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CONDORCET

Publié le 23/06/2014

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Nicolas de Caritat, Marquis de Condorcet (1743-1794) Mathématicien, philosophe, homme politique français RÉflexions sur l'esclavage des nÈgRes 1781 La Société Typographique, Neufchatel, 1781 Un document produit en version numérique par Jean-Marc Simonet, bénévole, Courriel : [email protected] Dans le cadre de la collection: "Les classiques des sciences sociales" Site web : http://classiques.uqac.ca/ Une collection développée en collaboration avec la Bibliothèque Paul-Émile-Boulet de l'Université du Québec à Chicoutimi Site web : http://bibliotheque.uqac.ca/ Cette édition électronique a été réalisée par Jean-Marc Simonet, ancien professeur des Universités, bénévole. Courriel : [email protected] A partir du livre (fac simile de la Bibliothèque nationale de France) : Nicolas de Condorcet Mathématicien, philosophe, homme politique français (1743-1794) Réflexions sur l'esclavage des Nègres Par M. Schwartz, Pasteur du Saint-Evangile à Bienne,... La Société Typographique, Neufchatel, 1781. Polices de caractères utilisées : Pour le texte: Times New Roman, 14 points. Pour les notes de bas de page : Times New Roman, 12 points. Édition électronique réalisée avec le traitement de textes Microsoft Word 2008 pour Macintosh. Mise en page sur papier format : LETTRE (US letter), 8.5'' x 11'') Édition numérique réalisée le 15 septembre 2010 à Chicoutimi, Ville de Saguenay, province de Québec, Canada Réflexions sur l'esclavage des Nègres. par M. Schwartz, Pasteur du Saint-Évangile à Bienne ; Membre de la Société économique de B****. A Neufchâtel, chez la Société Typographique M.DCC.L.XXXI. Table des matières Épître dédicatoire aux Nègres esclaves. Préface des éditeurs. I. De l'injustice de l'esclavage des Nègres, considérée par rapport à leurs maîtres. II. Raisons dont on se sert pour excuser l'esclavage des Nègres. III. De la prétendue nécessité de l'esclavage des Nègres, considérée par rapport au droit qui peut en résulter pour leurs maîtres. IV. Si un homme peut acheter un autre homme de lui même. V. De l'injustice de l'esclavage des Nègres, considérée par rapport au législateur. VI. Les Colonies à sucre et à indigo ne peuvent-elles être cultivées que par des Nègres esclaves. VII. Qu'il faut détruire l'esclavage des Nègres, et que leurs maîtres ne peuvent exiger aucun dédommagement. VIII. Examen des raison qui peuvent empêcher la puissance législatrice des États où l'esclavage des Noirs est toléré, de remplir par une loi d'affranchissement général le devoir de justice qui l'oblige à leur rendre la liberté. IX. Des moyens de détruire l'esclavage des Nègres par degrés. X. Sur les projets pour adoucir l'esclavage des Nègres. XI. De la culture après la destruction de l'esclavage. XII. Réponse à quelques raisonnements des partisans de l'esclavage. Table des matières Épître dédicatoire, aux Nègres esclaves Mes amis, Quoique je ne sois pas de la même couleur que vous, je vous ai toujours regardé comme mes frères. La nature vous a formés pour avoir le même esprit, la même raison, les mêmes vertus que les Blancs. Je ne parle ici que de ceux d'Europe, car pour les Blancs des Colonies, je ne vous fais pas l'injure de les comparer avec vous, je sais combien de fois votre fidélité, votre probité, votre courage ont fait rougir vos maîtres. Si on allait chercher un homme dans les Isles de l'Amérique, ce ne serait point parmi les gens de chair blanche qu'on le trouverait. Votre suffrage ne procure point de places dans les Colonies, votre protection ne fait point obtenir de pensions, vous n'avez pas de quoi soudoyer les avocats ; il n'est donc pas étonnant que vos maîtres trouvent plus de gens qui se déshonorent en défendant leur cause, que vous n'en avez trouvés qui se soient honorés en défendant la vôtre. Il y a même des pays où ceux qui voudraient écrire en votre faveur n'en auraient point la liberté. Tous ceux qui se sont enrichis dans les Isles aux dépens de vos travaux et de vos souffrances, ont, à leur retour, le droit de vous insulter dans des libelles calomnieux ; mais il n'est point permis de leur répondre. Telle est l'idée que vos maîtres ont de la bonté de leur droit ; telle est la conscience qu'ils ont de leur humanité à votre égard. Mais cette injustice n'a été pour moi qu'une raison de plus pour prendre, dans un pays libre, la défense de la liberté des hommes. Je sais que vous ne connaîtrez jamais cet Ouvrage, et que la douceur d'être béni par vous me sera toujours refusée. Mais j'aurai satisfait mon c?ur déchiré par le spectacle de vos maux, soulevé par l'insolence absurde des sophismes de vos tyrans. Je