Devoir de Philosophie

Contexte littéraire: Baudelaire, Hugo et Queneau

Publié le 16/08/2022

Extrait du document

« Charles Baudelaire : contexte Au 19e siècle, il y a des grands bouleversements à l’échelle mondiale, avec la révolution française, on est dans un siècle confus et mélangé.

Les Fleurs du Mal parait en 1857 : c’est dans un contexte ambivalent dans la mesure où il regarde le passé avec beaucoup de pessimisme par rapport à ce qui s’achève et qui pourtant se prolonge et en même temps une foi très nuancé mais une fois quand même en le Progrès qui se confirme davantage, il y a une ambivalence entre pessimisme et confiance.

Le pessimisme découle de la désillusion romantique que vient acter l’échec de la deuxième République.

D’un point de vue littéraire, c’est un moment politique important car la deuxième République voit célébrer des grandes fonctions comme Victor Hugo et Lamartine.

On a le romantisme messianique, des poètes qui se montrent comme le Messi du peuple qu’ils vont guider.

Le retrait se fait sous la forme d’un isolement dans les sommets dans une tour d’ivoire de la poésie, on va chercher un poésie de l’art pour l’art, c’est le Parnasse.

En 1858 paraissent Émaux et Camées de Théophile Gauthier qui marque le début du Parnasse gothique.

Baudelaire, lui, va se mettre en position du poète maudit, voyant, incompris.

Pour le Progrès avec un grand P, ce Progrès est annoncé depuis longtemps : c’est un des thèmes principal des Lumières, mais aussi du romantisme, mais ce 19e siècle donne une version palpable et empirique de ce progrès avec les révolutions industrielles, un progrès qu’on approche avec de la nuance et de la méfiance, on a une aliénation d’une partie de l’humanité.

Ce Progrès, Baudelaire en parle comme un fanal obscur, un oxymore.

Dès lors, ce progrès va faire que l’art va servir de filtre pour dire autrement les choses et pour les éclairer d’un regard autre que celui de la rationalité.

Le Progrès va servir l’inspiration poétique en se servant de l’esthétique et l’apparition d’un thème nouveau dans la poésie, le thème de la Grande Ville qui va devenir le carrefour des interrogations lyriques du sujet.

Dans les Fleurs du mal on peut voir l’évolution de Paris avec un Paris éclairé à la lanterne mais aussi un Paris chamboulé par la création des bâtiments haussmanniens tout en interrogant par des voix qui sont celles de la poésie. La poésie connait un revirement de statut mais aussi un revirement dans quoi elle va puiser son inspiration poétique, 1857 va marquer un tournant dans la littérature française : on a la publication des Fleurs du Mal de Baudelaire et Madame Bovary, ces textes auront une paternité sur la suite de la poésie et du roman tout au long mais feront aussi tous les deux objets d’un procès.

Baudelaire prolonge d’une certaine manière le romantisme mais avec un point de vue délusionné.

Les Fleur du Mal entre un romantisme déclinant et la modernité qui s’avère de plus en plus proche, mais attention les Fleurs du Mal n’est pas un recueil moderniste..

Baudelaire avant d’être un symboliste est un romantique : il a commencé à écrire en plein romantisme, il a lu et discuté avec les auteurs romantiques, un de ses grands modèles est Victor Hugo, sa pratique de la poésie submerge les grands thèmes romantiques.

Il y a par exemple le thème romantique du tempus fugit, le temps qui passe et qu’on ne peut rattraper, qui se fout de l’homme sans prendre en compte son existence.

Un autre thème romantique est celui du lyrisme totalement exacerbé : selon la définition antique le lyrisme était ce qui était chanté accompagné de la lire, c’est de la poésie chanté dont on peut situer l’énonciation par la personne qui chante, on va la rapprocher de l’expression de l’intériorité de quelqu’un. Ce lyrisme va aussi s’attacher à une universalisation de l’expérience, le « je », le drame du « je » devient le mal être de l’homme.

