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Commentaire littéraire enterrement du Père Goriot (Honoré de Balzac)

Publié le 29/09/2018

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* La métamorphose de Rastignac fait naître en lui une ambition dévastatrice, il se décide à rentrer dans le « beau monde », et y parviendra, quelque soient les obstacles.
* Sa « vraie vie » débute à la fin de cet extrait, il commence déjà à dominer Paris : « […] fit quelques pas vers le haut du cimetière[…] » (l.41). Eugène domine physiquement Paris, il est plein d’ambition et de fascination : « […] ses yeux s’attachèrent presque avidement […] » (l.43), « […] ce beau monde […] » (l.44-45), « Il lança sur cette ruche bourdonnante un regard qui semblait par avance en pomper le miel […] » (l.45-46). Cette métamorphose est très explicite sur le comportement qu’aura Eugène sur sa vie future, elle met en avant l’avidité, l’égoïsme et la vanité du personnage. La phrase « À nous deux maintenant ! » (l.46) est une phrase qui signifie entre-autre que l’enterrement du Père Goriot n’était pas un évènement très marquant pour lui, que ce n’était qu’une étape dans son « ascension sociale ». Comme une marche, un tremplin sur lequel il s’appuie pour prendre son essor. Symboliquement, il marche sur le corps du Père Goriot. 


Le Père Goriot de Balzac est donc un roman réaliste. Ce roman est celui de deux destins qui s’opposent, d’un côté un vieillard dépouillé qui meurt à la fin du roman, de l’autre, un jeune homme plein d’ambition, qui « grimpe » dans la société bourgeoise parisienne. Nous avons donc le déclin d’un individu, et parallèlement, l’ascension d’un autre. Rastignac, cœur pur et naïf au début, deviendra cynique dans un autre roman de La Comédie humaine ; Les Comédiens sans le savoir, publié en 1846.

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« d’inscrire cette scène dans une réalité spatio -temporelle.

Nous avons véritablement l’impression de vivre ce moment tant il est détaillé, d’assister comme témoin aux obsèques du Père Goriot. * * L’auteur renforce à nouveau le réalisme de ce texte en donnant une place importante à l’argent, mais avec une idée de manque (il brille par son absence), Rastignac étant lui -même en proie à des difficultés financières sérieuses.

Goriot est enterré comme un pauvre homme, sans ressources ; il n’est entouré que de deux personnes : Eugène et Christophe, le cuisinier de la pension Vauquer.

L’adjectif « seul(e)s » est fréquemment employé : « […] accompagnèrent seuls […] » (l.5), « Il fut seul avec Christophe […] » (l.10), « […] qu’une seule voiture de deuil […] » (l.20).

Mais les deux seule personnes présentes ne sont pas là par amour pour le Père Goriot, Christophe se sent contraint d’assister à la cérémonie : « Il fut seul avec Christophe, qui se croyait obligé de rendre les derniers devoirs à un homme qui lui avait fait gagner quelques bons pourboires.

» (l.10 -11). Christophe est alors présent seulement par acquis de conscience, par obligation personnelle, il n’y a pas d’affectif. Eugène de Rastignac ne pleure pas Goriot, il est présent aux obsèques par pitié, un des seuls sentiments qui lui reste après l’initiation sociale dont nous parlerons peu après. * L’argent est beaucoup évoqué : « […] soixante-dix francs […] » (l.18), « […] gratis […] » (l.19), « […] l’argent de l’étudiant […] » (l.30), « […] pourboire […] » (l.33), « […] emprunter vingt sous […] » (l.34).

Depuis le début du texte, l’argent est tout le temps évoqué, il y a toujours la superficialité qui ressort.

Goriot est enterré sans un sou, mais c’est la vénalité de son entourage qui l’a poussé peu à peu vers le tombeau.

* * ~ * * Non seulement cette scène est une fin en soi, mais c’est également la fin d’une initiation sociale, d’un apprentissage ; celui de Rastignac. * Tout au long du roman, le narrateur présente Eugène comme quelqu’un de naïf, au cœur pur.

Mais à la fin de cet extrait, on remarque une nette évolution psychologique du personnage, en effet, Rastignac pleure à la fin l’enterrement de sa vertu et de sa sentimentalité de jeune homme : « […] il regarda la tombe et y ensevelit sa dernière larme de jeune homme, cette larme arrachée par les saintes émotions d’un cœur pur […] » (l.36 -38).C’est pourquoi Balzac situe la scène au crépuscule, à la nuit tombante, pour annoncer la fin de quelque chose et le début d’autre chose.

On assiste à une métamorphose psychologique. * * La métamorphose de Rastignac fait naître en lui une ambition dévastatrice, il se décide à rentrer dans le « beau monde », et y parviendra, quelque soient les obstacles. * Sa « vraie vie » débute à la fin de cet extrait, il commence déjà à dominer Paris : « […] fit quelques pas vers le haut du cimetière […] » (l.41).

Eugène domine physiquement Paris, il est plein d’ambition et de fascination : « […] ses yeux s’attachèrent presque avidement […] » (l.43), « […] ce beau monde […] » (l.44 -45), « Il lança sur cette ruche bourdonnante un regard qui semblait par avance en pomper le miel […] » (l.45 -46).

Cette métamorphose est très explicite sur le comportement qu’aura Eugène sur sa vie future, elle met en avant l’avidité, l’égoïsme et la vanité du personnage.

La phrase « À nous deux maintenant ! » (l.46) est une phrase qui signifie entre -autre que l’enterrement du Père Goriot n’était pas un évènement très marquant pour lui, que ce n’était qu’une étape dans son « ascension sociale ».

Comme une marche, un tremplin sur lequel il s’appuie pour prendre son essor. Symboliquement, il marche sur le corps du Père Goriot.. »

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