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Commentaire Exipit A. CAMUS "L'Etranger"

Publié le 10/12/2013

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  Au XXème siècle, nombreux sont les auteurs qui font partie du courant de l’absurde. Le roman L’Etranger, d’Albert Camus publié en 1942, en pleine guerre, époque de l'invasion de la zone libre par les Allemands et le débarquement des forces alliées au Maroc et en Algérie. Ainsi, dans ce roman, l’auteur nous interroge sur la condition humaine et sur l’absurde. Albert Camus est un écrivain et journaliste du XXème siècle, né en Algérie. Son œuvre littéraire lui vaut le Prix Nobel, qu'il reçoit en 1957. Il a été journaliste, et a collaboré à de nombreux journaux, notamment "Combat", journal résistant. En tant que pied-noir, la guerre d'Algérie l'a beaucoup marqué. L'Etranger est un roman de l'absurde, paru en 1942, qui raconte l'histoire de Meursault, un homme dénué de sentiment, et son évolution au fil du temps. Dans cet extrait, l'aumônier vient de quitter la cellule de Meursault, et celui-ci s'ouvre à de nouvelles réflexions sur la vie. Nous allons donc étudier cet extrait sous trois angles : le retour au calme,  l’acceptation de sa vie et de sa mort et l’absurde paradoxe de la condition humaine.   Comment Meursault, en découvrant toute l’absurdité de sa vie, parvient-il à trouver la paix et l'acceptation de soi ?               Une fin symbolique marquée par le retour au calme du personnage, dans tous les sens du terme. La présence de l’homme d’église fut un véritable supplice pour le condamné, et c’est d’ailleurs la seule fois du roman où il se mettra littéralement en colère. L’emploi de l’article défini « le » dans la phrase « Lui parti, j’ai retrouvé le calme » : indique que Meursault a retrouvé son calme et le calme de sa cellule, il a donc une valeur hyperbolique d’insistance. Le premier sentiment que Meursault exprime est alors un sentiment d’apaisement, dû au départ de l’aumônier, et au fait qu’il se soit retrouvé seul. Le déchainement verbal et pulsionnel auquel il s’est livré semble l’avoir vidé de toute animosité : « j’étais épuisé » (l.1), « Comme si cette grande colère m’avait purgé du mal, vidé d’espoir » (l.24). Le fait que Meursault soit épuisé, entraîne l’utilisation du le champ lexical du sommeil : « Je crois que j’ai dormi » (l.3) et « J’étais épuisé et je me suis jeté sur ma couchette » (l.2). On a l’impression que ce sommeil, en...
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« Le premier sentiment que Meursault exprime est alors un sentiment d'apaisement, dû au départ de l'aumônier, et au fait qu'il se soit retrouvé seul.

Le déchainement verbal et pulsionnel auquel il s'est livré semble l'avoir vidé de toute animosité : « j'étais épuisé » (l.1), « Comme si cette grande colère m'avait purgé du mal, vidé d'espoir » (l.24).

Le fait que Meursault soit épuisé, entraîne l'utilisation du le champ lexical du sommeil : « Je crois que j'ai dormi » (l.3) et « J'étais épuisé et je me suis jeté sur ma couchette » (l.2).

On a l'impression que ce sommeil, en plus d'être réparateur, symbolise une sorte de renaissance du personnage, qui se réveille calme et tous les sens en éveil, dépourvu de toute crainte liée à sa mort.

La colère et la révolte de Meursault face à l'aumônier ont eu une dimension thérapeutique pour le personnage : « m'avait purgé du mal, vidé de tout espoir » (l.24).

En effet, elle a débouché sur une certaine sérénité, sur la prise de conscience de son amour de la vie, de son appartenance intégrale au monde et de son bonheur passé mais aussi actuel : « j'ai senti que j'avais été heureux et que je l'étais encore » (l.29).

C'est avec ce sentiment de bonheur que le retour au calme de Meursault s'opère.             Le retour au calme de Meursault révèle la symbiose du personnage et de la nature.

L'attachement du personnage aux sensations transparaît bien ici : on note la référence à des sensations visuelles, auditives et olfactives, comme si, au moment de mourir, la vie prenait une importance inédite, comme si chaque chose acquérait une certaine valeur, grâce au champ lexical des sens : « avec des étoiles sur le visage » (l.4), « Des bruits de campagne » (l.5), « des odeurs de nuit, de terre et de sel » (l.6) et « rafraîchissaient mes tempes ».

Le lecteur n'a pas l'impression qu'il se trouve dans une cellule, mais à l'extérieur.

Bien qu'enfermé dans sa cellule, Meursault semble entrer en communion avec la nature, comme le montre le champ lexical de la nature et le fait que chaque évocation de la nature est rattachée à la personne de Meursault, à son corps : « Je me suis réveillé avec des étoiles sur le visage » (l.4), « Des bruits de campagne montaient jusqu'à moi » (l.5), « Des odeurs de nuit, de terre et de sel rafraîchissaient mes tempes » (l.6), qui est une métaphore, et « La merveilleuse paix de cet été endormi entrait en moi comme une marée » (l.7).

Au fur et à mesure que le texte progresse, la nature se rapproche de Meursault, au point même d'entrer en lui, grâce aux gradations : « Des odeurs de nuit, de terre et de sel rafraîchissaient mes tempes » (l.6) et « La merveilleuse paix de cet été endormi entrait en moi » (l.7).  . »

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