Ce « je » va s’exprimer à travers une série de refuge qu’il va chercher comme le refuge dans l’intériorité et ce faisant qu’est-ce qui se passe dans l’âme et dans le cœur de chaque personne cherchant des repaires, c’est le spleen de Paris. Baudelaire reprend le thème du beau avec un grand B qu’il va chercher dans ce qu’on attend pas, il va redéfinir ce beau et ces fleurs dans le Mal.

En termes de fond, on peut parler d’un autre refuge que cherche Baudelaire : les addictions de Baudelaire.

Les paradis artificiels sont le prolongement voir la subversion d’un thème romantique majeur : la fascination des ruines et de l’histoire et le thème du paradis perdu.

On a une tension entre le Spleen et l’Idéal, une coexistence nécessaire du Spleen et de l’Idéal qui créé une tension entre les deux, l’idée ici est de dire que le Spleen n’est tenable que grâce à cette promesse d’Idéal et l’Idéal n’existe que pour montrer à quel point on est dans le Spleen.

Cette tension permet de montrer le mal être et ce désire d’échappatoire, tension qui lui permet de retravailler le beau et le sensible et de les redéfinir . Louise Labé : contexte Louise Labé peut être situé dans un pôle en avance sur son temps mais en même temps dans son temps dans un contexte tout à fait propice par rapport à son émergence.

Le contexte qui l’a vu naître est celui qui a fait qu’elle a pu être celle qu’elle est, le contexte de l’école lyonnaise.

Lyon est devenu un véritable foyer de la renaissance au 16e siècle, directement dans les brisées de ce qui s’est passé en Italie.

Dans ce contexte, beaucoup de guerre en Italie avec des populations italiennes qui remontent vers Lyon avec beaucoup de textes d’auteurs grecs et latins qui sont traduits et qui vont être diffusés et qui va donner naissance à l’humanisme. Mettre l’homme au centre offre une alternative, même si celle-ci est éloignée de l’athéisme du 20e siècle ou le Gott ist dott de Nietzsche. Cet humanisme se déploie dans l’école lyonnaise qui marquera les lettres qui suivent.

L’école lyonnaise a comme première grande influence le pétrarquisme dont on retient l’idée d’un amour frustré, impossible, qui ne peut être conjugué qu’à la souffrance de Pétrarque, Maurice Scève sortant de l’école lyonnaise en retiendra les sonnets pétrarquiste.

On réexploite l’amour souffrance avec l’amour lumière qui aveugle et qui fait perdre les repères, l’amour qui submerge, noie et étouffe, Louise Labé utilisera le motif du feu avec un amour qui consume et qui fait battre le petit cœur et qui peut tuer ou faire renaître comme un phœnix.

La deuxième grande influence est le néoplatonisme, pas le platonisme car on fait un nouveau modèle hérité de Platon, et qui donnera l’idée de garder un Beau Idéal, un Beau qu’on doit retrouver dans les textes et qui aspire vers le cosmique, le texte doit être parfait. Louise Labé va évoluer dans cette école et va se conformer au motif demander par l’école mais en même temps s’y dissocier.

Elle est considéré comme une femme vertueuse à l’époque, c’est-à-dire une femme qui participe à la vie intellectuelle et culturelle l’élevant d’une certaine manière à la classe de la bourgeoisie, la femme vertueuse est une femme qui use de son esprit et qui se voue à la littérature, à la peinture, à l’art de la discussion, montrant pourquoi le contexte lyonnais de l’époque lui a permis d’émerger.

Toutefois, Louise Labé parvient à obtenir une voix lyrique originale avec une simplicité dans les images suscité, un texte assez direct qui va directement interpellé le lecteur et qui se voudra plus percutante, plus entreprenante avec quelque chose qui n’est pas dans la mesure et qui va se dissocier du modèle pétrarquise de l’amant en mal d’amour pour aller dans un amour qui fait souffrir les deux et de plus sa voix lyrique sera aussi engagée et politique, Louise Labé a écrit une préface considéré comme le premier manifeste féministe de l’époque, montre que l’émancipation féminine n’est pas une ligne directe et qu’il y a différentes manières de poser la chose. Louise Labé a également écrit « Le Débat de Folie et d’Amour » qui s’inscrit tout à fait dans la vogue de l’époque du débat allégorique imposant Amour et Folie cherchant à montrer la prédominance de l’un ou de l’autre. Victor Hugo : contexte La poésie de Victor Hugo est une poésie engagée dans son contexte.

