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Commentaire: Le voyageur sans bagage de Jean Anouilh (1958)

Publié le 14/10/2023

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« Commentaire: Le voyageur sans bagage de Jean Anouilh (1958) Au 17ème siècle, le movement littéraire du classicisme prend de l'ampleur et prospère sous le règne du roi Louis XIV. Les écrivains participant au movement littéraire du classicisme s'inspirent d'œuvres antiques et partagent tous des principes communs et précis ; la quête de la symétrie et de la perfection ainsi que la sobriété, la clarté et la morale.

En effet, Jean Anouilh , auteur dramatique et metteur en scène français faisait parti du mouvement littéraire du classicisme, ainsi, il respectait l'intégralité des principe du classicisme tout en les associant à la nouveauté de la forme théâtrale comme par exemple en 1958 avec la publication d'une de ses pièces intitulée « Le voyageur sans bagage » relatant l'histoire d'un soldat amnésique nommé Gaston n'ayant plus aucun souvenir de sa vie d'adolescent , de jeune homme, avant d'être parti à la guerre.

Il n'a donc plus d'identité propre à lui-même.

Au fil de l'histoire, il va se battre pour retrouver son identité.

Nous allons particulièrement étudier un extrait du tableau Ill de cette pièce, une scène où Gaston est confronté à la famille Renaud qui est soi-disant témoin du passé Gaston.

Par le bias de l'analyse de cet extrait littéraire, nous nous poserons la question suivante : Les cicatrices antérieures et existentielles sculptentelles notre identité de demain ? Nous étudierons dans un premier temps l'écho d'une identité antérieure comme confrontation puis dans un second temps la dissemblance entre identité et identité actuelle mise en jeu par une quête d'identité propre. I) L'écho d'une identité antérieure comme confrontation. A) La relation supposément conflictuelle entre les dux protagonistes. B) Le passé existentiel de Gaston dévoilé par intermédiaire. II) La dissemblance entre identité antérieure et identité actuelle mise en jeu par une quète d'identité propre. A) L'ignorance d'une réelle vision de soi-même par dux identités distinctives: Gaston et Jacques B) Le recherche de soi à distance d'un passé conditionnellement réducteur. I) L'écho d'une identité antérieure comme confrontation A)La relation supposément conflictuelle entre les deux protagonistes 1.

Une approche distante et sceptique venant de Gaston vis-à-vis de Madame Renaud -L1 : « Vous ne m’avez jamais vu joyeux devant vous?» : " ne … jamais " négation partielle adverbiale , interrogation directe et totale, utilisation du pronom personnel «vous » -> Gaston met une barrière dès le début de plus le pronom personnel «vous» crée une distance entre sa soi-disant mère et lui-même, il reste méfiant . -Mme Renaud : inconnue? -L25 : « Et…cela a duré longtemps, cette brouille?» : aposiopèse, atténuation, interrogation -> Gaston s’interroge sur le conflit en atténuant la gravité de la dispute par un terme plus familier amenant une vision plus distante. -L46/47: «Mais on n’était plus en 1914 où les mères mettaient des fleurs aux fusils ; vous devriez le savoir , vous , où j’allais.»: métaphore, répétition du pronom personnel «vous»—> Gaston fait comprendre à sa présumée mère , de manière métaphorique, que la guerre n’est plus un adieu comme elle l’était en 1914, les mères à cette époque mettaient des fleurs car il était évident pour elles qu’elles n’allaient plus jamais revoir leur fils. Gaston insiste -> la responsabilité de sa mère à savoir avec «vous» -Question de bonheur avec «joyeux» (L1) 2.L'expression d'accusations rancunières par Mme Renaud à l'égard de Gaston - L29/30: «Oh ! moi , si tu veux … Mais c’était bien à cause de toi.

