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Commentaire Litteraire

Publié le 06/11/2014

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« A une passante » La rue assourdissante autour de moi hurlait. Longue, mince, en grand deuil, douleur majestueuse, Une femme passa, d'une main fastueuse Soulevant, balançant le feston et l'ourlet ; Agile et noble, avec sa jambe de statue.? Moi, je buvais, crispé comme un extravagant,? Dans son oeil, ciel livide où germe l'ouragan, La douceur qui fascine et le plaisir qui tue. Un éclair... puis la nuit ! - Fugitive beauté? Dont le regard m'a fait soudainement renaître,? Ne te verrai-je plus que dans l'éternité ? Ailleurs, bien loin d'ici ! trop tard ! jamais peut-être !? Car j'ignore où tu fuis, tu ne sais où je vais,? Ô toi que j'eusse aimée, ô toi qui le savais ! Commentaire Littéraire Publié en 1861, « A une passante », les fleurs du mal, seconde édition est un poème de Charles Baudelaire. C'est le Huitième poème des tableaux parisiens et donc lié à l'insp...

« être qu'un spectateur fasciné par la beauté de cette passante « crispé » ( v.6).

Le poète utilise une comparaison « comme un extravagant » (v.6) qui montre l'opposition entre la passante et lui.

Au vers 8, on observe que « la douceur qui fascine » est rapportée à la passante et « le plaisir qui tue » est rapporté au fait que le poète boit ( cf v.6 ) le poète montre une sorte de timidité et d'addiction face à la femme.

On peut voir que Baudelaire est hypnotisé par les yeux de la passante et les décrit précisément au vers 7.

Après la description de cette passante Baudelaire nous raconte cette rencontre qui provoque chez lui comme un coup de foudre pour cette femme douce et dangereuse à la fois.

Cette rencontre rapide « Un éclair..

puis la nuit ! » (v.9) est comparée à un rayon de soleil qui lui a fait oublier tout ses problèmes mais en même temps avec le terme « éclair » qui représente un rayon dangereux.

Elle se situe dans la rue ce qui engendre un contexte déplaisant pour une si belle rencontre entre la passante et le poète.

Le poète va personnifier la rue et utiliser une antithèse « la rue assourdissante autour de moi hurlait » (v.1) pour exprimer le bruit qui se trouve dans les rues de nos jours.

Cette rencontre se déroule dans un contexte triste, avec une ambiance de mort « en grand deuil, douleur majestueuse » ( v.2 ).

Cette passante a changer le poète lorsqu'il la regarder dans les yeux « m'a fait soudainement renaitre » (v.10) on peut interpréter cela comme une sorte de coup de foudre.

L'antithèse entre les mots « fugitive » ( v.9 ) et « éternité » ( v.11 ) met en avant la disparition soudaine de la passante et la recherche de celle-ci qui ne pourra que se faire dans un futur ou meme jamais.

Dès que la passante a disparu, Baudelaire tente de revivre une nouvelle fois cette rencontre avec l'emploie de la forme interrogative et du futur de l'indicatif « Ne te reverrai-je plus que dans l'éternité ? » ( v.11 ).

Mais l'espoir de retrouver cette rencontre s'affaiblit et laisse une forme de désespoir pour l'auteur et cette interrogation laisse place à des exclamations « Ailleurs, bien loin d'ici ! Trop Tard ! Jamais peut être » ( v.12 ).

Ce qui montre une sorte de fatalité qui va entrainer une certaine réflexion chez l'auteur. Le poète va donc nous faire par de ses réflexions sur cette rencontre implicitement dans son sonnet avec un changement de ton, où on va passer du vouvoiement dans les quatrains au tutoiement dans les tercets.

Le poète s'adresse donc directement à la passante dans son poème .

Le vers 9 résume symboliquement une rencontre avec la passante : le poète est illuminé "un éclair", puis désemparé "la nuit".

Les exclamations du vers 12 sont les étapes de la dégradation de tout espoir.

Baudelaire a exprimé ici le drame de l'incompréhension entre l'homme te la femme. Donc l a modernité de ce sonnet réside dans le cadre de la rencontre avec cette passante qui provoque un coup de théâtre.

Le poète insiste en effet sur la violence des sentiments qu’il éprouve pour cette femme.

Cette rencontre fugitive illumine sa nuit pendant un court instant cédant de nouveau la place à un cadre de vie urbain représenté par la rue.. »

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