonne opinion de moi, je ne me serais jamais imaginé que je dusse troubler le repos d'une grande ville où je n'étais point connu ».

Ici, il y a opposition entre « grande ville » et « point connu ».                                    Pour se rendre compte de sa réelle notoriété, Rica réalise une expérience.

Il décide de changer de vêtements : il remplace sa tenue traditionnelle de Perse par une tenue « à l'européenne ». Cela lui permet d'être apprécié à sa juste valeur « cet essai me fit connaître ce que je valais réellement, me vis apprécié au plus juste ».

Le changement d'attitude des Parisiens à son égard est radical.

Il y a disparition du champ lexical de la vue, il n'est plus regardé « perdre l'attention et l'estime publique » mais continue à être ironique « J'eus sujet de me plaindre de mon tailleur », tailleur qui lui a fait perdre la considération des Parisiens.

Il dit être entré « dans un néant affreux ».

L'auteur utilise là une métaphore. Rica est tombé dans l'anonymat, est devenu insignifiant aux yeux des Parisiens « Je demeurais quelquefois une heure dans une compagnie sans qu'on m'eût regardé » et inintéressant « qu'on m'eût mis en occasion d'ouvrir la bouche ».

Il s'agit là d'une périphrase soulignant l'absence de dialogue entre le Perse et les Parisiens. Toutefois, dès que son origine est évoquée « si quelqu'un, par hasard, apprenait à la compagnie que j'étais Persan », il redevient digne d'intérêt « j'entendais aussitôt autour de moi un bourdonnement ».

Le bourdonnement symbolise de manière péjorative les Parisiens.

Ces derniers sont comparés à de vulgaires insectes.  Les brillent de nouveau par leur intolérance et leur ignorance « Ah! ah! Monsieur est Persan ? c'est une chose bien extraordinaire ! ».  « Comment peut-on être Persan ? ».

Cette dernière interrogation révèle l'étroitesse d'esprit des Parisiens.

Ils ne. »

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