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Commentaire: « Demain dès l'aube » , Victor Hugo

Publié le 05/05/2013

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Mardi 22 Mai 2012Turpin Magali Commentaire de texte « Demain dès l'aube « , Victor Hugo Introduction : Victor Hugo, né le 26 février 1802 à Besançon et mort le 22 mai 1885 à Paris, est un poète, dramaturge et prosateur romantique considéré comme l'un des plus importants écrivains de langue française. Il est aussi une personnalité politique et un intellectuel engagé qui a compté dans l'Histoire du XIXe siècle. Nous étudierons ici un texte que Victor Hugo a écrit pour sa fille. Le 4 septembre 1843, Léopoldine Hugo se noyait dans la Seine avec son mari. C'est un tournant pour Victor Hugo. Un recueil s'organise autour de ce tragique événement « Paucae Meae « dans les Contemplations (ces quelques vers pour ma fille). Racontant toutes les étapes de son deuil. Demain dès l'aube (14ème poèmes parmi les 17), évoque le cheminement du poète allant sur la tombe de sa fille lors de son quatorzième anniversaire. Nous nous demanderons en quoi ce poème est il est un rendez vous, en parlant tout d'abord des liens entre Victor Hugo et la personne à qui est destinée ce poème, puis en seconde partie nous étudierons la détermination de Victor Hugo, et pour terminer que ce rendez vous est en fait un rendez vous avec la mort. I. Un rendez vous 1) Liens entre Victor Hugo et le destinataireCe poème présente deux personnages : l'auteur, d'une part, et le destinataire d'autre part. En effet, Victor Hugo utilise les pronoms personnels et déictiques suivants : Victor Hugo Destinataire - « je «vers 2,3,4,5,9 et 11- « j' « vers 3 et11- « mes « vers 5- « moi « vers 8 - « toi « vers 2 et 4- « tu « vers 2- « ta « vers 11 L'utilisation de pronoms et déictiques majoritaire...


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« L'utilisation de pronoms et déictiques majoritairement, masculins et féminins singuliers, manifeste une certaine intimité entre Victor Hugo et cette femme.

Il l'a tutoie plusieurs fois dans le poème, ce qui montre qu'elle lui est familière. Cette relation filiale est fortement teintée d'amour, même si la situation ne permet pas la réciprocité de ces sentiments. Tout au long de ses vers, l'auteur explique que pour cette femme, il renoncera à toutes les distractions qu'il croisera sur son chemin : « Je marcherai les yeux fixées sur mes pensées » vers 5, « Sans rien voir au dehors, sans entendre aucun bruit » vers 6, « Je ne regarderai ni l'or du soir qui tombe » vers 9, « Ni les voiles au loin » vers 10.

A la première lecture, ceci laisse penser que se priver de tout ceci permettra à l'auteur d'arriver plus rapidement vers cette femme.

Le vers 4 « Je ne puis demeurer loin de toi plus longtemps », traduit fortement le manque que l'auteur ressent d'être loin de cette personne et induit un amour profond.

Victor Hugo déclare ses sentiments au vers 2 , et au vers 4 c'est elle.

Nous trouvons ensuite au vers 5 une allitération en [ε] .

On a un rythme en 4-4-4, c'est un rythme romantique, différent des autres vers qui sont en alexandrins.

Au vers 7, on retrouve également un trimètre romantique, qui donne cette impression de ralentit. De plus, dans le dernier vers, il choisit de déposer sur sa tombe une bruyère.

Cette plante est associée à la passion amoureuse, ainsi qu'à la persistance, car c'est Victor Hugo qui compose lui même le bouquet de fleurs sauvages, durant tout le long de son voyage pour montrer sa sincérité.

On trouve également dans ce vers une allitération en [b] , qui donne le rythme au vers. On comprend par son indifférence à tout se qu'il voit, que Victor Hugo a une certaine détermination d'arriver vite à son but. 2) La détermination de Victor Hugo Dans ce poème, l'auteur manifeste l'irréversibilité de sa décision, son voyage est une idée fixe.

Au vers 1, on trouve 3 compléments de temps, « Demain , dès l'aube , à l'heure où blanchit la campagne », ce qui nous fait comprendre que c'est un départ attendu, pressé.

Le rejet du verbe de mouvement « partir » au vers 2, est mit en valeur.

Par cette mise en relief, l'auteur montre sa décision qui est nette et précise.

On constate, du point de vue de la sonorité, que ce poème est composé d'alexandrins, répartis en trois quatrains.

Cette forme stable, et relativement classique, donne un rythme régulier et monotone au texte.

Ceci traduit une constance dans le choix de l'auteur et donc une stabilité dans ses décisions.

Dans la première strophe, on constate une alternance dans les pronoms utilisés, ce qui intègre la seconde personne.

Dans cette même strophe, on constate des rimes suffisantes et croisées : « Demain, dès l'aube, à l'heure où blanchit la camp agne , Je partirai.

Vois-tu, je sais que tu m'at tends . J'irai par la forêt, j'irai par le mont agne . Je ne puis demeurer loin de toi plus long temps .

» Ce voyage pour Villequier est important pour Victor Hugo, il semble en connaître tous les détails.

Ce poème est une certaine préparation puisqu'il utilise du futur pour les verbes d'actions.

Il répète « j'irais », vers 3, pour faire comprendre la durée, la longueur de ce trajet : c'est une marche longue et dure.

Il sait par où il va passer, ce qu'il va voir.

La rejoindre devient une obligation, une nécessité.. »

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