Commentaire Flaubert
Publié le 31/12/2013
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« Enfin, Flaubert fait d’Emma une jeune femme romanesque par l’admiration pour le duc qui est aussi une admiration du milieu aristocratique qu’elle a découvert dans les romans qu’elle affectionne particuli èrement. L’auteur commence par faire une focalisation externe des personnages puis, le point de vue d’Emma change, elle est fascin ée par la vie romanesque du vieillard. En effet, l’accumulation « Il avait men é une vie bruyante de d ébauches, pleine de duels, de paris, de femmes enlev ée » (l.2021) montre le pass é du vieillard, sa vie romanesque. De plus, il fait r éférence à des noms de personnages illustres et historiques « comte d’Artois » (l.18), « marquis de Conflans » (l.19), « l’amant de la reine MarieAntoinette » (l.1920), « MM. De Coigny et de Lauzun » (l.20). Le c ôté romanesque est traduit ici par ces personnages connus. La phrase exclamative « Il avait v écu à la Cour et couch é dans le lit des reines ! » évoque le pass é du vieillard et donc cette fascination de sa vie romanesque qu’Emma d écouvre. Enfin, Flaubert utilise une hyperbole « extraordinaire et auguste » (l.24) qui montre que le vieillard para ît, aux yeux d’Emma, une personne extraordinaire et donc elle est fascin ée par lui. Ensuite, Flaubert utilise un regard distanci é sur le milieu aristocratique. En effet, si le r écit est fait principalement du point de vue d’Emma, on per çoit tout de m ême dans le texte des pointes d’ironie qui sont évidemment des intentions discr ètes de l’auteur. Il commence par d écrire le personnage du ma ître d’h ôtel avec ironie « et, en bas de soie, en culotte courte, en cravate blanche, en jabot, grave comme un juge » (l.910). En effet, le ma ître d’h ôtel est habill é avec des habits nobles pour servir les gens du milieu aristocratique. En faisant une énum ération de sa tenue, Flaubert se moque des habits du ma ître d’h ôtel. Cette ironie est renforc ée par la comparaison de ce personnage à un juge. Enfin, Flaubert termine en d écrivant le portrait du duc toujours avec ironie « Cependant, au haut bout de la table, seul parmi toutes ces femmes, courb é sur son assiette remplie, et la serviette nou ée dans le dos comme un enfant, un vieillard mangeait, laissant tomber de sa bouche des gouttes de sauce » (l.151617). Ici, en comparant le duc à un enfant, Flaubert se moque de lui, en é voquent le fait qu’il ne sait pas manger. Cette ironie est renforc ée par l’ énum ération aux lignes 20 21 « Il avait men é une vie bruyante de d ébauches, pleine de duels, de paris, de femmes enlev ées, avait d évor é sa fortune et effray é toute sa famille ». Cette énum ération montre tous ce que le duc a fait dans son pass é, ce qui n’est pas tr ès valorisant pour lui. Dans cet extrait r éaliste, Flaubert parvient à dégager la personnalit é de son h éro ïne en montrant diff érents c ôtés de sa personnalit é comme la sensualit é. En faisant le portrait du ma ître d’h ôtel et du duc, Flaubert parvient à porter un regard ironique sur le milieu aristocratique.. »
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