Tu t’étais entêté stupidement.» : réplique introduite par une interjection,aposiopèse, opposition entre moi / toi , emploi du pronom personnel «tu» -> L’interjection en début de phrase montre une certitude de la part de madame Renaud , elle hésite puis s’étonne et donne une réponse à Gaston. ->« moi , si tu veux…» : montre que madame Renaud ne le pense pas réellement, elle a une rancoeur contre Gaston mais préfère introduire par une accusation d’elle-même , le «si tu veux…» rends cela dépourvu de sincérité étant donné qu’elle ne le pense pas vraiment , elle dit cela pour se rassurer. ->«Mais c’était bien à cause de toi» : L’introductrice de cette phrase par la conjonction de coordination « mais » met en exergue la rancoeur de madame Renaud envers Gaston , elle retourne très vite l’accusation contre lui en certifiant qu’au fond ce n’était pas sa faute à elle mais bien entièrement la faute de Gaston «…bien à cause de toi» et tout de suite une opposition entre son accusateur contre elle-même et l’accusation contre Gaston qu’elle porte est identifiable avec les pronoms personnels «toi» et « moi » qui s’opposent d’une phrase à l’autre. -> «Tu t’étais entêté stupidement» : rejet à nouveau d’une faute sur Gaston , «tu t’étais » montre qu’il est bien le seul et unique coupable étant donné qu’il a fait cela de lui-même et l’adverbe descriptif «stupidement » montre le jugement dévalorisant et péjoratif de madame Renaud à propos du comportement qu’à eu Gaston. -L33/34: «Tu n’as jamais rien fait pour faire cesser cet état de choses.

Rien !» : négation partielle + répétition de l’adverbe «rien» -> constat d’une répétition du mot rien -> créer une accentuation sur la gravité de l’accusation que la mère porte à l’égard de son fils : reproche.

L’emploi du pronom personnel «tu» accentue également cette accusation étant donné qu’elle le vise directement dans ses propos accusatoires. -L39/42: « C’est ta faute, ce jour-là aussi je t’ai attendu dans ma chambre.

Toi , tu attendais dans la tienne.

Tu voulais que je fasse les premiers pas , moi , ta mère ! Alors que tu m’avais gravement offensée. Les autres ont eu beau s’entremettre.

Rien ne t’a fait céder.

Rien.» : double négation , accumulation, gradation -> pronom personnel possessif «tu » et pronom personnel «toi» répété tout au long de la réplique -> témoigne une rancune et une haine immense de madame Renaud envers Gaston , montre toute l’accusation qu’elle porte sur lui. 3.Une relation conflictuelle pouvant être issue de vices familiaux ancrés -L41:«Tu m’avais gravement offensée.» -> phrase dite pour faire culpabiliser Gaston , très péjoratif et plaintif -> peut révéler certains problèmes au sein de cette famille ( idée à développer) -L51/52: «Mais , vous ne pouviez pas descendre me dire : « Tu es fou ! Embrasse-moi ! » : négation totale -> Gaston doute et s’intéresse auprès de madame Renaud avec une once de reproche dans sa réplique qui est d’autant plus accentuée par la négation totale. -L19: «Oh ! c’était un enfantillage !…» : aposiopèse, antithèse -> en réalité, cela ne devait pas être un simple enfantillage comme l’énonce madame Renaud compte tenu des circonstances, ils ne se sont pas adressé la parole pendant plusieurs années dû à cet «enfantillage ». -L19/21: « Avec le recul , je suis sûre que cela va te paraître beaucoup plus grave que cela ne l’a été.» : réplique hyperbolique -> persuader son fils que cela n’était pas grave malgré ce qu’il pourrait penser en l’apprenant à ce moment précis ( manipulation , etc…). -L11/13: «Il y a bien eu un jour une fuite dans la salle de bains que personne ne pouvait arrêter , un jour où la cuisinière a fait un barbarisme formidable , où nous avons rencontré un receveur de tramway comique…» -L14: «[…] d’un rayon de soleil.» -L14/15: « Je ne vous demande pas une joie débordante…une toute petite joie.» | ⸻> délaissement , désespoir d’un passé dépourvu d’amour , peut témoigner un manque d’attention parental, un manque d’affection. -L8:«Mais tu sortais tellement….» -> relation tendu , distanciation et isolement, fuite d’une relation destructrice…. -L3: «[…] je me rappelle…»: présence d’aposiopèse -> l’aposiopèse peut montrer une hésitation, arrêt brusque du discours qui est dans ce cas précis bien identifiable étant donné que Gaston la coupe dans sa réplique.

Interrompre la réflexion et la parole = lien avec cette partie à développer B) Le passé existentielle de Gaston dévoilé par intermédiaire 1.La façon d’être de Gaston mise au jour par madame Renaud -L8:«Mais tu sortais tellement , tu sais…»: aposiopèse -> indignation , inconfort à l’idée de révéler cela -L8/9:.... »

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