n'emploierai point l'éloquence, mais la raison, je parlerai, non des intérêts du commerce, mais des lois de la justice. Vos tyrans me reprocheront de ne dire que des choses communes, et de n'avoir que des idées chimériques ; en effet, rien n'est plus commun que les maximes de l'humanité et de la justice ; rien n'est plus chimérique que de proposer aux hommes d'y conformer leur conduite. Table des matières Préface des éditeurs M. Schwartz nous ayant envoyé son manuscrit, nous l'avons communiqué à M. le Pasteur B*******, l'un de nos associés, qui nous a répondu que cet Ouvrage ne contenait que des choses communes, écrites d'un style peu correct, froid et sans élévation ; qu'on ne le vendrait pas, et qu'il ne convertirait personne. Nous avons fait part de ces observations à M. Schwartz, qui nous a honorés de la lettre suivante. « Messieurs, je ne suis ni un bel esprit Parisien, qui prétend à l'académie française, ni un politique Anglais, qui fait des pamphlets, dans l'espérance d'être élu membre de la chambre des Communes, et de se faire acheter, par la Cour, à la première révolution du ministère. Je ne suis qu'un bon homme, qui aime à dire franchement son avis à l'univers, et qui trouve fort bon que l'univers ne l'écoute pas. Je sais bien que je ne dis rien de neuf pour les gens éclairés, mais il n'en est pas moins vrai que, si les vérités qui se trouvent dans mon Ouvrage étaient si triviales pour le commun des Français ou des Anglais, etc. l'esclavage des Nègres ne pourrait subsister. Il est très possible cependant que ces réflexions ne soient pas plus utiles au genre humain que les Sermons que je prêche depuis vingt ans, ne sont utiles à ma paroisse, j'en conviens, et cela ne m'empêchera pas de prêcher et d'écrire tant qu'il me restera une goutte d'encre et un filet de voix. Je ne prétends point d'ailleurs vous vendre mon manuscrit. Je n'ai besoin de rien, je restitue même à mes paroissiens les appointements de Ministre que l'État me paye. On dit que c'est aussi l'usage que font de leur revenu tous les Archevêques et Évêques du clergé de France, depuis l'année 1750, où ils ont déclaré solennellement à la face de l'Europe, que leur bien était le bien des pauvres. J'ai l'honneur d'être avec respect, etc. Signé Joachim Schwartz, avec paraphe. » Cette lettre nous a paru d'un si bon homme, que nous avons pris le parti d'imprimer son ouvrage. Nous en serons pour nos frais typographiques, ou les lecteurs pour quelques heures d'ennui. Réflexions sur l'esclavage des Nègres Table des matières I. De l'injustice de l'esclavage des Nègres, considérée par rapport à leurs maîtres. Réduire un homme à l'esclavage, l'acheter, le vendre, le retenir dans la servitude, ce sont de véritables crimes, et des crimes pires que le vol. En effet on dépouille l'esclave, non seulement de toute propriété mobilière ou foncière, mais de la faculté d'en acquérir, mais la propriété de son temps, de ses forces, de tout ce que la nature lui a donné pour conserver sa vie ou satisfaire à ses besoins. A ce tort on joint celui d'enlever à l'esclave le droit de disposer de sa personne. Ou il n'y point de morale, ou il faut convenir de ce principe. Que l'opinion ne flétrisse point ce genre de crime, que la loi du pays le tolère ; ni l'opinion, ni la loi ne peuvent changer la nature des actions, et cette opinion serait celle de tous les hommes, et le genre humain assemblé aurait, d'une voix unanime, porté cette loi, que le crime resterait toujours un crime. Dans la suite nous comparerons souvent avec le vol l'action de réduire à l'esclavage. Ces deux crimes, quoique le premier soit beaucoup moins grave, ont de grands rapports entre eux ; et comme l'un a toujours été le crime du plus fort, et le vol celui du plus faible, nous trouvons toutes les questions sur le vol résolues d'avance et suivant de bons principes, par tous les moralistes, tandis que l'autre crime n'a pas même de nom dans leurs livres. Il faut excepter cependant le vol à main armée qu'on appelle conquête, et quelques autres espèces de vols où c'est également le plus fort qui dépouille le plus faible : les moralistes sont aussi muets sur ces crimes que sur celui de réduire des hommes à l'esclavage. Table des matières II. Raisons dont on se sert pour excuser l'esclavage des Nègres. On dit, pour excuser l'esclavage des Nègres achetés en Afrique, que ces malheureux sont, ou des criminels condamnés au dernier supplice, ou des prisonniers de guerre qui seraient mis à mort, s'ils n'étaient pas achetés par les Européens. D'après ce raisonnement, quelques écrivains nous présentent la traite des Nègres comme étant presque un acte d'humanité. Mais nous observerons, 1°. Que ce fait n'est pas prouvé et n'est pas