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Conflit au théatre

Publié le 16/12/2012

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Introduction (rédigée) Curieusement, dans le théâtre grec, le mot qui désignait l'action d'une pièce – « agôn « – signifiait aussi le « jeu «, le « concours «, la « lutte «, le « combat « ; ce terme marquait déjà clairement que le conflit, ainsi que sa concrétisation – l'affrontement – sont primordiaux au théâtre. Pascal, au XVIIe siècle, va dans le même sens quand il affirme : « Les scènes contentes « (c'est-à-dire les scènes où les personnages sont en harmonie) « ne valent rien «. Le texte théâtral exploite une gamme de conflits et d'affrontements très large par la diversité des forces en présence, des enjeux, des champs d'action ou des issues. Ces antagonismes donnent toute leur mesure à la représentation : les moyens dramaturgiques, les ressources de la mise en scène, techniques et scénographiques permettent de rendre ce type de situation concrètement visible, audible « sur scène «, et par là plus efficace que dans...

« Le conflit est primordial au théâtre parce que... 1. ...

il peut exposer et éclairer une situation, un problème Il fournit l'occasion d'exposer clairement un problème. Exemple : Ferrante soulève le problème du mariage politique entre Pedro et l'Infante (La Reine morte) ; autres exemples hors corpus : Silvia et Lisette débattent du mariage dans la première scène de Jeu de l'amour et du hasard de Marivaux ; la première scène du Mariage de Figaro met en place la rivalité amoureuse du Comte et de Figaro ; dans la première scène des Femmes savantes, deux soeurs posent le problème de l'éducation et du rôle des femmes ; Tirésias et OEdipe s'opposent violemment dans le premier épisode d'OEdipe Roi (tragédie). À travers ces conflits, l'auteur expose au lecteur ou au spectateur les raisons de l'opposition entre les personnages et précise la nature de leur relation (La Reine morte) ou l'enjeu de l'action (L'Avare). D'où la fréquence des conflits dans les scènes d'exposition au théâtre. 2. ...

il peut mettre en évidence un rapport de forces Le conflit permet de faire comprendre et d'expliciter, d'éclairer les rapports de forces entre les divers personnages. Exemples : supériorité morale et autorité de Ferrante sur Pedro ; égalité entre Van Buck (qui a l'argent) et Valentin (qui se permet l'ironie) et, somme toute, complicité implicite (Il ne faut jurer de rien) ; complicité entre Cléante et Élise, mais aussi crainte face à leur père (L'Avare) ; autres exemples hors corpus : complicité d'Almaviva et de Figaro dans la scène 2 de l'acte I du Barbier de Séville(comédie), mais supériorité tantôt du Comte, tantôt de Figaro dans diverses scènes du Mariage de Figaro de Beaumarchais ; emprise provisoire d'Agrippine sur Néron au début de l'acte IV de Britannicus (tragédie).. »

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