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Commentaire La Besace - La fontaine

Publié le 26/10/2013

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Jean de La Fontaine est un fabuliste français ayant vécu au XVIIème siecle. Il connait une très grande renommée de son vivant pour ses celebres fables qui ont pour but de faire passer une morale, souvent avec des animaux ayant des caractéristiques humaines. Ainsi, « le conte fait passer le précepte avec lui «, affirme La Fontaine au début du livre VI des Fables. La fable « La Besace « est la 7eme du Livre I. Jupiter demande aux animaux s'ils veulent qu'il change leur apparence, mais chacun d'entres eux dénonce le défaut d'un autre animal. Ainsi, nous pouvons nous interroger sur la façon dont la mise en scène de ce bestiaire permet à La Fontaine de dénoncer l'amour propre exacerbé des hommes. Apres avoir étudié le récit attrayant de la fable, nous nous interesserons, dans une seconde partie, à la caracterisation des personnages. Enfin, nous analyserons la morale de cette fable dans une troisième partie. Le texte étudié est une fable, on retrouve donc ses caractéristiques et son art du récit, attrayant et dynamique. De nombreux animaux sont présents dans cette scène. Le premier est le singe, appelé par Jupiter, qui énonce « Venez, singe ; parlez le premier « (v.6). Ensuite, l'animal nomme l'ours au vers 14. Les animaux arrivent à présent de plus en plus rapidement, l'éléphant (v.16), la baleine (v.22), la fourmi et le ciron (v.23), enfin, le lynx et la t...
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« esthétique. Les animaux accordent beaucoup d'importance  à leur apparence. Ceci est,   implicitement, une r éférence   à la vanit é des courtisants, et plus g énéralement  à celle de   l' être humain. Cette caract éristique des personnages est d'autant plus pr ésente puisque les   critiques adress ées sont virulentes comme l'ours qui caract érise l’ éléphant par une «   masse   informe et sans beaut é   » (v.18). De plus, un animal en d énigre syst ématiquement un autre   tout au long de la fable, cette vanit é touche tous les personnages, ce qui nous enseigne une   id ée relative des jugements. Les animaux de la fable de La Fontaine poss èdent un amour­propre tr ès exag éré et   ridicule. Tandis que Jupiter leur offre la possibilit é d'effacer l'un de leurs d éfauts, aucun   d'entre eux n'en profite. Au contraire, chacun en d énonce sans cesse un, et ceci d ès le   premier animal interrog é. En effet, le singe semble tr ès étonn é, surpris, par la question de   Jupiter, et lui r épond par trois autres questions   : «   moi   ?   » (v.9)   ; «   pourquoi moi   ?   » (v.9) et   «   n'ai­je pas quatre pieds aussi bien que les  autres   ?   » (v.10). Ainsi, chacun,  écartant une   critique sur son apparence, vient se d éfendre en d énigrant un autre animal. Aucun ne se   remet en question et tous ratent une opportunit é d'effacer l'un de leurs d éfauts dominants  à   cause de leur amour­propre exacerb é.        La fable sert d'illustration  à une morale, explicite ou implicite. Dans «   La Besace   », La   Fontaine d énonce l'amour propre des hommes grace  à la mise en scene de ce bestiaire.

  Cette fable pr ésente  à la fin un paradoxe amusant. En effet, chaque animal veut se   distinguer des autres tandis que la morale les r éunit dans un seul et m ême gros d éfaut   : «   le   fabricateur souverain/nous cr éa besaciers tous de m ême mani ère   » (v.32­33). De plus, dans   cette morale, le fabuliste s'inclut par le pronom personnel «   nous   », r épété aux vers   28,29,30 et 33 et par l'adjectif possessif «   notre   », cit é au vers 28. Cette inclusion de La   Fontaine dans sa propre morale permet ainsi d'accentuer le pr ésent de v érité générale de   celle­ci. Ce d ésir des hommes de se distinguer des autres est d'autant plus marqu é avec   des figures d'insistance. On trouve «   lynx envers nos pareils et taupes envers nous   » (v.29)   qui est un parallelisme, ainsi que deux chiasmes, le premiers regroupe le vers 3 et le   deuxieme est pr ésent dans les deux dernoers vers de la fable.  Cependant, La fontaine a recours aux mythes et aux all égories pour emporter l'adhesion   de son lecteur. Il emploie la p ériphrase «   le fabricateur souverain   » afin de designer dieu.

  Puis, il emploie l'allegorie «   Jupiter   » un symbole qui plonge le lecteur dans une atmosphere   mythologique. . L'apologue est un mode d'argumentation indirecte qui vise  à eduquer le   lecteur tout en le divertissant  à l'aide d'un recit image, c'est pourquoi le narrateur met en   exergue la metaphore fil ée de la besace «   besacers   »   ; «   poche   » ainsi que l'humanisation   des animaux «   mon frere l'ours   »   ; «   dame    fourmi   »   ; «   l'elephant ayant  écout é   ». Si les   animaux sont humanis és, c'est pour mieux animaliser les hommes et donc les desacraler. Ainsi, Jean de La Fontaine met en scene dans «   La Besace   » un bestiaire ayant pour but   de denoncer l'amour­propre exacerb é des hommes. Commme  à son habitude, il a su mettre  . »

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