La légende des siècles est un genre épique qui propose un aspect narratif qui ne fait pas de ces textes des textes narratifs mais cette poésie se met au service d’un récit très large qui se met aux défis de retracer l’histoire de l’humanité de ses origines à nos jours avec une vision futuriste.

La poésie épique française est un genre assez rare qui n’a pas eu un grand succès et La légende des siècles un recueil long.

Le romantisme est considéré comme l’école européenne, tenant ce nom de Verhaeren.

C’est dans le romantisme qu’on a une réaction directe au bouleversement de la politique et qui met en place un idéal du libéralisme qui s’ancre dans l’idée de la liberté des esprits, des âmes et de la pensée.

Durant la vaste période romantique il y a une renaissance de la poésie avec une remise en avant du "je" avec un triomphe du lyrisme qui sera d’une part personnel, avec Musset, Vigny, Lamartine et de l’autre part messianique avec également Lamartine et Hugo.

Le lyrisme messianique est un lyrisme qui pose le poète comme étant devant le peuple, comme étant le guide amenant la bonne parole avec la figure du poète éclairé qui a un devoir envers la société. Victor Hugo n’a jamais changé ses idéaux, c’est-à-dire la mise au premier rang du peuple, même s’il a changé ses allégeances au cours de sa vie.

Il prend une figure proche du peuple.

Il y a l’exaltation de la nation et des mythes fondateurs, il y a une exaltation du « moi » mais aussi de l’ailleurs avec l’idée de jeter des ponts et avec l’exotisme et l’orientalisme.

Ses variations romantiques sont portés par l’idéal du progrès porté par la Vérité et la Liberté qui sont interdépendantes.

La Vérité n’a rien avoir avec a vérité actuelle située du côté de la subjectivité, c’est la Vérité totale, l’idée de pouvoir tout dire de tout, on prône la Vérité comme une valeur en soi ce qui permet de libérer de toute forme d’obscurantisme et de soumission, on veut tout dire pour renverser les pouvoirs.

L’imaginaire chez Hugo prend un certain sens de l’épique et une certaine direction mythique et grandiose.

Il se sert du sacré pour représenter ses idéaux tout ça dans un effort de démystification des grands pour sublimer le petit, montrer toute l’horreur qui a permis aux grands d’être à leur place pour donner une place aux petits. La légende des siècles a sa première série sous-titré « petite épopée » à la majorité qui fut rédigé à Guernesey lorsqu’il était en exil et fut publié en 1859 et la dernière partie fut publié en 1883.

Hugo avait fait un projet de préface qui a été retrouvé en brouillon qui montre une volonté totalisante de tout dire sur tout.

La légende des siècles reprend l’histoire de l’humanité, des croyances, des sciences, un fantasme des siècles à venir avec un tout prit par l’angle héroïque de l’épique.

Victor Hugo estime que si un poète est capable de raconter l’histoire il peut rentrer dans la légende. Le titan est un motif hugolien qui figure la force du peuple et la grandeur du peuple à l’air moderne qui est toujours inspiré mais plus jamais ignorant, « elle médie plus qu’elle ne contemple, sa rêverie est mélancolie ». Apollinaire, contexte général Les textes qui intègrent le recueil Alcools sont touchés par la qualité de supprimer la ponctuation du recueil, forçant le lecteur à soit imposer sa rythmique au texte, soit à appliquer l’enjambement, les rimes… pour baliser le texte et suivre un rythme.

Nous ne somme plus guidé par le texte.

Au 20e siècle, il y a une entrée en littérature dites contemporaine.

Le 20 e siècle est une siècle qui d’emblée se voit impacter par des mutations du sujet sur le sujet lyrique mais aussi ce qui l’entoure, ce qu’il perçoit, une perception des balises.

Il y a trois grands repaires qui sont déstabilisés, les trois grandes pertes de repères : « Gott ist tot » de Nietzsche, Dieu est mort et c’est nous qui l’avons tué, même si on est encore loin d’un athéisme : il y a une idée que Dieu ne peut exister car il.... »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles