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commentaire Mondo et autres histoires

Publié le 14/10/2013

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Mondo et autres histoires, Le Clézio. Commentaire sur l'incipit de la nouvelle « Mondo «. Le Clézio, auteur du XXème siècle, est dans une quête de la pureté et de la vérité qui le conduit dans le monde de l'enfance. En effet, dans cette période de l'histoire on connaît une véritable évolution qui marque une rupture de l'homme avec soi-même. L'homme n'a plus le temps, il vit de façon agité et dans l'empressement. Ainsi Le Clézio va écrire des nouvelles dont le titre de l'oeuvre est Mondo et autres histoires, publié en 1978. Dans cette oeuvre, il raconte huit histoires où les héros sont des enfants qui sont ou qui vont s'isoler de la société. Dans la nouvelle dont le titre est « Mondo «, nous allons étudier l'incipit qui va jusqu'à « volaient au-dessus des tas de dattes et de raisins secs «. Le personnage principal de cette nouvelle est le nom éponyme de cette oeuvre. Mondo est un enfant d'une dizaine d'année solitaire dont on ignore le passé et la provenance. Il passe son temps à regarder ce qui l'entoure. Ainsi nous allons pouvoir observer quel regard l'enfant porte sur la société, et en quoi la description de l'enfant nous permet-elle de découvrir le monde et surtout d'avoir un nouveau regard sur les choses simples? Nous verrons dans un premier temps le portrait de l'enfant. Puis nous examinerons l'enfant et ce qui l'entoure. Dans un premier temps, nous allons voir les fonctions du portrait de l'enfant. Tout d'abord, nous verrons la description physique et morale de l'enfant faite à travers le regard du narrateur. En effet, il y apparaît une description physique plutôt précise sur l'enfant. « C'était un garçon d'une dizaine d'années, avec un visage tout rond et tranquille, et de beaux yeux noirs un peu obliques «, « des cheveux brun cendré «, cette première description informe le lecteur qu'on parle bien d'un enfant qui se nomme Mondo. En outre, il fait une description de la tenue vestimentaire de

« quête de son identité.

La juxtaposition des noms « un jour, par hasard » montre que l'enfant est arrivé sans que personne ne sache quand et pourquoi, il y a donc un mystère qui se pose et donc une intrigue, une interrogation qui va se poser au lecteur, que fait cet enfant seul en ville? D'où vient-il? Le manque d'information sur son identité, sa provenance et son passé vont faire de Mondo un héros singulier.

On peut remarquer qu'il est seul « il marchait seul », sa solitude se voit à travers la question que pose Mondo à certaines personnes « est-ce que vous voulez m'adopter? », cette question montre la détresse et la solitude de l'enfant, c'est un enfant orphelin, seul.

Cette phrase peut aussi signifier que Mondo est à la recherche d'une identité. Dans un second temps, nous allons voir l'enfant et ce qui l'entoure. Tout d'abord, nous verrons le regard curieux de Mondo sur le monde.

Son nom « Mondo » est un dérivé du mot monde qui signifie la totalité des êtres existant dans cet univers, en cela on peut voir en ce nom le symbole de son origine lointaine ou qu'il « avait vu beaucoup de pays », mais on peut aussi y voir un symbole de son admiration pour le monde, de son regard de merveille devant les choses du monde.

Mondo est curieux, « il aimait poser des questions », il « aimait bien glaner », on a l'impression qu'il vit dans son propre monde.

De plus, l'hypothèse que fait le narrateur concernant sa venue dans cette ville peut révéler l'admiration de Mondo pour la nature, en effet il dit « peut-être qu'il avait décidé de s'arrêter, quand il avait vu le soleil et la mer ».

Par ailleurs, il y a l'insistance sur le regard que porte Mondo sur ce qui l'entoure, il est toujours en train de regarder « autour de lui ».

De plus, il a l'allure d'un homme, d'un adulte, comme le dit le narrateur « que les enfants n'ont pas d'ordinaire à son âge ».

Ce paradoxe montre que malgré qu'il soit un enfant en avance sur son âge dans le sens où il est seul, qu'il travaille déjà, il a toujours ce regard d'innocence sur le monde, de pureté sur les choses, il cherche toujours à comprendre les choses même si cela peut parfois paraître étrange auprès des adultes.

On peut donc interpréter cela comme si Le Clézio voulait faire réfléchir le lecteur sur la condition de l'homme dans la société, quel regard avons nous sur ce qui nous entoure? Puis nous allons voir le regard de l'adulte sur l'enfant.

Tout d'abord, on peut remarquer le manque d'attention des adultes, des gens dans la société, en effet lorsque le narrateur dit « sans qu'on s'en aperçoive et puis on s'était habitué à lui », cela signifie que la présence d'un enfant seul, ne dérange pas les gens car ils sont tellement centré sur eux-mêmes, c'est un monde d'auto- centrisme, les adultes ne prêtent plus attention à ce qui les entoure. On peut voir ce manque d'attention envers autrui lorsque les gens du marché donnent du travail à Mondo alors que ce n'est qu'un enfant.

De plus, il y a un paradoxe quand le narrateur dit que « les gens le connaissaient bien », car en effet personne ne connait vraiment Mondo, les gens sont surpris lorsque Mondo vient leur demander s'ils veulent bien l'adopter mais ne cherchent pas à trouver une solution, parce que le temps de réagir Mondo est déjà loin.

Mondo est vu comme un garçon avec des « questions étranges », sa curiosité peut être vu comme gênante et incomprise.

Toutefois, Mondo est apprécié, « les marchants aimaient bien Mondo, ils ne lui disaient jamais rien », comme la marchande Rose qui lui donne parfois à manger.

Ainsi le regard des adultes sur l'enfant peut être peu attentif, chacun est désintéressé de ce qui ne le préoccupe pas lui même. Puis nous verrons, la place qui est le lieu de rencontre avec l'autre.

En effet, la place où est arrivé Mondo peut de temps avant l'été, est singulière dans ce récit.

Cette place va être le lieu où Mondo trouve du travail, où il va se faire connaître comme le montre l'interpellation « Mondo! Oh Mondo! » des gens qui le voyaient.

La place du marché est aussi le lieu où Mondo va « glaner », c'est là qu'il va observer et attiser sa curiosité.

« il y avait beaucoup de bruit sur la place », cela signifie qu'il ait beaucoup de monde, d'agitation.

Mondo n'est pas seul lorsqu'il est sur cette place, « il y avait d'autres enfants et aussi des vieux qui remplissaient leurs sacs » de ce qui était tombé par terre, cela manifeste le manque d'unité de la société, chacun pour lui-même, de plus ramasser ce qui est tombé par terre peut être la manifestation d'un déséquilibre dans la société parce que cela peut être vu comme un signe de pauvreté.. »

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