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CONTEXTE HISTORIQUE DU NATURALISME

Publié le 30/12/2019

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C’est en 1836 qu’est fondé le premier de ces journaux, La Presse qui très vite dépasse 20 000 exemplaires, alors qu’un tirage de 5 000 passait, à l’époque, pour énorme. Certains de ces quotidiens atteindront le million à la fin du siècle. Ils vivent de la publicité et de feuilletons, c’est-à-dire de la publication en livraisons de romans. Toutes les œuvres de Zola, par exemple, ont été publiées dans un journal avant de l’être en volumes.

Gervais Charpentier, en 1838, lance le livre à 3,50 francs (alors que le prix moyen était alors de 7,50 francs). Bientôt, Hachette, puis Michel Lévy abaissent encore les prix, jusqu’à 1 franc. Pour avoir une idée, rappelons qu’une blanchisseuse comme Gervaise, dans LAssommoir, gagnait en moyenne 1,50 franc par jour, un peintre en bâtiment de 4 à 5 francs. Les Maheu, au début de Germinal, ne gagnent, à eux tous, que 9 francs.

Ces deux progrès, joints au développement de l’enseignement pour les garçons, puis pour les filles, grâce aux lois Guizot (1833), Victor Duruy (1880) et Jules Ferry (1881-1882), accrurent considérablement le nombre de lecteurs et de lectrices.

■ Le mythe du progrès

Tous croient au progrès. On prend à la science sa méthode d’observation et d’analyse rigoureuse des faits pour s’en servir dans tous les domaines de la connaissance quels qu’ils soient, sociaux ou moraux y compris. « Le vice et la vertu sont des produits comme le sucre et le vitriol », affirme Taine, formule que Zola met en épigraphe de la première édition de Thérèse Raquin.

Critiques, historiens, écrivains affirment leur confiance dans la science, exaltent ses bienfaits, tentent de transposer sa méthode et ses contenus à l’étude des faits sociaux et moraux. Parallèlement, les machines à vapeur, les lois de la thermodynamique ou de l’hérédité, les découvertes physiologiques nourrissent leurs fantasmes et leurs peurs.

« de 1830, 1832, 1848, et de la Commune de 1871.

Plusieurs régimes se sont succédé : le Consulat (1799 - 1804 ), le Prem ie r Empire (1804 -1814), la première Restauration et les Cent Jours (1814 -1815 ), la seconde Restauration (1'8 15 - 1830), la Monarchie de Juillet (1830 -1848 ), ·la Seconde République (1848 -1851 ), le Second Empire ( 1852 -1870).

La Troisième Répu­ blique, enfin, fut instaurée le 4 septembre 1870, après la défaite de Sedan.

Elle dura jusqu'en 1940.

Avec la Révolution de 1789 commence une longue période d'instabilité politique, de « déchaînement des appétits », pour reprendre les mots -de Zola.

Les contemporains ont eu l'impression de vivre dans une période de mutation.

Les structures politiques, écono­ miques et sociales de la France se transforment én pro ­ fondeur.

On assiste à une remise en question d e toutes .

les normes .

De nouvelles classes d'hommes arrivent au pou voir.

L'argent est la nouvelle divinité à laquelle on sacrifie.

Il est au centre du roman du XIX" siècle, de Balzac à Maupassant, en passànt par Zola.

• L'avenir est à la science Ces mutations sont accélérées par un grand essor des sciences et par de très nom breuses découverte s en tous domaines .

Le XIX" siècle est placé sous le signe de la science triomphante.

L'heure est à la conquête du pou­ voir de l'homme sur la matière.

Le futur semble ouvert à tous les possibles.

La croyance au progrès matériel, intellectuel et moral est univ erselle .

Sciences naturelles au début du siècle, puis physio ­ l ogie et méde cine à partir des années 1840 -1850, font des progrès énormes.

Leurs apports, ainsi que ceux de disciplines comme l'archéologie, la paléontologie, la soc iologie, l'histoire, qui se consti tue en science, entraînent une remise en question totale des études sur. »

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