Commentaire L'École Des Femmes Acte III Scène 2

« Par ailleurs, la religion a aussi une importance dans le discours d’Arnolphe puisqu’on peut dire que Les Maximes du mariage ou les devoirs de la femme mariée se basent sur le modèle des dix Commandements que l’on retrouve dans la religion catholique.

La religion étant importante à l’époque, Arnolphe s’en sert pour jouer la clef de la terreur religieuse pour argumenter son discours il utilise donc ce que l’on appelle l’argument d’autorité.

La peur étant un sentiment qui joue sur l’imagination et la conscience, Arnolphe utilise le champ lexical de l’enfer et de leurs effroyables supplices pour épouvanter Agnès, comme le montre cette expression : « Bouillir dans les enfers » ligne 737.

En effet, il promet à Agnès le châtiment des « chaudières bouillantes »ligne 727 si elle ne respecte pas ce qu’il souhaite.

A ces mots s’oppose la pureté « un lis blanche et net » ligne 732 c’est ce qu’Arnolphe attend d’Agnès puisqu’il voit le monde d’une manière simpliste et manichéenne.

Il joue donc sur la pureté de l’âme avec les expressions tel que lignes 731 à 734 « Si votre âme les sui et fuit d’être coquette, Elle sera toujours comme un lis blanche et net ; Mais, s’il faut qu’à l’honneur elle fasse un faux bond, Elle deviendra lors noire comme un charbon ; ».

Il va réussir à faire culpabiliser Agnès par le péché en utilisant un langage de terreur et en dramatisant la situation, pour qu’elle vive dans un sentiment de faute.

Enfin, à travers Arnolphe, Molière fait passer un discours très caricatural de la société et plus particulièrement de la religion et de la soumission des femmes.

Avec des procédés d’insistance et en faisant passer une image vraiment irrespectueuse de la femme.

Alors qu’à cette époque les femmes commençaient déjà à créer des mouvements d’émancipation.

C’est aussi à la fois un discours efficace puisqu’il atteint son but : toucher Agnès.

Puisque, en effet, son discours fait effet sur Agnès il arrive à la convaincre avec ses arguments.

De plus, son discours suit un plan logique avec des arguments pertinents. Ainsi, c’est à travers la tirade d’Arnolphe que Molière réussit à dénoncer la soumission des femmes, qui sont finalement considérée comme un bien de l’homme et n’ont aucun droit uniquement des devoirs.

Il dénonce également l’influence de l’Eglise sur la société en faisant une caricature de celle-ci, ce qui à poser quelques problèmes lors de la publication de cette pièce.. »