même vraisemblable. Quoi, avant que les Européens achetassent des Nègres, les Africains égorgeaient tous leurs prisonniers ! Ils tuaient non seulement les femmes mariées, comme c'était, dit-on, autrefois l'usage chez une horde de voleurs orientaux, mais même les filles non mariées, ce qui n'a jamais été rapporté d'aucun peuple. Quoi ! si nous n'allions pas chercher des Nègres en Afrique, les Africains tueraient les esclaves qu'ils destinent maintenant à être vendus. Chacun des deux partis aimerait mieux assommer ses prisonniers que de les échanger ! Pour croire des faits invraisemblables, il faut des témoignages respectables, et nous n'avons ici que ceux des gens employés au commerce des Nègres. Je n'ai jamais eu l'occasion de les fréquenter, mais il y avait chez les Romains des hommes livrés au même commerce, et leur nom est encore une injure 1. 2°. En supposant qu'on sauve la vie du Nègre qu'on achète, on ne commet pas moins un crime en l'achetant, si c'est pour le revendre ou le réduire en esclavage. C'est précisément l'action d'un homme qui, après avoir sauvé un malheureux poursuivi par des assassins, le volerait : ou bien si on suppose que les Européens ont déterminé les Africains à ne plus tuer leurs prisonniers, ce serait l'action d'un homme qui serait parvenu à dégoûter des brigands d'assassiner les passants, et les aurait engagés à se contenter de les voler avec lui. Dirait-on dans l'une ou dans l'autres de ces suppositions, que cet homme n'est pas un voleur ? Un homme qui, pour en sauver un autre de la mort, donnerait de son nécessaire, serait sans doute en droit d'exiger un dédommagement ; il pourrait acquérir un droit sur le bien et même sur le travail de celui qu'il a sauvé, en prélevant cependant ce qui est nécessaire à la subsistance de l'obligé : mais il ne pourrait sans injustice le réduire à l'esclavage. On peut acquérir des droits sur la propriété future d'un autre homme, mais jamais sur sa personne. Un homme peut avoir le droit d'en forcer un autre à travailler pour lui, mais non pas de le forcer à lui obéir. 3°. L'excuse alléguée est d'autant moins légitime, que c'est au contraire l'infâme commerce des brigands d'Europe qui fait naître entre les Africains des guerres presque continuelles, dont l'unique motif est le désir de faire des prisonniers pour les vendre. Souvent les Européens eux-mêmes fomentent ces guerres par leur argent ou par leurs intrigues ; en sorte qu'ils sont coupables, non seulement du crime de réduire des hommes à l'esclavage, mais encore de tous les meurtres commis en Afrique pour préparer ce crime. Ils ont l'art perfide d'exciter la cupidité et les passions des Africains, d'engager le père à livrer ses enfants, le frère à trahir son frère, le prince à vendre ses sujets. Ils ont donné à ce malheureux peuple le goût destructeur des liqueurs fortes, ils lui ont communiqué ce poison qui, caché dans les forêts de l'Amérique, est devenu, grâce à l'active avidité des Européens, un des fléaux du globe, et ils osent encore parler d'humanité. Quand bien même l'excuse que nous venons d'alléguer disculperait le premier acheteur, elle ne pourrait excuser ni le second acheteur, ni le colon qui garde le Nègre, car ils n'ont pas le motif présent d'enlever à la mort l'esclave qu'ils achètent. Ils sont, par rapport au crime de réduire en esclavage, ce qu'est, par rapport à un vol, celui qui partage avec le voleur, ou plutôt celui qui charge un autre d'un vol et qui en partage avec lui le produit. La loi peut avoir des motifs pour traiter différemment le voleur et son complice ou son instigateur, mais en morale le délit est le même. Enfin, cette excuse est absolument nulle pour les Nègres nés dans l'habitation. Le maître qui les élève pour les laisser dans l'esclavage est criminel, parce que le soin qu'il a pu prendre d'eux dans l'enfance ne peut lui donner sur eux aucune apparence de droit. En effet pourquoi ont-ils eu besoin de lui ? C'est parce qu'il a ravi à leurs parents, avec la liberté, la faculté de soigner leur enfant. Ce serait donc prétendre qu'un premier crime peut donner le droit d'en commettre un second. D'ailleurs, supposons même l'enfant Nègre abandonné librement de ses parents, le droit d'un homme sur un enfant abandonné, qu'il a élevé, peut-il être de le réduire à l'esclavage ? Une action d'humanité donnerait-elle le droit de commettre un crime ? L'esclavage des criminels légalement condamnés n'est pas même légitime. En effet, une des conditions nécessaires pour que la peine soit juste, c'est qu'elle soit déterminée par la loi, et quant à sa durée et quant à sa forme. Ainsi la loi peut condamner à des travaux publics, parce que la durée du travail, la nourriture, les punitions en cas de paresse ou de révolte, peuvent être déterminées par la loi, mais la loi ne peut jamais prononcer contre un homme la peine d'être esclave d'un autre homme en particulier, parce que la peine dépendant alors absolument du caprice du maître, elle est nécessairement indéterminée. D'ailleurs, il est aussi absurde qu'atroce d'oser avancer que la plupart des malheureux achetés en Afrique sont des criminels. A-t-on peur qu'on n'ait pas assez de mépris pour eux, qu'on ne les traite pas avec assez de dureté ? et comment suppose-t-on qu'il existe un pays où il se commette tant de crimes, et où cependant il se fasse une si exacte justice ? Table des matières III. De la prétendue nécessité de l'esclavage des Nègres, considérée par rapport au droit qui peut en résulter pour leurs maîtres On prétend qu'il est impossible de cultiver les colonies sans Nègres esclaves. Nous admettrons ici cette allégation, nous supposerons cette impossibilité absolue. Il est clair qu'elle ne peut rendre l'esclavage légitime. En effet, si la nécessité absolue de conserver notre existence peut nous autoriser à blesser le droit d'un autre homme, la violence cesse d'être légitime à l'instant où cette nécessité absolue vient à cesser : or il n'est pas question ici de ce genre de nécessité, mais seulement de la perte de la fortune des colons. Ainsi demander si cet intérêt rend l'esclavage légitime, c'est demander s'il m'est permis de conserver ma fortune par un crime. Le besoin absolu que j'aurais des chevaux de mon voisin pour cultiver mon champ ne me donnerait pas le droit de voler ses chevaux ; pourquoi donc aurais-je le droit de l'obliger lui-même par la violence à le cultiver ? Cette prétendue nécessité ne change donc rien ici, et ne rend pas l'esclavage moins criminel de la part du maître. Table des matières IV. Si un homme peut acheter un autre homme de lui-même Un homme se présente à moi et me dit : Donnez-moi une telle somme et je serai votre esclave. Je lui délivre la somme, il l'emploie librement (sans cela le marché serait absurde) ai-je le droit de le retenir en esclavage, j'entends lui seul, car il est bien clair qu'il n'a pas eu le droit de me vendre sa postérité, et quelle que soit l'origine de l'esclavage du père, les enfants naissent libres. Je réponds que dans ce cas-là même, je ne puis avoir ce droit. En effet, si un homme se loue à un autre homme pour un an, par exemple, soit pour travailler dans sa maison, soit pour le servir, il a formé avec son maître une convention libre, dont chacun des contractants a le droit d'exiger l'exécution. Supposons que l'ouvrier se soit engagé pour la vie, le droit réciproque entre lui et l'homme à qui il s'est engagé doit subsister, comme pour une convention à temps. Si les lois veillent à l'exécution du traité, si elles règlent la peine qui sera imposée à celui qui viole la convention, si les coups, les injures du maître sont punies par des peines ou pécuniaires ou corporelles (et pour que les lois soient justes, il faut que pour le même acte de violence, pour le même outrage, la peine soit aussi la même pour le maître et pour l'homme engagé) si les tribunaux annulent la convention dans le cas où le maître est convaincu ou d'excéder de travail son domestique, son ouvrier engagé, ou de ne pas pourvoir à sa subsistance ; si, lorsqu'après avoir profité du travail de sa jeunesse, son maître l'abandonne, la loi condamne ce maître à lui payer une pension : alors cet homme n'est point esclave. Qu'est-ce en effet que la liberté considérée dans le rapport d'un homme à un autre ? C'est le pouvoir de faire tout ce qui n'est pas contraire à ses conventions, et dans le cas où l'on s'en écarte, le droit de ne pouvoir être contraint à les remplir, ou puni d'y avoir manqué, que par un jugement légal. C'est enfin le droit d'implorer le secours des lois contre toute espèce d'injure ou de lésion. Un homme a-t-il renoncé à ces droits, sans doute alors il devient esclave ; mais aussi son engagement devient nul par lui-même, comme l'effet d'une folie habituelle ou d'une aliénation d'esprit, causée par la passion ou l'exc&e...
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Schwartz, Pasteur du Saint- Evangile à Bienne,... La Société Typographique, Neufchatel, 1781. Polices de caractères utilisées : Pour le texte: Times New Roman, 14 points. Pour les notes de bas de page : Times New Roman, 12 points. Édition électronique réalisée avec le traitement de textes Microsoft Word 2008 pour Macintosh. Mise en page sur papier format : LETTRE (US letter), 8.5’’ x 11’’) Édition numérique réalisée le 15 septembre 2010 à Chicoutimi, Ville de Saguenay, province de Québec, Canada. »

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